Tout est parti d’une plainte déposée par une fille répondant au nom de Fatou Gassama, ex-masseuse dans le salon du prévenu et dont les bagages avaient été confisqués par Momo, histoire de la contraindre à se plier à ses injonctions dans le cadre du travail, notamment à faire la finition au client qui le désirait, moyennant une rallonge financière .Déboussolée, la demoiselle Gassama a porté plainte contre son patron. Devant les policiers, elle a expliqué le type de travail qu’elle exerçait dans la cabine de massage.
Hier, devant la barre du tribunal, Fatou Gassama est revenue en détail sur les pratiques dansle salon. A l’en croire, c’est une connaissance qui l’a mise en rapport avec Momo, pour exercer le métier de masseuse.
« Lorsque j’ai commencé à travailler dans le salon, les clients me payaient 15 000 francs par séance. Sur cette somme, je remettais les 8 000 FCfa à la gérante Nafi Mbaye et le reste, c’était pour moi. Un jour, deux clients d’un âge avancé, sont venus au salon me proposer un paiement de 40 000 FCfa chacun, ils voulaient qu’après le massage, je fasse la finition, mais j’ai refusé.
Le lendemain, Momo est venu au salon et il discutait avec mes collègues, qui devaient à leur tour m’expliquer. J’ai refusé de faire ce travail de massage avec finition, c’est-à-dire jusqu’à éjaculation du client. Quelques jours après, Momo m’a appelée chez lui et m’a expliqué comment je devais travailler, c’est ainsi qu’il a couché avec moi, sans se protéger», a soutenu la demoiselle d’une vingtaine d’années, d'1m 65 et de teint clair.
C’est avec un ton audible que la cadette du salon fait sa narration. Il n’y a pas de trémolo dans sa voix et n’elle pas froid aux yeux. Fatou Gassama de poursuivre que c’est Nafi Mbaye qui se chargeait de ravitailler les clients du salon, en préservatifs.
Consciente que sa chair fraîche était prisée des clients et ne voulant pas être une fille de joie, elle finit donc par démissionner. C’est ainsi que, pour la forcer à rester, Momo a confisqué ses bagages. Furieuse, elle dépose une plainte au commissariat de Saly. Lors de la descente inopinée des enquêteurs, plus de 30 préservatifs ont été découverts dans le salon de massage.
Pour sa part, Nafi Mbaye, la gérante, soutient qu’elles (elle et les trois masseuses) devaient se cotiser chaque fois, pour acheter un paquet de préservatifs parce que, quand le client en demandait plus, la masseuse qui était à son service, était dans l’obligation de satisfaire ses désirs. La même version a été tenue par Ndèye Maty Ndiaye et Fatou Ciss, les deux masseuses. A chaque passe, le client payait 30 000 FCfa et les 10 000 étaient versés dans la caisse, ont-elles précisé.
Quant à Chris, il a tenté de se défendre, en soutenant qu’il n’a jamais demandé à ses employés de faire du massage sexuel. « Dans le salon, le massage tonifiant et le massage simple étaient recommandés. Au début, c’est ma sœur qui le gérait, après, j’ai pris la relève. Pour récupérer de l’argent, je venais des fois au salon où je tenais des rencontres régulièrement », a soutenu le prévenu, qui a fini par reconnaître les faits devant le feu roulant des questions du procureur Gaye.
Le procureur, qui a soutenu dans son réquisitoire que les faits ne souffrent d’aucun doute, a requis du juge une peine de deux ans, dont six mois ferme contre les prévenus.
Pour la défense, Me Sène a argué que son client n’est pas coupable de traite de personnes, dans la mesure où les filles sont originaires de Kaolack, Saint-Louis et Thiès. C’est juste, poursuit le conseil du prévenu, que son client a investi dans le massage qui est fructueux, mais toutes les personnes présentes devant la barre n’ont pas affirmé avoir été payées pour faire des finitions avec les clients.
Finalement, le tribunal a condamné Komi Momo Amenouglo à deux mois de prison ferme, avec des dommages et intérêts de 250 000 mille francs à verser à Fatou Gassama, son ex-employée. Quant aux filles masseuses, elles ont écopé d'un mois avec sursis.
Le Témoin
Hier, devant la barre du tribunal, Fatou Gassama est revenue en détail sur les pratiques dansle salon. A l’en croire, c’est une connaissance qui l’a mise en rapport avec Momo, pour exercer le métier de masseuse.
« Lorsque j’ai commencé à travailler dans le salon, les clients me payaient 15 000 francs par séance. Sur cette somme, je remettais les 8 000 FCfa à la gérante Nafi Mbaye et le reste, c’était pour moi. Un jour, deux clients d’un âge avancé, sont venus au salon me proposer un paiement de 40 000 FCfa chacun, ils voulaient qu’après le massage, je fasse la finition, mais j’ai refusé.
Le lendemain, Momo est venu au salon et il discutait avec mes collègues, qui devaient à leur tour m’expliquer. J’ai refusé de faire ce travail de massage avec finition, c’est-à-dire jusqu’à éjaculation du client. Quelques jours après, Momo m’a appelée chez lui et m’a expliqué comment je devais travailler, c’est ainsi qu’il a couché avec moi, sans se protéger», a soutenu la demoiselle d’une vingtaine d’années, d'1m 65 et de teint clair.
C’est avec un ton audible que la cadette du salon fait sa narration. Il n’y a pas de trémolo dans sa voix et n’elle pas froid aux yeux. Fatou Gassama de poursuivre que c’est Nafi Mbaye qui se chargeait de ravitailler les clients du salon, en préservatifs.
Consciente que sa chair fraîche était prisée des clients et ne voulant pas être une fille de joie, elle finit donc par démissionner. C’est ainsi que, pour la forcer à rester, Momo a confisqué ses bagages. Furieuse, elle dépose une plainte au commissariat de Saly. Lors de la descente inopinée des enquêteurs, plus de 30 préservatifs ont été découverts dans le salon de massage.
Pour sa part, Nafi Mbaye, la gérante, soutient qu’elles (elle et les trois masseuses) devaient se cotiser chaque fois, pour acheter un paquet de préservatifs parce que, quand le client en demandait plus, la masseuse qui était à son service, était dans l’obligation de satisfaire ses désirs. La même version a été tenue par Ndèye Maty Ndiaye et Fatou Ciss, les deux masseuses. A chaque passe, le client payait 30 000 FCfa et les 10 000 étaient versés dans la caisse, ont-elles précisé.
Quant à Chris, il a tenté de se défendre, en soutenant qu’il n’a jamais demandé à ses employés de faire du massage sexuel. « Dans le salon, le massage tonifiant et le massage simple étaient recommandés. Au début, c’est ma sœur qui le gérait, après, j’ai pris la relève. Pour récupérer de l’argent, je venais des fois au salon où je tenais des rencontres régulièrement », a soutenu le prévenu, qui a fini par reconnaître les faits devant le feu roulant des questions du procureur Gaye.
Le procureur, qui a soutenu dans son réquisitoire que les faits ne souffrent d’aucun doute, a requis du juge une peine de deux ans, dont six mois ferme contre les prévenus.
Pour la défense, Me Sène a argué que son client n’est pas coupable de traite de personnes, dans la mesure où les filles sont originaires de Kaolack, Saint-Louis et Thiès. C’est juste, poursuit le conseil du prévenu, que son client a investi dans le massage qui est fructueux, mais toutes les personnes présentes devant la barre n’ont pas affirmé avoir été payées pour faire des finitions avec les clients.
Finalement, le tribunal a condamné Komi Momo Amenouglo à deux mois de prison ferme, avec des dommages et intérêts de 250 000 mille francs à verser à Fatou Gassama, son ex-employée. Quant aux filles masseuses, elles ont écopé d'un mois avec sursis.
Le Témoin