Socrate enseignait que « soma sema », que le corps est un tombeau. Et que vivre, c’est apprendre à mourir. Epicure nous invite à ne pas penser à la mort qui n'est rien pour nous, puisqu'il n'y a de bien et de mal que dans la sensation et, la mort est absence de sensation. Zénon de Cittium nous invite à être stoïque devant la mort en lui opposant une indifférence la plus totale, de la prendre comme elle vient, sans sourire ni broncher. Martin Heidegger écrit « La fin attend le Dasein (l’Etre), elle le guette», pour dire que la menace de la mort peut à tout moment de notre vie se réaliser, se transformer en une fin abrupte et bien réelle. Comme une « imminence ».Jean Paul Sartre, quant à lui, rejette l’idée de la mort comme « possibilité de l’impossible » et affirme que la mort n’est pas une réalité pour soi même, mais pour l’Autre.
De tous les philosophes, celui qui a entretenu avec l’idée de la mort et la mort elle-même, les rapports les plus violents, est sans conteste, Frédéric Nietzsche, dont l’écrivain-musicologue français d’origine polonais Téodor de Wyzewa qualifiait, le dernier métaphysicien. « Comme le cas Wagner », dans « La Naissance de la tragédie », à travers la « Généalogie de la Morale »et « Par-delà Bien et Mal », Nietzsche avait «le Gai savoir » sur la mort. « Ainsi parlait Zarathoustra », Nietzsche, était –il un « Antéchrist » ou était-il « Humain, trop humain » ou bien exprimait-il simplement, sa « Volonté de puissance », face à la mort. Entre Nietzsche et la mort, c’est comme « Le Voyageur et son ombre », pour dire, ô combien la mort et sa morale ont rythmé les œuvres citées de Nietzsche.
Mais rien n’y fît. La mort est insensible à toutes sortes de sentiments qu’on lui oppose. La mort est comme la salvinia molesta. Elle ravage tout sur son passage. Alors que faire ? Sinon s’inspirer de Gide (André) qui demandait à son âme de ne pas aspirer à la vie éternelle mais d’épuiser le champ du possible. Tout en ayant en ligne de mire, le pari Pascalien qui professait que le bien sur terre n’est jamais perdu; et que si toutefois dans l’Au-delà, on lui rétribue le bien, il aura gagné au change. Comme on ne sait pas quand est ce qu’elle va nous faucher encore moins le lieu, alors méditons et mettons à profit, les paroles de Monseigneur Théodore Adrien Sarr, qui dans son homélie de Toussaint 2010, nous invitait à ne pas avoir peur de la mort. Alors, heureux et Vive les morts. Car la vie n’est qu’un pont de douceur pour la mort.
Mohamadou SY « Siré » Journaliste-économiste
siresy@gmail.com
De tous les philosophes, celui qui a entretenu avec l’idée de la mort et la mort elle-même, les rapports les plus violents, est sans conteste, Frédéric Nietzsche, dont l’écrivain-musicologue français d’origine polonais Téodor de Wyzewa qualifiait, le dernier métaphysicien. « Comme le cas Wagner », dans « La Naissance de la tragédie », à travers la « Généalogie de la Morale »et « Par-delà Bien et Mal », Nietzsche avait «le Gai savoir » sur la mort. « Ainsi parlait Zarathoustra », Nietzsche, était –il un « Antéchrist » ou était-il « Humain, trop humain » ou bien exprimait-il simplement, sa « Volonté de puissance », face à la mort. Entre Nietzsche et la mort, c’est comme « Le Voyageur et son ombre », pour dire, ô combien la mort et sa morale ont rythmé les œuvres citées de Nietzsche.
Mais rien n’y fît. La mort est insensible à toutes sortes de sentiments qu’on lui oppose. La mort est comme la salvinia molesta. Elle ravage tout sur son passage. Alors que faire ? Sinon s’inspirer de Gide (André) qui demandait à son âme de ne pas aspirer à la vie éternelle mais d’épuiser le champ du possible. Tout en ayant en ligne de mire, le pari Pascalien qui professait que le bien sur terre n’est jamais perdu; et que si toutefois dans l’Au-delà, on lui rétribue le bien, il aura gagné au change. Comme on ne sait pas quand est ce qu’elle va nous faucher encore moins le lieu, alors méditons et mettons à profit, les paroles de Monseigneur Théodore Adrien Sarr, qui dans son homélie de Toussaint 2010, nous invitait à ne pas avoir peur de la mort. Alors, heureux et Vive les morts. Car la vie n’est qu’un pont de douceur pour la mort.
Mohamadou SY « Siré » Journaliste-économiste
siresy@gmail.com