
Mbaye Seck ! Ce nom ne vous dit rien, peut-être. Mais il cache toute une histoire et même un «drame» familial. Etudiant en Journalisme et Communication, célibataire, il est né à Dakar et demeure chez ses parents, au rez-de-chaussée d’un immeuble de deux étages. Il est l’aîné de sa maman et, est issu d’une fratrie de treize enfants. Une personne qui n’a pas d’habitude/antécédent «toxique» ; encore moins un antécédent pathologique particulier. Il pratiquait régulièrement le sport, mais garde son poste de droitier. Jusqu’à ce qu’un jour, il se retrouve amputé d’une jambe, malgré lui.
L’accident de moto, une mésaventure douloureuse pour sa vie
Tout est parti d’un jour de vendredi du mois d’avril de l’an dernier. En bon musulman pratiquant, de confrérie mouride, Mbaye a honoré son engagement envers Allah, le Tout-Puissant, avec l’accomplissement de la grande prière hebdomadaire des deux rakats du vendredi, à 14h, à la Grande mosquée «Massalikul Jinaan». L’autre objet de déplacement jusqu’à ce lieu de culte était de prier pour sa maman qui était malade. Au finish, fort du sentiment d’avoir accompli sa mission, il prend la route, à bord de sa moto. Mais, quelques kilomètres après, l’irréparable : il subit un choc.
Il venait d’être victime d’un accident. «Je suis victime d’un accident de la circulation. j’ai été heurté par un véhicule, le 02 avril 2021, alors que je conduisais mon scooter. Le bilan lésionnel avait objectivé une fracture ouverte de la jambe droite, qui nécessita une amputation fémorale, le 6 avril 2021. C’était un vendredi, je me rappelle avoir passé la prière de 14h à la mosquée ‘’Massalikul Jinaan’’ et l’objet était d’aller prier pour ma maman qui était un peu souffrante», explique le jeune étudiant qui garde encore en mémoire, les moindres détails de ce cauchemar.
A l’en croire, «le climat était bon ce jour-là et il régnait un peu partout de l’ambiance, puisque c’était un jour de fête aussi chez nos voisins catholiques. L’accident a eu lieu sur la route nationale, au niveau de l’autoroute Sénégal émergent. Il était environ 21h passées, lorsque je quittais Pikine, pour rentrer chez moi à Grand-Dakar».
Décrivant toujours cet accident, Mbaye considère qu’il était la personne à sacrifier, puisque le lorsque le chauffeur a perdu contrôle, il a foncé sur lui. «J’accélérais pour prendre la bretelle juste devant moi, pour rentrer chez moi. Le chauffeur était à quelques mètres derrière moi et, soudain, j’ai entendu un grand bruit puisque le chauffeur avait en premier lieu cogné le pare-chocs avant d’un véhicule qui était devant lui. Il a ensuite perdu tout contrôle suite à ce premier choc et moi, alors, j’étais le sacrifice de cet incident. Ainsi, le véhicule m’a traîné, avec la moto, sur la route, sur une très longue distance. Et comme la moto était reposée sur ma jambe droite, elle la traînait sur le goudron jusqu’à me faire sortir de la route nationale».
Choqués par la scène, des passants bastonnent le chauffeur
Une scène horrible qui n’a pas laissé pas les passants impassibles. Au contraire, choqués, ils décident de se faire justice, eux-mêmes, en bastonnant le taximan. «Au même moment, le taximan, malheureux qu’il est aussi, a vu sa voiture faire des tonneaux. Et ceci était la chose la plus douce de ce qui lui est arrivé ; il a été cueilli par les gens qui étaient aux alentours et ils l’ont bien bastonné. Avant qu’il ne soit sauvé de justesse et enfermé dans un car rapide, par ses amis chauffeurs. Et sa voiture était irrécupérable. Et moi, pendant ce temps, j’étais allongé sur le sable bien balayé, face au ciel ; tout était noir à mes yeux.»
Là où il est couché, à la belle étoile, il s’en remet, en tant que croyant, au Tout-Puissant Allah, invoquant le nom de son guide religieux Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rasoul. «Malgré mes atroces douleurs, je suffoquais, mais refusant de perdre le souffle, j’invoquais au même moment le nom du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul « Dieureudieufé Serigne Touba » ; je le répétais de façon rapide, comme si on m’avait dit que si tu arrêtes de le dire, tu mourras. J’apercevais des gens qui couraient vers moi pour me secourir, certains à l’arrivée, se retourner automatiquement en tenant la tête : « wouy sama ndèye ki yakkuna » (oh ! c’est horrible, en wolof)», s’exclamaient-ils.
« Et moi, j’avais juste envie de dormir. Et Moussa, un brave gars qui a appelé mon père et les secours, me tenait la main. Et à chaque fois que ma voix devenait basse, il me tapotait les joues et me demandait de ne pas dormir. Il nous a fallu attendre plus de 30 mn, avant que les secours n’arrivent i[des secours. Ils ont stabilisé la jambe, malgré la forte hémorragie ; ils m’ont évacué à l’hôpital Principal de Dakar, avec le chauffeur auteur de la tragédie, à bord du véhicule des Sapeurs-pompiers, pour éviter que les gens sur place ne le lynchent. Mais le pire lui est arrivé: il a assisté à mes souffrances tout le long du chemin vers l’hôpital.]i»
Le handicap n’est pas signe de faiblesse et c’est dans une terrible epreuve qu’on reconnaît les siens
Tenu par son courage, Mbaye lance un appel et salue le soutien de ses parents qui ont toujours été là, ses camarades de classe. «La première personne à saluer est mon père, il est d’un courage fort et exceptionnel, il est toujours là pour moi. Mais aussi le soutien de mon guide, Serigne Modou Kara, dont la délégation était venu me voir, sans oublier ma famille et mes camarades de classe à Ensup Afrique».
Malgré sa situation, Mbaye n’a pas voulu baisser les bras, pour montrer à beaucoup de personnes que, dans la vie, il faut savoir être patient. Mieux, il a réussi à créer son entreprise. « Après le choc, je me suis engagé, avec un ami et j'ai créé une entreprise de nettoyage professionnel. Une manière pour moi de redonner espoir et encourager tous ceux qui sont, comme moi, victimes d’un accident de la circulation et qui veulent tout abandonner.»
S Sud quotidien
L’accident de moto, une mésaventure douloureuse pour sa vie
Tout est parti d’un jour de vendredi du mois d’avril de l’an dernier. En bon musulman pratiquant, de confrérie mouride, Mbaye a honoré son engagement envers Allah, le Tout-Puissant, avec l’accomplissement de la grande prière hebdomadaire des deux rakats du vendredi, à 14h, à la Grande mosquée «Massalikul Jinaan». L’autre objet de déplacement jusqu’à ce lieu de culte était de prier pour sa maman qui était malade. Au finish, fort du sentiment d’avoir accompli sa mission, il prend la route, à bord de sa moto. Mais, quelques kilomètres après, l’irréparable : il subit un choc.
Il venait d’être victime d’un accident. «Je suis victime d’un accident de la circulation. j’ai été heurté par un véhicule, le 02 avril 2021, alors que je conduisais mon scooter. Le bilan lésionnel avait objectivé une fracture ouverte de la jambe droite, qui nécessita une amputation fémorale, le 6 avril 2021. C’était un vendredi, je me rappelle avoir passé la prière de 14h à la mosquée ‘’Massalikul Jinaan’’ et l’objet était d’aller prier pour ma maman qui était un peu souffrante», explique le jeune étudiant qui garde encore en mémoire, les moindres détails de ce cauchemar.
A l’en croire, «le climat était bon ce jour-là et il régnait un peu partout de l’ambiance, puisque c’était un jour de fête aussi chez nos voisins catholiques. L’accident a eu lieu sur la route nationale, au niveau de l’autoroute Sénégal émergent. Il était environ 21h passées, lorsque je quittais Pikine, pour rentrer chez moi à Grand-Dakar».
Décrivant toujours cet accident, Mbaye considère qu’il était la personne à sacrifier, puisque le lorsque le chauffeur a perdu contrôle, il a foncé sur lui. «J’accélérais pour prendre la bretelle juste devant moi, pour rentrer chez moi. Le chauffeur était à quelques mètres derrière moi et, soudain, j’ai entendu un grand bruit puisque le chauffeur avait en premier lieu cogné le pare-chocs avant d’un véhicule qui était devant lui. Il a ensuite perdu tout contrôle suite à ce premier choc et moi, alors, j’étais le sacrifice de cet incident. Ainsi, le véhicule m’a traîné, avec la moto, sur la route, sur une très longue distance. Et comme la moto était reposée sur ma jambe droite, elle la traînait sur le goudron jusqu’à me faire sortir de la route nationale».
Choqués par la scène, des passants bastonnent le chauffeur
Une scène horrible qui n’a pas laissé pas les passants impassibles. Au contraire, choqués, ils décident de se faire justice, eux-mêmes, en bastonnant le taximan. «Au même moment, le taximan, malheureux qu’il est aussi, a vu sa voiture faire des tonneaux. Et ceci était la chose la plus douce de ce qui lui est arrivé ; il a été cueilli par les gens qui étaient aux alentours et ils l’ont bien bastonné. Avant qu’il ne soit sauvé de justesse et enfermé dans un car rapide, par ses amis chauffeurs. Et sa voiture était irrécupérable. Et moi, pendant ce temps, j’étais allongé sur le sable bien balayé, face au ciel ; tout était noir à mes yeux.»
Là où il est couché, à la belle étoile, il s’en remet, en tant que croyant, au Tout-Puissant Allah, invoquant le nom de son guide religieux Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rasoul. «Malgré mes atroces douleurs, je suffoquais, mais refusant de perdre le souffle, j’invoquais au même moment le nom du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul « Dieureudieufé Serigne Touba » ; je le répétais de façon rapide, comme si on m’avait dit que si tu arrêtes de le dire, tu mourras. J’apercevais des gens qui couraient vers moi pour me secourir, certains à l’arrivée, se retourner automatiquement en tenant la tête : « wouy sama ndèye ki yakkuna » (oh ! c’est horrible, en wolof)», s’exclamaient-ils.
« Et moi, j’avais juste envie de dormir. Et Moussa, un brave gars qui a appelé mon père et les secours, me tenait la main. Et à chaque fois que ma voix devenait basse, il me tapotait les joues et me demandait de ne pas dormir. Il nous a fallu attendre plus de 30 mn, avant que les secours n’arrivent i[des secours. Ils ont stabilisé la jambe, malgré la forte hémorragie ; ils m’ont évacué à l’hôpital Principal de Dakar, avec le chauffeur auteur de la tragédie, à bord du véhicule des Sapeurs-pompiers, pour éviter que les gens sur place ne le lynchent. Mais le pire lui est arrivé: il a assisté à mes souffrances tout le long du chemin vers l’hôpital.]i»
Le handicap n’est pas signe de faiblesse et c’est dans une terrible epreuve qu’on reconnaît les siens
Tenu par son courage, Mbaye lance un appel et salue le soutien de ses parents qui ont toujours été là, ses camarades de classe. «La première personne à saluer est mon père, il est d’un courage fort et exceptionnel, il est toujours là pour moi. Mais aussi le soutien de mon guide, Serigne Modou Kara, dont la délégation était venu me voir, sans oublier ma famille et mes camarades de classe à Ensup Afrique».
Malgré sa situation, Mbaye n’a pas voulu baisser les bras, pour montrer à beaucoup de personnes que, dans la vie, il faut savoir être patient. Mieux, il a réussi à créer son entreprise. « Après le choc, je me suis engagé, avec un ami et j'ai créé une entreprise de nettoyage professionnel. Une manière pour moi de redonner espoir et encourager tous ceux qui sont, comme moi, victimes d’un accident de la circulation et qui veulent tout abandonner.»
S Sud quotidien