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Transfert d’argent Conséquences de la crise financière internationale : l’immobilier local en danger

A l’instar d’autres acteurs du Bâtiment et des travaux publics (Btp) qui ont eu à réagir sur la crise financière, Mamadou Karim Diop, directeur de la Société d’aménagement et de gestion d’équipements fonciers (Sagef) craint un ralentissement de la construction du logement. Sur le site internet de la Banque mondiale, M. Diop avoue ses inquiétudes


Rédigé par leral.net le Vendredi 24 Octobre 2008 à 12:22 | | 0 commentaire(s)|

Transfert d’argent Conséquences de la crise financière internationale : l’immobilier local en danger
Reprenant le dernier rapport de la Banque africaine de développement (Bad), l’un des administrateurs et directeur de la Société d’aménagement et de gestion d’équipements fonciers (Sagef), M. Mamadou Karim Diop, indique que «30% du milliard d’euros transférés au Sénégal sont affectés au secteur de l’immobilier», notamment pour le remboursement du crédit, la construction, le paiement de loyers. Une bonne partie de ces fonds transférés au Sénégal proviennent des pays d’accueil d’émigrés sénégalais, notamment, les pays européens et américains.

C’est pourquoi, le directeur de la Sagef a déclaré, dans un article redigé par Mademba Ndiaye, le responsable de la communication du bureau régional de la Banque mondiale au Sénégal, et posté sur le site de son institution : «Si la récession financière s’installe aux Etats-Unis et en Europe, il est clair que cela aura des conséquences négatives, à moyen terme, sur les transactions immobilières de notre portefeuille émigré.» Autrement dit, «si la crise financière touche les émigrés sénégalais, le secteur du logement sera en difficulté».


Malheureusement, note le patron de la Sagef, «il y a peu de réaction dans le secteur pour trouver des solutions. Aujourd’hui, nous aurions dû avoir des concertations pour analyser la situation et prévoir des solutions».

Car, «les signaux ne manquent pas, puisque plusieurs grandes sociétés de construction sénégalaises connaissent déjà des tensions de trésorerie», ajoute le directeur de la Sagef. Avant de rappeler les propos de Abdoul Mbaye, président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (Apbef) du Sénégal, lors d’une conférence devant le Conseil national du patronat (Cnp), qui avait considéré que la dette intérieure avait déjà handicapé le secteur des Bâtiments et travaux publics (Btp).


Dénonçant la flambée des prix des logements au Sénégal, le directeur de la Sagef invite le gouvernement sénégalais à entreprendre des réformes dans le secteur. Cela, défend-il, afin de satisfaire le stock de 200 000 demandes de logements actuels dans le secteur de l’immobilier, auxquelles s’ajoutent 20 000 demandes annuelles.

D’après M. Diop, le secteur de l’habitat social ne bénéficie pas de facilités de l’Etat, notamment, la mise à disposition de terrains, d’exonérations. «De telles réformes entraîneraient ipso facto, une baisse des prix. Car ces facilités seront répercutées sur le client qui, en ce qui nous concerne par exemple, pourrait avoir sa maison à 8 au lieu de 10 millions de francs Cfa», assure l’administrateur de la Sagef.


La Sagef, émanation de la compagnie d’assurance Ilico, s’est spécialisée dans l’habitat social.



source le quotidien

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