Rihanna et Lady Gaga font des émules
Dans les rues de Dakar, on se croirait à New York. Les filles s’habillent librement, avec des tenues lascives laissant transparaître leurs seins, leur nombril voir même le bout de leurs fesses. Au marché Sandaga, le lieu de ravitaillement des « Branchées » de la capitale, rencontrer, rencontres épigones de Rihanna ou de Lady Gaga est désormais chose fréquente. Pour ces midinettes, une fille doit s’habiller à la mode afin d’attirer l’attention des hommes. En mettant des tenues sexys, elles ont bplus de chances de ne pas passer inaperçues. Bijou, la vingtaine, habillée en pantalon Jean et haut décolleté, déclare avec véhémence qu’elle n’a de compte à rendre à personne quant à son style vestimentaire. Elle se dit libre dans accoutrement de tous les jours : « Je m’habille comme je veux. Ce que les gens disent m’importent peu. Personne ne m’achète mes fringues. En plus mon copain m’aime comme ça », tonne-t-elle, pour couper court à toute remarque sur son style osé. Pour Fatou Diop, qui vient de terminer son shopping, l’air du temps exige de s’habiller sexy. « Le monde évolue et les gens doivent s’y faire. Les hommes aiment la mode et les filles doivent être sexys, assène-t-elle.
Ces mecs qui font du shopping pour leurs copines
En effet, pour certains hommes, une fille doit toujours être appétissante. Ils sont prêts à mettre la main la poche pour les aider à être « In ». Oumar est mettre dans ce lot d’hommes là. « J’adore les habits sexy chez une fille. Ils mettent en valeur la beauté de leurs corps et sont très attirants. J’en achète tout le temps à ma copine », renseigne-t-il. Ce que confirme Mouna une jeune fille de 23 ans. Elle affirme que son copain lui donne de l’argent pour qu’elle achète des tenues sexys. « Mon petit ami est fou de ses fringues. Il me dit que je suis belle avec » déclare-t-elle pour justifier son habillement. Jean Diouf en compagnie de sa fiancée vient de dépenser 50.000f Cfa pour l’achat d’un pantalon Jean, de deux bas et de quatre hauts. Accroché, à la sortie d’une boutique de mode, Monsieur dandine fièrement. « J’adore les nouveautés. Je suis fasciné par les Jeans Pantalon et les bas. Je veux que ma fiancée s’habille sexy. On est encore jeune » parade-t-il
Les commerçants se frottent les mains
Les commerçants sont les grands bénéficiaires de l’explosion de ce marché. Le prix d’un pantalon Jean varie entre 2000 et 7000F Cfa. Quant aux hauts, leur prix varient entre 3.500 et 8000F Cfa. La majeur partie de ces articles vient d’Italie. Pour reprendre les propos d’Elimane Diouf, commerçant, « le marché est rentable. Les filles adorent la mode. Nos articles viennent d’Italie. Dès fois, je gagne entre 300.000 et un million de francs par jour ». Selon un autre commerçant, Cheikh Ibrahima Niasse, les vendeurs cherchent seulement à gagner leur pain. Ils n’y sont pour rien dans la révolution de la mode. Il ne font que satisfaire une demande. Si le créneau apporte énormément d’argent , la contre-façon chinoise se grappille néanmoins quelques marges bénéficiaires. « Les filles doivent faire la distinction entre les bons et les mauvais articles, la qualité fait la différence », plaide-t-il
Quelques bastions de puritanisme
Même si la plupart des filles aiment les habits sexys, certaines préfèrent les tenues traditionnelles. Pour celles-ci, le port d’habits occidentaux est choquant. « Les files préfèrent les habits étrangers au détriment de nos tenues traditionnelles. Parce qu’elles se font influencer par l’occident. Ces habits ne conviennent pas à nos coutumes encore moins à notre religion. Ces filles disent que nous sommes démodées. Je préfère cela, qu’être dévergondée », peste Satou Ndiaye une fille voilée. Cette fille milite pour un retour aux valeurs sacrées : « Se voiler n’est pas une question de mode mais une obligation religieuse ». Selon Binta Sow, étudiante, qui aime s’habiller en basin, ces fashions victimes de la capitale sont tout simplement des déracinées. « Je m’habille en tenue africaine, parce que je sais que je suis et d’où je viens. Ce ne sont pas les Beyoncé et Jennifer Lopez qui vont m’influencer », décalare-t-elle. Pour Kanza Keïta, 22 ans, pas question d’exhiber ses formes généreuses. Ce plaisir visuel, elle réserve à son futur époux. « Je porte des pantalons et des hauts sexys qui couvrent tout mon corps. Je me réserve pour mon mari », lance-t-elle.
Plus besoin de mater du porno
Pourtant, si la majorité des hommes adorent contempler des filles mettant en valeur leur lubricité, certains vont à rebours. C’est le cas de Mbissane Ndour, 22 ans, un étudiant croisé au garage Lat-Dior, au point de vue le moins puritain. « Les filles doivent savoir qu’elles sont les mères de demain. Certains filles ne savent plus comment s’habiller. Elles me déçoivent avec leur nouveau style « Dioumbax Out » (le nombril dehors). Ses dernières se trompent, les hommes profitent d’elles, jamais ils ne vont les épouser », atteste-t-il. Il avoue que ce qui l’intéresse chez une fille, c’est son comportement et sa façon de porter un Jean
Boubacar Diom, célibataire, est encore plus sévère avec les Dakaroises. Pour lui, il n’est plus besoin de regarder les filmes pornographiques, puisque que ces penchants voyeuristes sont désormais satisfaits dans la rue même. « Les filles exposent en pleine rue les parties de leurs corps qui devraient rester secrets jusqu’au mariage », dénonce-t-il. Dans un style paternaliste, Bassirou Sow fait usage d’un proverbe malien, pour dire aux filles qu’un peu de mystère ne ferait pas de mal : « Un repas bien conservé attire le gourmand »
Le fatalisme des parents
Pour certains parents, il est impossible de contrôler le port vestimentaire de leurs enfants en dehors de la maison. Mamadou Sidibé, un retraité, concède son impuissance devant cette situation, même s’il avoue se donner beaucoup de mal pour veiller à la bonne tenue de sa progéniture : « Certains parents contrôlent le comportement de leurs filles. Mais une fois qu’elles sortent de la maison, elles font ce qu’elles veulent ». Binta Faye, une mère de famille, abonde dans le même sens. « On ne peut surveiller les tenues des enfants. Parce qu’il n’est pas possible de suivre sa fille partout où elle va », reconnaît-elle. Babacar Faye, quant à lui, trouve difficile de lutter contre l’évolution du temps et des mœurs. D’après lui, la mode domine le monde. Elle se trouve partout, à la télé et au cinéma. C’est une obsession pour les filles . les parents n’ont pas le choix. « En refusant de payer des habits pour sa fille, tu la pousses à se prostituer », déclare-t-il fataliste. Pour lui, l’influence de l’entourage est tellement forte qu’elle essaiera de se procurer ces habits auprès de son copain. « Et l’on sait que rien n’est gratuit dans ce monde. Qui veut quelque chose, doit faire quelque chose, vous me comprenez ? », conclut-il.
Les religions recommandent la décence
L’Islam comme le Christianisme condamnent le port de ces habits. Les deux religions préconisent la décence. D’après Abdou Diop, l’imam de la mosquée Dabakh Malikh, la religion musulmane valorise la femme. L’Islam condamne le port de tout habit qui laisse apparaître du transparaître une quelconque partie du corps d’une femme. Une femme doit cacher son corps à la vue d’un homme à l’exception de son mari. Il souligne : « L’Islam recommande à la femme de se voiler, de couvrir son corps de la tête aux pieds. Seuls ces mains, ces deux pieds et le visage peuvent apparaître. Toute musulmane qui ne respecte pas ce commandement répondra de ces actes devant Dieu le jour du jugement dernier prévient l’imam. Il précise cependant qu’elle peut porter tous types d’habits quand elle est seule avec son mari pour lui faire plaisir. Selon lui, l’habillement des jeunes filles n’est pas conforme à l’Islam.
Le religion chrétienne ne recommande pas le contraire. Le pasteur Adou, de l’église protestante du Sénégal, nous apprend que la loi chrétienne n’accepte pas un habit indécent. Une croyante ne doit pas porter un habit qui n’arrive pas au niveau des genoux. « Une fille doit s’habiller normalement sans extravagance », juge-t-il. En tant que parent, il trouve l’habillement des jeunes surprenants. « Même si dans notre religion, il y a la liberté, elle condamne le libertinage. Il n’est pas bon de copier les mauvaises choses », estime le pasteur.
Dossier réalisé par Korontoumou Diaby (Stagiaire)
Kotch via xalimasn.com
Dans les rues de Dakar, on se croirait à New York. Les filles s’habillent librement, avec des tenues lascives laissant transparaître leurs seins, leur nombril voir même le bout de leurs fesses. Au marché Sandaga, le lieu de ravitaillement des « Branchées » de la capitale, rencontrer, rencontres épigones de Rihanna ou de Lady Gaga est désormais chose fréquente. Pour ces midinettes, une fille doit s’habiller à la mode afin d’attirer l’attention des hommes. En mettant des tenues sexys, elles ont bplus de chances de ne pas passer inaperçues. Bijou, la vingtaine, habillée en pantalon Jean et haut décolleté, déclare avec véhémence qu’elle n’a de compte à rendre à personne quant à son style vestimentaire. Elle se dit libre dans accoutrement de tous les jours : « Je m’habille comme je veux. Ce que les gens disent m’importent peu. Personne ne m’achète mes fringues. En plus mon copain m’aime comme ça », tonne-t-elle, pour couper court à toute remarque sur son style osé. Pour Fatou Diop, qui vient de terminer son shopping, l’air du temps exige de s’habiller sexy. « Le monde évolue et les gens doivent s’y faire. Les hommes aiment la mode et les filles doivent être sexys, assène-t-elle.
Ces mecs qui font du shopping pour leurs copines
En effet, pour certains hommes, une fille doit toujours être appétissante. Ils sont prêts à mettre la main la poche pour les aider à être « In ». Oumar est mettre dans ce lot d’hommes là. « J’adore les habits sexy chez une fille. Ils mettent en valeur la beauté de leurs corps et sont très attirants. J’en achète tout le temps à ma copine », renseigne-t-il. Ce que confirme Mouna une jeune fille de 23 ans. Elle affirme que son copain lui donne de l’argent pour qu’elle achète des tenues sexys. « Mon petit ami est fou de ses fringues. Il me dit que je suis belle avec » déclare-t-elle pour justifier son habillement. Jean Diouf en compagnie de sa fiancée vient de dépenser 50.000f Cfa pour l’achat d’un pantalon Jean, de deux bas et de quatre hauts. Accroché, à la sortie d’une boutique de mode, Monsieur dandine fièrement. « J’adore les nouveautés. Je suis fasciné par les Jeans Pantalon et les bas. Je veux que ma fiancée s’habille sexy. On est encore jeune » parade-t-il
Les commerçants se frottent les mains
Les commerçants sont les grands bénéficiaires de l’explosion de ce marché. Le prix d’un pantalon Jean varie entre 2000 et 7000F Cfa. Quant aux hauts, leur prix varient entre 3.500 et 8000F Cfa. La majeur partie de ces articles vient d’Italie. Pour reprendre les propos d’Elimane Diouf, commerçant, « le marché est rentable. Les filles adorent la mode. Nos articles viennent d’Italie. Dès fois, je gagne entre 300.000 et un million de francs par jour ». Selon un autre commerçant, Cheikh Ibrahima Niasse, les vendeurs cherchent seulement à gagner leur pain. Ils n’y sont pour rien dans la révolution de la mode. Il ne font que satisfaire une demande. Si le créneau apporte énormément d’argent , la contre-façon chinoise se grappille néanmoins quelques marges bénéficiaires. « Les filles doivent faire la distinction entre les bons et les mauvais articles, la qualité fait la différence », plaide-t-il
Quelques bastions de puritanisme
Même si la plupart des filles aiment les habits sexys, certaines préfèrent les tenues traditionnelles. Pour celles-ci, le port d’habits occidentaux est choquant. « Les files préfèrent les habits étrangers au détriment de nos tenues traditionnelles. Parce qu’elles se font influencer par l’occident. Ces habits ne conviennent pas à nos coutumes encore moins à notre religion. Ces filles disent que nous sommes démodées. Je préfère cela, qu’être dévergondée », peste Satou Ndiaye une fille voilée. Cette fille milite pour un retour aux valeurs sacrées : « Se voiler n’est pas une question de mode mais une obligation religieuse ». Selon Binta Sow, étudiante, qui aime s’habiller en basin, ces fashions victimes de la capitale sont tout simplement des déracinées. « Je m’habille en tenue africaine, parce que je sais que je suis et d’où je viens. Ce ne sont pas les Beyoncé et Jennifer Lopez qui vont m’influencer », décalare-t-elle. Pour Kanza Keïta, 22 ans, pas question d’exhiber ses formes généreuses. Ce plaisir visuel, elle réserve à son futur époux. « Je porte des pantalons et des hauts sexys qui couvrent tout mon corps. Je me réserve pour mon mari », lance-t-elle.
Plus besoin de mater du porno
Pourtant, si la majorité des hommes adorent contempler des filles mettant en valeur leur lubricité, certains vont à rebours. C’est le cas de Mbissane Ndour, 22 ans, un étudiant croisé au garage Lat-Dior, au point de vue le moins puritain. « Les filles doivent savoir qu’elles sont les mères de demain. Certains filles ne savent plus comment s’habiller. Elles me déçoivent avec leur nouveau style « Dioumbax Out » (le nombril dehors). Ses dernières se trompent, les hommes profitent d’elles, jamais ils ne vont les épouser », atteste-t-il. Il avoue que ce qui l’intéresse chez une fille, c’est son comportement et sa façon de porter un Jean
Boubacar Diom, célibataire, est encore plus sévère avec les Dakaroises. Pour lui, il n’est plus besoin de regarder les filmes pornographiques, puisque que ces penchants voyeuristes sont désormais satisfaits dans la rue même. « Les filles exposent en pleine rue les parties de leurs corps qui devraient rester secrets jusqu’au mariage », dénonce-t-il. Dans un style paternaliste, Bassirou Sow fait usage d’un proverbe malien, pour dire aux filles qu’un peu de mystère ne ferait pas de mal : « Un repas bien conservé attire le gourmand »
Le fatalisme des parents
Pour certains parents, il est impossible de contrôler le port vestimentaire de leurs enfants en dehors de la maison. Mamadou Sidibé, un retraité, concède son impuissance devant cette situation, même s’il avoue se donner beaucoup de mal pour veiller à la bonne tenue de sa progéniture : « Certains parents contrôlent le comportement de leurs filles. Mais une fois qu’elles sortent de la maison, elles font ce qu’elles veulent ». Binta Faye, une mère de famille, abonde dans le même sens. « On ne peut surveiller les tenues des enfants. Parce qu’il n’est pas possible de suivre sa fille partout où elle va », reconnaît-elle. Babacar Faye, quant à lui, trouve difficile de lutter contre l’évolution du temps et des mœurs. D’après lui, la mode domine le monde. Elle se trouve partout, à la télé et au cinéma. C’est une obsession pour les filles . les parents n’ont pas le choix. « En refusant de payer des habits pour sa fille, tu la pousses à se prostituer », déclare-t-il fataliste. Pour lui, l’influence de l’entourage est tellement forte qu’elle essaiera de se procurer ces habits auprès de son copain. « Et l’on sait que rien n’est gratuit dans ce monde. Qui veut quelque chose, doit faire quelque chose, vous me comprenez ? », conclut-il.
Les religions recommandent la décence
L’Islam comme le Christianisme condamnent le port de ces habits. Les deux religions préconisent la décence. D’après Abdou Diop, l’imam de la mosquée Dabakh Malikh, la religion musulmane valorise la femme. L’Islam condamne le port de tout habit qui laisse apparaître du transparaître une quelconque partie du corps d’une femme. Une femme doit cacher son corps à la vue d’un homme à l’exception de son mari. Il souligne : « L’Islam recommande à la femme de se voiler, de couvrir son corps de la tête aux pieds. Seuls ces mains, ces deux pieds et le visage peuvent apparaître. Toute musulmane qui ne respecte pas ce commandement répondra de ces actes devant Dieu le jour du jugement dernier prévient l’imam. Il précise cependant qu’elle peut porter tous types d’habits quand elle est seule avec son mari pour lui faire plaisir. Selon lui, l’habillement des jeunes filles n’est pas conforme à l’Islam.
Le religion chrétienne ne recommande pas le contraire. Le pasteur Adou, de l’église protestante du Sénégal, nous apprend que la loi chrétienne n’accepte pas un habit indécent. Une croyante ne doit pas porter un habit qui n’arrive pas au niveau des genoux. « Une fille doit s’habiller normalement sans extravagance », juge-t-il. En tant que parent, il trouve l’habillement des jeunes surprenants. « Même si dans notre religion, il y a la liberté, elle condamne le libertinage. Il n’est pas bon de copier les mauvaises choses », estime le pasteur.
Dossier réalisé par Korontoumou Diaby (Stagiaire)
Kotch via xalimasn.com