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Titres publics sur le marché intérieur:Le Sénégal a emprunté 798 milliards au sein de l’Uemoa

L’Etat du Sénégal a effectué, de 2001 à fin août 2013, 62 émissions de titres publics sur le marché intérieur de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). En fin décembre, le pays avait emprunté un peu moins de 800 milliards de francs sur le marché intérieur.


Rédigé par leral.net le Lundi 9 Septembre 2013 à 11:53 | | 0 commentaire(s)|

Titres publics sur le marché intérieur:Le Sénégal a emprunté 798 milliards au sein de l’Uemoa
Le portefeuille de la dette du Sénégal est dominé par les bons du Trésor. De 2001 à fin août 2013, le nombre de ce type de titres publics émis sur le marché intérieur est estimé à 40 émissions de bons du Trésor par adjudication. Dans cette période, le Sénégal a effectué 17 émissions d’obligations du Trésor par adjudication, 5 obligations du Trésor par Appel public à l’épargne (Ape). Soit un nombre total de 62 émissions de titres publics effectuées au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). C’est du moins ce qui ressort d’un exposé fait par Souleymane Sène, chef de la division de la dette à la direction de la Comptabilité publique et du Trésor, lors du séminaire sur «L’émission des titres publics dans l’espace Uemoa», organisé à l’intention des membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (Cojes) à Dakar.
Le Sénégal a beaucoup usé des bons du Trésor. En effet, a indiqué l’inspecteur du Trésor, «les bons du Trésor sont beaucoup plus attrayants. Les banques sont beaucoup plus intéressées par le court terme (un ou deux mois). Elles en raffolent. Les banques disent qu’elles ont des dépôts courts. Ainsi, elles ne peuvent pas prêter à long terme. Le ratio qui couvre les dépôts de court terme et les emprunts à long terme était de 50%. Ce ratio ne leur permettait pas d’aller trop loin». Mais, souligne le technicien de la direction de la Comptabilité publique et du Trésor, «cela n’arrange pas l’Etat. Car on ne peut pas faire que des bons du Trésor de court terme. Cela ne construit pas un pays. Cela crée une pression terrible sur la trésorerie».
A fin décembre 2012, la dette pu­blique totale du Sénégal s’élevait à environ 3 070 milliards de francs Cfa, soit 42,9% du Pib. La dette intérieure, c’est-à-dire la dette contractée au sein de l’espace Uemoa, se situe à 798 mil­liards de francs Cfa et la dette extérieure à 2 277 milliards de francs Cfa. «C’est avec ces chiffres-là que nous avons fait notre analyse de viabilité du mois de mai dernier», précise M. Sène.
Le portefeuille du Sénégal est confronté à des risques, notamment «le taux de change libellé en devises, le taux d’intérêt lié aux coûts, surtout de la dette domestique qui est beaucoup plus chère que la dette extérieure». Il y a aussi le coût du refinancement qui pèse énormément sur les finances publiques et la trésorerie du pays.
Pour diminuer le risque de refinancement, la direction de la Dette publique veut que le portefeuille soit composé de moins en moins de dettes de court terme. Ce département du ministère de l’Economie et des Finances entend faire en sorte que le portefeuille soit dominé par «des instruments de plus long terme, qui sont plus faciles à rembourser». Pour que la dette continue à être viable et que le risque de refinancement soit minimisé, le gouvernement a opté, selon les inspecteurs du Trésor, pour la baisse du poids de la dette à court terme et l’augmentation du poids de la dette à long terme. C’est pourquoi il y aura de plus en plus des obligations du Trésor.
En 2012, les instruments de long terme étaient de 48% et ceux de court terme de 60%. Aujourd’hui, les projections faites pour la fin 2013 prévoient d’arriver à un taux de 60% des instruments de long terme et de 40% des instruments de court terme.



Source: lequotidien.sn