THIES (Envoyé spécial) - Le fait de voir le président sortant entouré d’une forte escorte dans tous ses déplacements n’est pas pour plaire au candidat de la Coalition «Bennoo ak Tanor». Hier, au meeting du M23 à Thiès, où il a été triomphalement accueilli, Ousmane Tanor Dieng n’a pas épargné le candidat des Fal 2012 qu’il a traité de «dictateur». Relevant le paradoxe, il a déclaré qu’«Abdoulaye Wade, qui parle de sa popularité, se déplace, aujourd’hui, comme les dictateurs africains». Selon lui, ce dernier est «entouré de la police et de la gendarmerie transformées en milices partisanes». Raillant le président sortant, M. Dieng a affirmé que Me Wade, «qui se dit populaire, fait un véritable montage, un véritable trucage dans son temps d’antenne». «Rien ne pourra être mis en oeuvre sans que le problème Abdoulaye Wade ne soit réglé. C’est ça la condition». Parce que, a-t-il argumenté, «aller à des élections avec Abdoulaye Wade dont les résultats sont déjà connus, proclamés, assurés, ce n’est pas acceptable. Il faut qu’il retire sa candidature pour que la paix s’installe dans ce pays, pour que, dans de bonnes conditions, se fassent des élections transparentes». Avant d’inviter le chef de l’État à prendre comme exemple Abdou Diouf, «qui n’a pas voulu s’accrocher au pouvoir». Vilipendant à nouveau Macky Sall, sans le nommer, Ousmane Tanor Dieng dira : «Ceux qui se battent parallèlement et qui font campagne valident indirectement la candidature de Wade». Ce qu’il dit ne pas vouloir. D’où la volonté de son camp de «maintenir cette cadence pendant une semaine, avant d’évaluer pour voir ce qu’il faudra faire ensuite». À l’en croire, «Thiès va être le point de départ d’un long combat. D’un combat qui sera dur, difficile», mais, dont ils sortiront «victorieux».
Youssoupha MINE
Le Populaire
Youssoupha MINE
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