En effet, les États-Unis sont l’un des rares pays de la planète où les armes conventionnelles, tels des produits alimentaires, sont vendues à sa propre population. Cette pratique tire sa source de la constitution qui, en son deuxième amendement, garantit à tout citoyen le droit de porter des armes. Quand on y associe la présence des lobbies pro-armes très puissants, on comprend la difficulté des Américains d’y mettre fin, malgré la répétition des scènes de terrorisme domestique qui, pour la seule année 2012, a causé la mort de 14 827 personnes selon le FBI.
Les efforts du président Obama de conditionner l’accès de ces armes à la vérification des antécédents judiciaires des citoyens américains à la suite de la fusillade à l’école primaire Sandy Hook de Newtown − qui avait fait 27 morts dont 20 enfants − le 14 décembre 2012 s’est soldée par un échec.
Sur le plan international, avec des revenus de plus de 90 milliards de dollars sur 30% du commerce mondial des armes conventionnelles, les États-Unis se sont toujours opposés à la signature d’un tel traité. Cette opposition ne se justifie pas seulement du point de vue économique, mais aussi idéologique, les puissants lobbies pro-armes étant enclins à penser que le marché mondial devrait être à l’image du marché intérieur américain.
Entre-temps, les guerres civiles ont ravagé la planète et, depuis les années 1960, le continent africain. Du Libéria en Angola, en passant par la Sierra Leonne, le Soudan, le Congo, la Somalie, la République centrafricaine et le Mali, l’importation, le transit et le courtage des armes conventionnelles se sont très souvent faits loin du regard des institutions compétentes de contrôle, et les vendeurs ne se sont jamais demandé si elles tombaient entre les mains des criminels ou si elles étaient utilisées pour violer les droits de l’homme.
En outre, avec la montée en puissance de la secte Boko Haram − qui a déjà fait de milliers de morts au Nigeria − et l’ascension du groupe somalien Shebab qui a commis le carnage du centre commercial Westgate (72 morts et plusieurs centaines de blessés) le 23 septembre 2013 à Nairobi au Kenya, l’islamisme fondamental n’est plus perçu comme l’unique cause du terrorisme, puisque le même type de violence se produit dans les sociétés non islamisées où les armes sont distribuées en vente libre. Vu sous cet angle, le terrorisme, dans sa définition nouvelle, devrait se comprendre comme la conséquence de la prolifération tous azimuts des armes conventionnelles.
Au regard de ce qui précède, l’Organisation Jeunesse Africaine considère que par la signature de ce traité sur le commerce des armes conventionnelles − qui doit encore être ratifié par le congrès −, l’administration Obama réussit sur le plan international là où il a échoué sur le plan intérieur, et participe de manière efficace à combattre le terrorisme dans le monde et en particulier en Afrique.
L’Afrique étant le continent qui compte le plus grand contingent d’enfants soldats au monde et qui endure les pires atrocités dues à l’utilisation de ces armes, l’Organisation Jeunesse Africaine félicite les États-unis pour la signature de ce traité et lance un appel aux autres pays exportateurs d’armes conventionnelles afin qu’ils contribuent, à leur manière, à moraliser les transactions, et ce, en s’abstenant de les vendre à des groupes potentiellement rebelles et en imposant des embargos en direction des pays africains où les régimes dictatoriaux continuent à écraser leurs peuples grâce à l’équipement effréné des milices secrètes.
Pour l’Organisation Jeunesse Africaine
Maurice NGUEPE
Le Secrétaire général
Les efforts du président Obama de conditionner l’accès de ces armes à la vérification des antécédents judiciaires des citoyens américains à la suite de la fusillade à l’école primaire Sandy Hook de Newtown − qui avait fait 27 morts dont 20 enfants − le 14 décembre 2012 s’est soldée par un échec.
Sur le plan international, avec des revenus de plus de 90 milliards de dollars sur 30% du commerce mondial des armes conventionnelles, les États-Unis se sont toujours opposés à la signature d’un tel traité. Cette opposition ne se justifie pas seulement du point de vue économique, mais aussi idéologique, les puissants lobbies pro-armes étant enclins à penser que le marché mondial devrait être à l’image du marché intérieur américain.
Entre-temps, les guerres civiles ont ravagé la planète et, depuis les années 1960, le continent africain. Du Libéria en Angola, en passant par la Sierra Leonne, le Soudan, le Congo, la Somalie, la République centrafricaine et le Mali, l’importation, le transit et le courtage des armes conventionnelles se sont très souvent faits loin du regard des institutions compétentes de contrôle, et les vendeurs ne se sont jamais demandé si elles tombaient entre les mains des criminels ou si elles étaient utilisées pour violer les droits de l’homme.
En outre, avec la montée en puissance de la secte Boko Haram − qui a déjà fait de milliers de morts au Nigeria − et l’ascension du groupe somalien Shebab qui a commis le carnage du centre commercial Westgate (72 morts et plusieurs centaines de blessés) le 23 septembre 2013 à Nairobi au Kenya, l’islamisme fondamental n’est plus perçu comme l’unique cause du terrorisme, puisque le même type de violence se produit dans les sociétés non islamisées où les armes sont distribuées en vente libre. Vu sous cet angle, le terrorisme, dans sa définition nouvelle, devrait se comprendre comme la conséquence de la prolifération tous azimuts des armes conventionnelles.
Au regard de ce qui précède, l’Organisation Jeunesse Africaine considère que par la signature de ce traité sur le commerce des armes conventionnelles − qui doit encore être ratifié par le congrès −, l’administration Obama réussit sur le plan international là où il a échoué sur le plan intérieur, et participe de manière efficace à combattre le terrorisme dans le monde et en particulier en Afrique.
L’Afrique étant le continent qui compte le plus grand contingent d’enfants soldats au monde et qui endure les pires atrocités dues à l’utilisation de ces armes, l’Organisation Jeunesse Africaine félicite les États-unis pour la signature de ce traité et lance un appel aux autres pays exportateurs d’armes conventionnelles afin qu’ils contribuent, à leur manière, à moraliser les transactions, et ce, en s’abstenant de les vendre à des groupes potentiellement rebelles et en imposant des embargos en direction des pays africains où les régimes dictatoriaux continuent à écraser leurs peuples grâce à l’équipement effréné des milices secrètes.
Pour l’Organisation Jeunesse Africaine
Maurice NGUEPE
Le Secrétaire général