
« Les députés que nous sommes doivent avoir les moyens d’accomplir leur mission, de contrôler les politiques publiques, de voter les lois, d’assurer le contrôle budgétaire…, de jouer pleinement leur rôle de représentants du peuple. Un budget pour l’Assemblée nationale est donc nécessaire pour assurer toutes ces obligations. Cependant, cette nécessité doit également se justifier par un processus transparent qui encadre son adoption et son exécution. Il nous faut donc un budget transparent et dont l’orientation est choisie par les députés eux-mêmes. Un budget défendu par les questeurs devant les députés, à travers la Commission de l’économie générale comme le prévoit l’article 18 de la loi organique, portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Un budget contrôlé dans son exécution par la Commission de comptabilité et de contrôle, comme nous l’oblige l’article 31 du règlement intérieur de l’Assemblée. Un budget dont on rend compte de sa gestion à l’Assemblée national, par écrit, au début de chaque session budgétaire. Un budget dont le compte définitif de chaque gestion est adressé par le président de l’Assemblée au président de la Cour des comptes comme l’indique l’article 31 du règlement intérieur. Il n’en est rien de l’application de toutes ces obligations légales. Par conséquent, et pour toutes ces raisons, devant le peuple sénégalais, je me suis abstenu de voter un tel budget », a dit le député de Rewmi.