Son offre de plusieurs milliards pour l’obtention d’une liberté provisoire n’a pas reçu l’aval du parquet de Thiès, apprend-on de source sûre. Mieux, les autorités judiciaires comptent poursuivre cette affaire jusqu’au bout. Touly, qui crie au complot, avait proposé, lors de son déferrement, une caution et demandé qu’une enquête approfondie soit faite sur la drogue découverte dans son bureau. Mais cela n’avait pas empêché son inculpation et son placement sous mandat de dépôt. Richissime homme d’affaires, Bertrand Touly est décrit comme un homme très influent. A propos de l’ arrestation de ce grand manitou de Saly par la douane de Mbour, des sources indiquent qu’il tente de faire couler ses bourreaux en les présentant comme des ripoux qui voulaient le faire chanter et lui extorquer des fonds. Mais ce moyen de défense, apprend-on encore, n’a aucune chance de prospérer devant la justice qui semble s’être fait sa religion. Il faut dire de Bertrand, fils de l’homme d’affaires français Jean Touly, qu’il a été perdu par un de ses employés qui a donné les indications ayant permis au douanier enquêteur de découvrir rapidement les boulettes de cocaïnes cachées dans le tiroir de son bureau. C’est un seul douanier qui s’est présenté le vendredi au Lamantin Beach pour demander après le patron. Et une fois présent dans le bureau de Bertrand Touly, le gabelou n’a eu aucune difficulté pour constater l’exactitude des indications qui lui ont été fournies. Ainsi convaincu d’être sur une bonne piste, le douanier AK2, pour ne pas le nommer, sortit sa carte professionnelle de sa poche pour intimer l’ordre à son hôte de le laisser fouiller son tiroir. Certes osée, la démarche s’est révélée fructueuse avec la découverte de 24 boulettes de poudre blanche. Et puisque l’enquêteur n’était pas encore convaincu qu’il s’agissait de drogue, il a emporté le produit pour des tests au terme desquels il eut la certitude que c’était bel et bien de la cocaïne. Malgré la présence de Bertrand qui lui a été signalée à l’hôtel, le dimanche, aux environs de minuit, le douanier, épaulé par des collègues, ne s’y est point rendu. Il a attendu le lendemain lundi, au matin, pour lui mettre le grappin dessus. Si le réseau du Lamantin a été aussi facilement démantelé, c’est grâce à une collaboration interne dans l’hôtel où un employé, courroucé par l’ampleur du trafic qui s’y menait, a décidé d’y mettre fin en informant les soldats de l’Economie. Actuellement, au Lamantin, l’on s’attèle à trouver la taupe qui a mis la poudre à l’hôtel. Tout le monde se soupçonne sans qu’on ne puisse, pour le moment, désigner la taupe du doigt.
NDIOGOU CISSE
Le Pays au Quotidien
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