Thiès- Vaste opération de contrôles des cyclomoteurs - 70 motos Djakarta mises en fourrière

Les conducteurs de motos Djakarta broient du noir et sont très remontés contre les autorités administratives. En effet, sur recommandation du préfet, la police a mené une vaste opération de contrôle de pièces afférentes à la circulation des taxis et des cyclomoteurs. Ainsi, 70 motos ont été arrêtées par les forces de l’ordre et mise en fourrière. Selon, Assane Djiguel, conducteur de Djakarta, les motos Djakarta constituent un outil d’insertion social qui a permis à une centaine de jeunes Thiessois de trouver un emploi. Ils assurent la dépense quotidienne à des centaines de familles démunies. Aussi, ces motos répondent-ils à une demande de transport exprimée par les populations que ni les autocars urbains, ni les taxis urbains, ni taxi clandos, ni les calèches n’arrivent à satisfaire. Les conducteurs de Djakarta sont dans les dispositions, disent-ils, de chercher les papiers nécessaires à la mise en circulation de leurs motos. Cependant, ils demandent aux autorités administratives de leur accorder une marge de temps pour travailler afin de pouvoir collecter les fonds nécessaires pour payer les charges et frais afférents à la fourniture de carte grise, de permis de conduire, de vignette et d’assurance. A la suite de leurs rencontres avec les autorités administratives, le chef régional des transports terrestres, leur avait précisé que l’usage des vélomoteurs, cyclomoteurs, motocyclettes comme moyen de transport public de voyageurs n’est pas permis par les textes. Toutefois, l’Etat est entrain de réagir par rapport à l’utilisation de ce mode comme outil de transport public de voyageur et un arrêté y afférent est dans le circuit administratif. Le préfet de Thiès qui a été conciliant au début de la crise, ont-ils fait remarquer, a refusé de les rencontrer cet après midi puisque sa secrétaire leur a demandé de fournir une demande d’audience. « Le préfet nous a reçu la fois dernière un Samedi soir à son domicile sans une audience au préalable. Puisqu’il a donné l’ordre de mettre en fourrière les motos Djakarta selon les propos du commandant du corps urbain, nous sommes allés à la préfecture pour voir sa secrétaire nous demander de déposer une lettre d’audience », se désolent Assane Djiguel et ses camarades.
Correspondant Leral.net dans le Cayor