"Il y a trois Camerounais, tous les autres sont des Sénégalais", a expliqué un responsable au projet Appui à l'application de la loi sur la Faune (projet AALF) au Gabon, impliquant le ministère des Eaux et Forêts et deux ONG de défense de l'environnement et de la faune.
Selon ce responsable ayant requis l'anonymat, au total 17 personnes ont été interpellées vendredi à Libreville lors d'une opération "coup de poing" contre des trafiquants d'ivoire par une équipe d'agents des Eaux et Forêts et des forces de l'ordre. Leur interpellation a eu lieu en différents endroits (dans un hôtel, un marché artisanal et un atelier de sculpture).
Deux des personnes ont été entendues et relâchées samedi par la police, quinze demeuraient en garde à vue.
"C'est une première au Gabon pour un cas lié à la faune", a affirmé le même responsable, indiquant que les trafiquants présumés devraient être présentés la semaine prochaine à la justice.
Lors de l'opération, "105 kg d'ivoire travaillé ont été confisqués. Ca représente sur le marché international entre 50.000 et 100.000 euros. Au niveau local, il faut compter cinq à six fois moins", a poursuivi la même source, selon laquelle "la chasse de l'éléphant et le commerce d'ivoire de fait est interdit depuis 1981" au Gabon où "l'application de la loi fait un peu défaut".
D'après elle, les "délinquants fauniques" encourent des peines de trois à six mois de prison et de 100.000 à 10 millions de FCFA (152 à 15.245 euros) d'amende dans le pays.
Le projet AALF lutte contre les braconniers et "le commerce illégal d'ivoire, qui est lié au trafic international puisque la plupart de l'ivoire quitte l'Afrique pour aller vers l'Asie -en particulier la Chine et le Japon- en passant par l'Afrique de l'Ouest", a encore indiqué le responsable au projet AALF.
"Chasser les braconniers en laissant les commerçants, les trafiquants, ça ne sert pas à grand-chose. (...) Les cerveaux de tous ces réseaux de trafic d'ivoire sont dans les villes, pas dans les villages" et forêts, a-t-il dit.
"Il y a beaucoup de trafic organisé en fait par des Camerounais" notamment dans la zone du Parc national de Minkébé (nord-est, vers la frontière camerounaise), où "il y a beaucoup d'éléphants et beaucoup de braconniers", a-t-il souligné.
Des estimations datant de 2005 font état de quelque 22.000 éléphants de forêts vivant dans ce parc. Aucune estimation n'était disponible sur leur population globale au Gabon, couvert de forêt à 85%.
Copyright © 2010 AFP
Selon ce responsable ayant requis l'anonymat, au total 17 personnes ont été interpellées vendredi à Libreville lors d'une opération "coup de poing" contre des trafiquants d'ivoire par une équipe d'agents des Eaux et Forêts et des forces de l'ordre. Leur interpellation a eu lieu en différents endroits (dans un hôtel, un marché artisanal et un atelier de sculpture).
Deux des personnes ont été entendues et relâchées samedi par la police, quinze demeuraient en garde à vue.
"C'est une première au Gabon pour un cas lié à la faune", a affirmé le même responsable, indiquant que les trafiquants présumés devraient être présentés la semaine prochaine à la justice.
Lors de l'opération, "105 kg d'ivoire travaillé ont été confisqués. Ca représente sur le marché international entre 50.000 et 100.000 euros. Au niveau local, il faut compter cinq à six fois moins", a poursuivi la même source, selon laquelle "la chasse de l'éléphant et le commerce d'ivoire de fait est interdit depuis 1981" au Gabon où "l'application de la loi fait un peu défaut".
D'après elle, les "délinquants fauniques" encourent des peines de trois à six mois de prison et de 100.000 à 10 millions de FCFA (152 à 15.245 euros) d'amende dans le pays.
Le projet AALF lutte contre les braconniers et "le commerce illégal d'ivoire, qui est lié au trafic international puisque la plupart de l'ivoire quitte l'Afrique pour aller vers l'Asie -en particulier la Chine et le Japon- en passant par l'Afrique de l'Ouest", a encore indiqué le responsable au projet AALF.
"Chasser les braconniers en laissant les commerçants, les trafiquants, ça ne sert pas à grand-chose. (...) Les cerveaux de tous ces réseaux de trafic d'ivoire sont dans les villes, pas dans les villages" et forêts, a-t-il dit.
"Il y a beaucoup de trafic organisé en fait par des Camerounais" notamment dans la zone du Parc national de Minkébé (nord-est, vers la frontière camerounaise), où "il y a beaucoup d'éléphants et beaucoup de braconniers", a-t-il souligné.
Des estimations datant de 2005 font état de quelque 22.000 éléphants de forêts vivant dans ce parc. Aucune estimation n'était disponible sur leur population globale au Gabon, couvert de forêt à 85%.
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