Le procès de Vincent Valade, fondateur du site de téléchargement illégal eMule Paradise, qui répertoriait des liens permettant aux internautes de télécharger illégalement films et séries, s'est ouvert lundi à Paris, face aux avocats de professionnels du cinéma qui demandent huit millions d'euros. Vincent Valade, 29 ans, est poursuivi aux côtés de cinq prévenus pour avoir permis le téléchargement illégal de 7.113 films en 2005 et 2006 sur eMule Paradise, qui, avec plus de 300.000 visiteurs par jour, était alors un acteur majeur du téléchargement illégal.
Très prisé par les internautes, le site vérifiait puis répertoriait des liens permettant d'accéder à des films, qu'il proposait de télécharger grâce au logiciel d'échanges de fichiers en «peer to peer» eMule. Parmi les films mis à disposition du public, dont certains n'étaient même pas sortis en salle à l'époque, ou alors depuis peu, figuraient Camping, Les Choristes, Ghost Rider ou encore Pirate des Caraïbes II.
Les revenus du site porno étaient versés sur le compte de sa mère
Les enquêteurs ont évalué à 418.000 euros les revenus engrangés par le jeune homme grâce à la publicité et au lien qu'il avait créé sur eMule et grâce à un site pornographique payant, qui lui a rapporté 160.000 à 170.000 euros. Les premiers revenus de ce site pour adultes étaient d'abord perçus sur le compte de sa mère, avant qu'il ne crée des comptes off-shore domiciliés à Chypre et en Estonie.
Carrure athlétique dans une chemise noire, Vincent Valade a expliqué qu'il n'avait pas eu «conscience des conséquences». Malgré des revenus confortables tirés du site, il a assuré que son train de vie n'avait pas changé, hormis l'achat, alors qu'il n'avait pas son permis de conduire, d'un 4X4 Porsche Cayenne, «une regrettable folie» dit-il, qui restera chez le concessionnaire, avant d'être placé sous main de justice.
«En rupture sociale»
A la barre, il a fait valoir qu'il n'a pas hébergé les fichiers mais, tel un «annuaire», répertorié les liens qui permettaient d'y accéder, «je ne faisais qu'informer, je suis juste un relayeur».
Après avoir arrêté l'école vers 14-15 ans, puis être resté «enfermé» chez lui plus de trois ans, en «rupture sociale», il a expliqué avoir «agi vraiment par passion, c'est ce qui m'a permis de me reprendre, de me ressaisir un minimum». Il a insisté sur l'esprit «communautaire» de son site et son côté familial sur le forum, qui a compté 150.000 à 200.000 inscrits.
Vincent Valade encourt trois ans de prison et 300.000 euros d'amende, selon son avocat Jean-Philippe Hugot. Parallèlement à la procédure pénale, le fisc lui réclame 400.000 à 500.000 euros. Parmi les parties civiles figurent des producteurs et distributeurs de films, qui réclament huit millions d'euros de dommages et intérêts aux prévenus. Initialement prévu jusqu'à mercredi devant la 31e chambre, le procès pourrait en fait s'achever dès mardi.
Très prisé par les internautes, le site vérifiait puis répertoriait des liens permettant d'accéder à des films, qu'il proposait de télécharger grâce au logiciel d'échanges de fichiers en «peer to peer» eMule. Parmi les films mis à disposition du public, dont certains n'étaient même pas sortis en salle à l'époque, ou alors depuis peu, figuraient Camping, Les Choristes, Ghost Rider ou encore Pirate des Caraïbes II.
Les revenus du site porno étaient versés sur le compte de sa mère
Les enquêteurs ont évalué à 418.000 euros les revenus engrangés par le jeune homme grâce à la publicité et au lien qu'il avait créé sur eMule et grâce à un site pornographique payant, qui lui a rapporté 160.000 à 170.000 euros. Les premiers revenus de ce site pour adultes étaient d'abord perçus sur le compte de sa mère, avant qu'il ne crée des comptes off-shore domiciliés à Chypre et en Estonie.
Carrure athlétique dans une chemise noire, Vincent Valade a expliqué qu'il n'avait pas eu «conscience des conséquences». Malgré des revenus confortables tirés du site, il a assuré que son train de vie n'avait pas changé, hormis l'achat, alors qu'il n'avait pas son permis de conduire, d'un 4X4 Porsche Cayenne, «une regrettable folie» dit-il, qui restera chez le concessionnaire, avant d'être placé sous main de justice.
«En rupture sociale»
A la barre, il a fait valoir qu'il n'a pas hébergé les fichiers mais, tel un «annuaire», répertorié les liens qui permettaient d'y accéder, «je ne faisais qu'informer, je suis juste un relayeur».
Après avoir arrêté l'école vers 14-15 ans, puis être resté «enfermé» chez lui plus de trois ans, en «rupture sociale», il a expliqué avoir «agi vraiment par passion, c'est ce qui m'a permis de me reprendre, de me ressaisir un minimum». Il a insisté sur l'esprit «communautaire» de son site et son côté familial sur le forum, qui a compté 150.000 à 200.000 inscrits.
Vincent Valade encourt trois ans de prison et 300.000 euros d'amende, selon son avocat Jean-Philippe Hugot. Parallèlement à la procédure pénale, le fisc lui réclame 400.000 à 500.000 euros. Parmi les parties civiles figurent des producteurs et distributeurs de films, qui réclament huit millions d'euros de dommages et intérêts aux prévenus. Initialement prévu jusqu'à mercredi devant la 31e chambre, le procès pourrait en fait s'achever dès mardi.