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Tournée «économique» du président dans la banlieue : Wade échappe au lynchage à Yeumbeul

Les scènes de Diourbel, Fatick, Kaolack ou encore Mbour se sont répétées dans la banlieue dakaroise hier, lors du passage du chef de l’Etat, dans la zone. En effet, durant tout le trajet du président, ce sont des brassards rouges, des huées et même parfois des scènes de violence, qui visaient Wade et son cortège. C’est ce qui a expliqué, sans doute, son boycott de Pikine et son courroux à l’endroit du maire Daour Niang Ndiaye qu’il a largué en cours de route, sans oublier qu’il n’a pipé mot en direction des foules comme il aimait naguère le faire.


Rédigé par leral.net le Mercredi 18 Mars 2009 à 16:18 | | 2 commentaire(s)|

Tournée «économique» du président dans la banlieue : Wade échappe au lynchage à Yeumbeul
Sale temps pour le pape du Sopi ! De retour d’un voyage très mouvementé et très coloré en rouge à l’intérieur du pays, Me Abdoulaye Wade a encore assisté à un mécontentement populaire. Alors qu’il était de passage dans la banlieue dakaroise, il a vu du rouge tout le long de son trajet. De Yeumbeul, Boune, Thiaroye, Guinaw rails en passant par Yarakh, le Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds) a pu constater la colère qui habite ces populations. Ce sont des banlieusards très remontés qui ont jalonné les routes de drapelets rouges ainsi que de tout objet de cette couleur.
Dès son entrée à Yeumbeul, c’est un concert de huées qui a accueilli le théoricien du Sopi. La route principale de la commune étant très exigüe pour contenir toutes ces foules déchaînées, les hommes préposés à la sécurité du président ont eu toutes les peines du monde à baliser le chemin au cortège de Wade. Même les éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) qui jalonnaient la route de Yeumbeul étaient impuissants et amorphes devant les jeunes qui s’approchaient du véhicule de Wade. Ce dernier était habilement assis sur son siège à côté du maire de Pikine, mais tous deux avaient le visage renfrogné et étaient manifestement dépassés par le cours des évènements. A un moment, alors que sa sécurité était réellement menacée, Me Wade sortit sa tête et son buste du véhicule pour mesurer, sans doute, le degré de frustration des populations. Mal lui en pris puisqu’il a failli être extirpé du véhicule par des jeunes en furie et incontrôlables. C’est ainsi qu’il a précipitamment repris sa place à côté du maire de la ville qui n’a pas osé mettre son nez dehors. Le cortège s’est, finalement, résolu à appuyer sur l’accélérateur et est parvenu à se frayer un chemin, en usant de la force avec l’aide des forces de l’ordre. N’empêche, les jeunes ont poursuivi le cortège avec des huées, laissant les femmes brandir leurs drapelets, foulards et pagnes rouges, tout le long de la route.

UN JEUNE BASTONNE ET ARRETE POUR SA PANCARTE
Cette étape marquait le début d’un long et douloureux passage à la banlieue. En effet, c’est au niveau de Thiaroye que les choses ont failli tourner au vinaigre quand des jeunes ont brandi des pancartes hostiles au chef de file des libéraux. L’un d’entre eux, a tenu à suivre le cortège dans une course effrénée, et à travers la vitre du véhicule présidentiel, il voulait faire passer son message. Lequel disait : «Wade dégage, le peuple ne te veut plus.» Ce gosse, apparemment bien bâti, a été par la suite appréhendé et violement battu par des éléments de la Police avant d’être introduit dans l’un des véhicules 4X4 qui suivait celui de Wade. Ce petit incident a, d’ailleurs, permis au reste du cortège de marquer un petit temps d’arrêt. Les compagnons du jeune homme, très remontés par la scène à laquelle ils venaient d’assister, ont commencé à lancer des pierres, mais sans dommage puisque ce fut pendant un court instant.
Ainsi donc, c’est une pluie de huées (encore des huées) qui s’est abattue sur le président de la République jusqu’à la sortie de Thiaroye. Là, c’est une bouffée d’oxygène pour Me Wade qui n’a pas vu du rouge certes, mais qui a été hué par les rares passants qui d’ailleurs, n’accordaient aucune importance au cortège présidentiel.
Mais, le concert a repris à hauteur de l’axe Guinaw rails - Poste-Thiaroye. Les mécaniciens ainsi que les riverains ont repris en chœur des huées et des «on ne veut plus de toi». Les choses sont revenues à la normale lorsque le cortège a bifurqué sur la route nationale.

DAOUR LARGUE EN ROUTE
Abdoulaye Wade qui devait faire un passage à Pikine, dont le maire était encore à l’intérieur du véhicule, a apparemment renoncé à y aller. C’est en effet, au croisement communément appelé Sips que le cortège a bifurqué pour prendre la route de Yarakh. Et, deux cent mètres plus loin, le véhicule du chef de l’Etat s’est immobilisé pour larguer Daour Niang Ndiaye sur le bord de la route. Le maire de Pikine qui regrettait, sans aucun doute, ce passage mouvementé de Wade a pu être récupéré par son véhicule qui venait de stationner à ses pieds, quelques secondes plus tard.
La visite à Yarakh n’a pas été de tout repos pour Me Wade qui a été accueilli par des huées et des foulards de couleur… orange. Le cortège venait d’entrer dans le fief de Mbacké Seck, un des lieutenants de Idrissa Seck. Pourtant, certains militants du Pds arboraient des foulards jaunes-bleus et scandaient Sopi à tout rompre, mais le camp du parti Rewmi était beaucoup plus bruyant, même s’il faut noter que ce sont des adolescents, pour la plupart. Après Yarakh, le cortège s’est ébranlé vers le Palais.
Le plus étonnant dans ce passage à la banlieue, est que le chef de l’Etat n’a pipé mot à l’endroit des populations. Toute sa visite s’est déroulée à vive allure, il regardait les populations surexcitées et rouges de colère. Sûrement la fin d’une idylle pour celui qui, naguère, aimait se fondre dans les foules pour savourer à sa manière, sa popularité auprès des Sénégalais ?
source le quotidien

Pape Alé Niang


1.Posté par kloity le 18/03/2009 17:53 | Alerter
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On peut tromper une partie du peuple tout le temps, on peut tromper tout le peuple un moment...mais on ne pourra jamais abuser eternellement de la credulité de tout un peuple !!!!
Est ce le début de la fin????????????????
ou la fin du début d'une furie jusque la pacifique....???
les jeux sont ouverts.....les paris aussi !!!!! Rien ne va plus! !!!

2.Posté par stef le 18/03/2009 22:51 | Alerter
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le peuple es entrain de comprendre qu'il avait commis une erreur le 17 mars .Je suis triste de constater que l'avenir m'a donné raison.Seulement n'est ce pas trop tard pour les sénégalais car ce pays est foutu et il faudra des années pour réparer la boulimie financière de ce régime.Les sénégalais n'ont que leur honneur et mes penées vont pour ce peuple et ce pays de la téranga.Ke dieu nous préserve de l guerre civile.La révolution de 1789 avait débuté par cette phrase "on a faim"

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