C’est ainsi que déplorant, encore une fois, l’arrêté ministériel sorti par Ousmane Ngom et qui est à l’origine de l’attaque faite par la police de sa caravane qui se rendait à la Place de l’Indépendance pour les besoins de la manifestation du M23, Ousmane Tanor Dieng en a profité pour «dire aux Sénégalais, qu’aujourd’hui, nous sommes dans l’arbitraire absolu. Et nous pensions qu’en démocratie, il y a des règles du jeu, les acteurs peuvent manifester en conformité avec la loi. C’est ce que nous avons tenté de faire pour sauvegarder la paix civile dans notre pays». Disant avoir «été bloqué par les forces de l’ordre qui ont barré la route», M. Dieng explique que le choix était ou «de foncer sur les forces de l’ordre et essayer d’aller à la Place de l’Indépendance ou constater le fait et rebrousser chemin». Il a opté pour le second choix. Après avoir assimilé l’usage de bombes lacrymogènes contre sa caravane à un fait «inqualifiable», il a renvoyé Ousmane Ngom au «Code électoral, article 61 (qui) indique que quand on est en campagne électorale, qu’on mène une activité électorale aucun pouce du territoire ne doit être interdit» aux candidats. Et dans le cas d’espèce, dit-il : «ce qui a été fait c’est que nous avions une caravane en bonne et due forme et avons le droit d’aller faire le tour du Plateau, d’aller devant le Palais et à la Place de l’indépendance. C’est ça qui nous a été interdit». Sa conception de la démocratie «c’est un certain nombre de règles que les acteurs doivent respecter, (...) sinon on est dans une jungle. Et c’est la loi du plus fort. Abdoulaye Wade c’est comme ça qu’il fonctionne. C’est lui qui a les forces l’ordre. Il pense qu’il peut les utiliser pour servir ses propres intérêts alors ça me paraît dangereux pour un démocrate». Après s’être insurgé contre l’attitude répétitive d’Ousmane Ngom qui a fait fi de la lettre de la Cena qui est d’accord sur le principe qu’il a violé la loi, M. Dieng a invité ladite structure chargée de réguler le fonctionnement de la campagne électorale à prendre ses responsabilités.
Youssoupha MINE
Le Populaire
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