Monsieur le Président,
Imaginez si les jeunes de votre parti vous avaient traité de salopard ou imbécile : cela aurait été tout simplement inacceptable ! Tenez-vous bien : il est encore plus inacceptable que vous les traitiez ainsi, comme vous l’avez fait. Vous êtes un patriarche de 76 ans, ayant occupé toutes les hautes fonctions dans ce pays, de plusieurs fois ministre à deux fois Premier ministre. En 1970 déjà, vous étiez directeur de cabinet du Président Senghor ; vous êtes le chef de votre parti depuis 16 ans et vous êtes actuellement la deuxième personnalité de notre Etat en tant que président de l’Assemblée nationale. Si le président de la République venait à être empêché, c’est vous qui assureriez son intérim. Cela n’est-il pas suffisant pour que vous soyez un sage guide éclairé, sachant faire preuve de tempérance sous la tension ?
Ces insultes et injures rappellent que vous êtes quelqu’un de violent, aussi bien verbalement que physiquement. En 1984, en pleine réunion de Bureau politique, vous aviez insulté et asséné un violent coup de poing qui avait fendu la lèvre et fait couler le sang de votre collègue du gouvernement Djibo Leyti Kâ. Ce qui avait conduit à votre limogeage du gouvernement. Vous ne pouvez plus frapper aujourd’hui mais vous avez toujours l’insulte à la bouche.
Quel exemple donnez-vous ainsi à la jeunesse ? Quel visage cela donne-t-il de l’Institution que vous dirigez ? Quelle image cela renvoie-t-il de notre pays dans le monde entier ?
Les jeunes de ce pays, de tous bords, ne sont ni des salopards ni des imbéciles. Ils ont des aspirations légitimes à un mieux-être que votre leadership de 50 ans de ce pays n’a guère réussi à leur octroyer. Ces insultes sont certes un échec moral mais elle symbolisent aussi l'incapacité de nos dirigeants à nous guider sur le vrai chemin du développement humain et matériel.
Ces insultes et injures publiques sont, par ailleurs, un signe patent que vous ne devez plus diriger, en toute dignité, notre Assemblée nationale. Vous avez fait votre temps. Démissionner est le meilleur service que vous pouvez nous rendre et vous rendre, pour redorer votre blason aux yeux de la jeunesse que vous avez insultée, des adultes que avez blessés, de l’image de notre pays que vous avez ternie et, enfin, pour l’histoire.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments patriotiques.
Mamadou Sy Tounkara, Présentateur de « Senegaal ca kanam »
Imaginez si les jeunes de votre parti vous avaient traité de salopard ou imbécile : cela aurait été tout simplement inacceptable ! Tenez-vous bien : il est encore plus inacceptable que vous les traitiez ainsi, comme vous l’avez fait. Vous êtes un patriarche de 76 ans, ayant occupé toutes les hautes fonctions dans ce pays, de plusieurs fois ministre à deux fois Premier ministre. En 1970 déjà, vous étiez directeur de cabinet du Président Senghor ; vous êtes le chef de votre parti depuis 16 ans et vous êtes actuellement la deuxième personnalité de notre Etat en tant que président de l’Assemblée nationale. Si le président de la République venait à être empêché, c’est vous qui assureriez son intérim. Cela n’est-il pas suffisant pour que vous soyez un sage guide éclairé, sachant faire preuve de tempérance sous la tension ?
Ces insultes et injures rappellent que vous êtes quelqu’un de violent, aussi bien verbalement que physiquement. En 1984, en pleine réunion de Bureau politique, vous aviez insulté et asséné un violent coup de poing qui avait fendu la lèvre et fait couler le sang de votre collègue du gouvernement Djibo Leyti Kâ. Ce qui avait conduit à votre limogeage du gouvernement. Vous ne pouvez plus frapper aujourd’hui mais vous avez toujours l’insulte à la bouche.
Quel exemple donnez-vous ainsi à la jeunesse ? Quel visage cela donne-t-il de l’Institution que vous dirigez ? Quelle image cela renvoie-t-il de notre pays dans le monde entier ?
Les jeunes de ce pays, de tous bords, ne sont ni des salopards ni des imbéciles. Ils ont des aspirations légitimes à un mieux-être que votre leadership de 50 ans de ce pays n’a guère réussi à leur octroyer. Ces insultes sont certes un échec moral mais elle symbolisent aussi l'incapacité de nos dirigeants à nous guider sur le vrai chemin du développement humain et matériel.
Ces insultes et injures publiques sont, par ailleurs, un signe patent que vous ne devez plus diriger, en toute dignité, notre Assemblée nationale. Vous avez fait votre temps. Démissionner est le meilleur service que vous pouvez nous rendre et vous rendre, pour redorer votre blason aux yeux de la jeunesse que vous avez insultée, des adultes que avez blessés, de l’image de notre pays que vous avez ternie et, enfin, pour l’histoire.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments patriotiques.
Mamadou Sy Tounkara, Présentateur de « Senegaal ca kanam »