La Commission électorale nationale indépendante (CENI) tchadienne a annoncé, le 23 janvier, que le premier tour de l'élection présidentielle au Tchad se tiendra le 10 avril. Un éventuel second tour est prévu le 9 mai, a-t-on précisé de même source.
Le délai de dépôt des dossiers de candidature à ce scrutin s’étalera entre le 10 et le 29 février.
L’actuel président Idriss Deby Itno, qui avait modifié en 2004 la Constitution pour se maintenir au pouvoir, a déjà annoncé qu’il allait briguer un nouveau mandat.
Ce pilote de formation qui avait renversé en 1990, avec l'appui de la France, son ancien compagnon d'armes Hissène Habré, doit être désigné comme candidat le 6 février par son parti, le Mouvement patriotique du salut (MPS).
Deux candidats de l'opposition, Kassire Coumakoye et Malloum Yobode, ont également annoncé leur intention de briguer la magistrature suprême.
Le Tchad est membre de la coalition régionale (Nigeria, Cameroun, Niger, Tchad) contre le groupe terroriste Boko Haram, qui a multiplié ces derniers mois les attentats-suicides dans la région du Lac Tchad, une partie du pays durement frappée par la pauvreté et où les islamistes comptent de nombreux soutiens parmi des communautés locales.
Outre ce défi sécuritaire, le gouvernement tchadien fait face à la chute drastique des recettes du pétrole, ce qui a impacté négativement le programme d’investissements publics dans les infrastructures.
L’or noir, que le Tchad a commencé à produire en 2003 et dont les prix tournent actuellement autour de 30 dinars le baril, représentait jusqu’en 2014 environ 75 % des recettes de l’État.
Agence Ecofin