Toutefois, les lois restrictives et les commissions élevées empêchent ces transferts de fonds de faire sortir les populations de la pauvreté, estime le rapport titré « Envoyer des fonds en Afrique » (Sending Money Home to Africa)dont ASI24 a eu copie d’un résumé.
Il sera lancé au forum international sur les transferts de fonds 2009, organisé par le FIDA et la Banque africaine de développement (BAD) à Tunis, les 22 et 23 octobre 2009.
Chiffré à plus de 300 milliards de dollars américains par an, le montant des transferts de fonds dépasse les investissements directs étrangers et l’aide au développement réunis, fait savoir le savoir le rapport, qui note cependant, alors que les coûts de transfert ont remarquablement diminué en Amérique latine et en Asie, envoyer de l’argent en Afrique reste excessivement cher. En effet, les coûts de transfert vers l’Afrique peuvent atteindre 25 % de la somme envoyée.
Au sommet du G8 qui s’est tenu à L’Aquila, en Italie, en juillet 2009, les chefs d’Etat et de gouvernement ont reconnu l’impact du flux des envois de fonds sur le développement et se sont fixés l’objectif de réduire les coûts des envois de 50 % durant les cinq prochaines années en encourageant un environnement compétitif et en brisant les barrières.
Deux importantes compagnies de transfert d’argent – Western Union et Money Gram – contrôlent près de 65 % des points de paiement où les envois de fonds sont encaissés.
La plupart des pays africains imposent des restrictions sur le genre d’institutions qui peuvent offrir des services d’envois de fonds et pénalisent les institutions de micro finance qui sont plus présentes sur le territoire national que les banques.
Le nombre de postes de déboursement à travers tout le continent africain est le même que celui du Mexique qui représente uniquement un dixième de la population africaine. 30 à 40% de tous les envois de fonds vers l’Afrique sont destinés aux zones rurales où les destinataires doivent souvent faire de longs trajets pour encaisser leur argent.
Le rapport constate que, en augmentant tout simplement les types d’institutions capables d’entreprendre des services de transfert de fonds y compris des institutions de micro finance et des bureaux de poste, le nombre de points de paiement pourrait plus que doubler.
Le Rapport du FIDA met en évidence comment de nouvelles technologies comme les téléphones portables et l’infrastructure existante, notamment les bureaux de poste ou les petits points de vente pourraient énormément augmenter la portée de services des transferts de fonds. L’Algérie, où 95 % des transferts sont payés par les bureaux de poste, pourrait être un modèle pour d’autres pays africains.
« Soutenir ce flux d’argent de personne-à-personne dans les zones rurales de l’Afrique est particulièrement vital en cette période de récession » a remarqué le président adjoint du FIDA, Kevin Cleaver, avant son départ pour Tunis. "Le pouvoir de transfert de fonds peut être catalysé en allégeant les restrictions et en rendant l’encaissement de l’argent moins coûteux pour les familles africaines » a-t-il ajouté.
La plus grande partie de l’argent envoyé chez-eux par les migrants est dépensée pour la consommation quotidienne. L’étude montre que relier les transferts de fonds à des services financiers dédiés à ceux qui n’ont pas accès à la banque - les comptes d’épargne, les prêts et l’assurance - permet même aux très pauvres d’économiser et potentiellement d’investir dans le développement de leur communauté.
De son côté, la Banque africaine de développement est engagée avec plusieurs partenaires, notamment le FIDA, dans l’exploration des voies et moyens d’une meilleure utilisation de ces ressources. A cet égard, la Banque a entrepris une étude sur les transferts de fonds des migrants dans quatre corridors, France-Comores, France-Mali, France-Maroc et France-Sénégal.
Cette étude, présentée en janvier 2008 à Paris, montre que le volume des transferts représente entre 9 et 24 % du PIB des pays étudiés, et entre 80 et 750 % de l’aide publique au développement dont ils sont bénéficiaires. La BAD compte jouer un rôle encore plus actif dans la mobilisation des ressources des migrants, en œuvrant notamment à la création prochaine d’un fonds multilatéral.
BAK/ASI24 (Source BAD)
Il sera lancé au forum international sur les transferts de fonds 2009, organisé par le FIDA et la Banque africaine de développement (BAD) à Tunis, les 22 et 23 octobre 2009.
Chiffré à plus de 300 milliards de dollars américains par an, le montant des transferts de fonds dépasse les investissements directs étrangers et l’aide au développement réunis, fait savoir le savoir le rapport, qui note cependant, alors que les coûts de transfert ont remarquablement diminué en Amérique latine et en Asie, envoyer de l’argent en Afrique reste excessivement cher. En effet, les coûts de transfert vers l’Afrique peuvent atteindre 25 % de la somme envoyée.
Au sommet du G8 qui s’est tenu à L’Aquila, en Italie, en juillet 2009, les chefs d’Etat et de gouvernement ont reconnu l’impact du flux des envois de fonds sur le développement et se sont fixés l’objectif de réduire les coûts des envois de 50 % durant les cinq prochaines années en encourageant un environnement compétitif et en brisant les barrières.
Deux importantes compagnies de transfert d’argent – Western Union et Money Gram – contrôlent près de 65 % des points de paiement où les envois de fonds sont encaissés.
La plupart des pays africains imposent des restrictions sur le genre d’institutions qui peuvent offrir des services d’envois de fonds et pénalisent les institutions de micro finance qui sont plus présentes sur le territoire national que les banques.
Le nombre de postes de déboursement à travers tout le continent africain est le même que celui du Mexique qui représente uniquement un dixième de la population africaine. 30 à 40% de tous les envois de fonds vers l’Afrique sont destinés aux zones rurales où les destinataires doivent souvent faire de longs trajets pour encaisser leur argent.
Le rapport constate que, en augmentant tout simplement les types d’institutions capables d’entreprendre des services de transfert de fonds y compris des institutions de micro finance et des bureaux de poste, le nombre de points de paiement pourrait plus que doubler.
Le Rapport du FIDA met en évidence comment de nouvelles technologies comme les téléphones portables et l’infrastructure existante, notamment les bureaux de poste ou les petits points de vente pourraient énormément augmenter la portée de services des transferts de fonds. L’Algérie, où 95 % des transferts sont payés par les bureaux de poste, pourrait être un modèle pour d’autres pays africains.
« Soutenir ce flux d’argent de personne-à-personne dans les zones rurales de l’Afrique est particulièrement vital en cette période de récession » a remarqué le président adjoint du FIDA, Kevin Cleaver, avant son départ pour Tunis. "Le pouvoir de transfert de fonds peut être catalysé en allégeant les restrictions et en rendant l’encaissement de l’argent moins coûteux pour les familles africaines » a-t-il ajouté.
La plus grande partie de l’argent envoyé chez-eux par les migrants est dépensée pour la consommation quotidienne. L’étude montre que relier les transferts de fonds à des services financiers dédiés à ceux qui n’ont pas accès à la banque - les comptes d’épargne, les prêts et l’assurance - permet même aux très pauvres d’économiser et potentiellement d’investir dans le développement de leur communauté.
De son côté, la Banque africaine de développement est engagée avec plusieurs partenaires, notamment le FIDA, dans l’exploration des voies et moyens d’une meilleure utilisation de ces ressources. A cet égard, la Banque a entrepris une étude sur les transferts de fonds des migrants dans quatre corridors, France-Comores, France-Mali, France-Maroc et France-Sénégal.
Cette étude, présentée en janvier 2008 à Paris, montre que le volume des transferts représente entre 9 et 24 % du PIB des pays étudiés, et entre 80 et 750 % de l’aide publique au développement dont ils sont bénéficiaires. La BAD compte jouer un rôle encore plus actif dans la mobilisation des ressources des migrants, en œuvrant notamment à la création prochaine d’un fonds multilatéral.
BAK/ASI24 (Source BAD)