Le paradoxe en est que, cette enclave de la Gambie constitue un obstacle presque insurmontable, à l’heure où les différentes capitales économiques des pays de la zone CDEAO sont reliées par des routes internationales ,afin de permettre au commerce intra régional de s’effectuer sans entraves ; C’est dire que la traversée de la Gambie offre tout un autre décor insolite de blocage de la mobilité sur une distance de moins d’un kilomètre ,comme si le temps devrait s’arrêter à cet endroit précis ,après que les routiers eurent bravé des distances importantes. Le comble du malheur de cet anachronisme apparait, lorsqu’il est de notoriété, que le goulot d’étranglement reste volontairement entretenu pour empêcher aux flux d’échanges entre le Sénégal et sa partie méridionale de s’effectue et, consécutivement, de mettre en attente l’exploitation des immenses opportunités économiques qu’offre la Casamance naturelle.
Il est vrai que le bon voisinage et la paix n’ont pas de prix, toutefois, cette maxime n’est valable que si de part et d’autre il y’a l’existence des mêmes volontés politiques et des mêmes objectifs sur la voie du progrès des peuples. Ce refus manifeste du développement dans l’espace Sénégambien qui n’a que trop duré, s’aggrave de plus en plus ,au regard de l’accroissement sensible de la demande de transport et de l’inadéquation et de l’insuffisance des moyens opérationnels de transport utilisés sur la transgambienne.
En effet, les bacs de Farafégny requis pour la satisfaction de la demande de transport, présentent un spectacle désolant, sans aucune explication rationnelle admissible, si l’on en juge par les interminables files de camions lourdement chargés de marchandises périssables, s’étirant sur des kilomètres en attente de transbordement par de frêles embarcations ,de part et d’autre du fleuve ;les transporteurs accrochés vous confieront qu’ils peuvent attendre des semaines , à braver les intempéries dans un no mans lands pour pouvoir atteindre l’autre rive ,distante seulement de quelques centaines de mètres.si bien que ce triste décor nous rappelle la préhistoire, au moment où dans des tunnels ou sur des ponts ,les trains et camions circulent sans rupture de charge pour traverser de vastes étendues d’eau (tunnel sous la manche , pont de Manhattan etc.).
Tout le monde convient qu’il existe entre le Sud et le reste du Sénégal une insuffisance de l’offre routière de transport due au goulot d’étranglement sur la transgambienne résultant de l’immobilisation des camions pendant un temps assez long ( dizaines de jours) ; De sorte que ce facteur annihilant crée une tension sur le transport maritime et aérien .A l ‘évidence, le transport routier sans entraves via la transganbienne offre les meilleures opportunités de compétitivité par rapport aux voies maritime et aérienne ,du fait de la non rentabilité de ces modes de transport sur de courtes distances, ainsi d’ailleurs que le contournement de la Gambie via Tambacounda pour atteindre Kolda, Ziguinchor ou Sédhiou .
AU demeurant, à l’orée de la tenue du conseil des ministres à Ziguinchor, les nouvelles autorités doivent mettre à profit cette approche innovante de proximité pour prioriser la réalisation d’un pont sur la Gambie qui devient une urgence afin d’établir le cordon ombilical entre la Casamance et le reset du Sénégal.il s’y ajoute également, en termes de projets structurants, la réalisation d’un barrage anti-sel sur la Casamance qui pourrait en même temps reverdir la Casamance et produire de l’énergie blanche pour mettre en valeur les nombreuses opportunités économiques qu’offre cette partie sud du Sénégal. Car le Sénégal présente un riche réseau hydrographique national qui est un potentiel qui sommeille et dont il faut tirer profit pour booster la croissance économique et permettre le développement durable.
Ces réalisations permettront également d’œuvrer efficacement pour la paix en Casamance par une la lutte contre la discontinuité territoriale qui est le terreau fertile de la frustration, de la distanciation entre communautés, vecteurs de la césure .Nul doute ,qu’en plus du développement économique et du désenclavement des régions périphériques, ces réalisations occasionneront, si le président Maky Sall les réussit, la formation d’une conscience collective d’appartenance à un même destin national, antidote de tout préjugé culturel séparatiste.
Par Kadialy GASSAMA,
Economiste
Rue Faidherbe X Pierre Verger - Rufisque
Il est vrai que le bon voisinage et la paix n’ont pas de prix, toutefois, cette maxime n’est valable que si de part et d’autre il y’a l’existence des mêmes volontés politiques et des mêmes objectifs sur la voie du progrès des peuples. Ce refus manifeste du développement dans l’espace Sénégambien qui n’a que trop duré, s’aggrave de plus en plus ,au regard de l’accroissement sensible de la demande de transport et de l’inadéquation et de l’insuffisance des moyens opérationnels de transport utilisés sur la transgambienne.
En effet, les bacs de Farafégny requis pour la satisfaction de la demande de transport, présentent un spectacle désolant, sans aucune explication rationnelle admissible, si l’on en juge par les interminables files de camions lourdement chargés de marchandises périssables, s’étirant sur des kilomètres en attente de transbordement par de frêles embarcations ,de part et d’autre du fleuve ;les transporteurs accrochés vous confieront qu’ils peuvent attendre des semaines , à braver les intempéries dans un no mans lands pour pouvoir atteindre l’autre rive ,distante seulement de quelques centaines de mètres.si bien que ce triste décor nous rappelle la préhistoire, au moment où dans des tunnels ou sur des ponts ,les trains et camions circulent sans rupture de charge pour traverser de vastes étendues d’eau (tunnel sous la manche , pont de Manhattan etc.).
Tout le monde convient qu’il existe entre le Sud et le reste du Sénégal une insuffisance de l’offre routière de transport due au goulot d’étranglement sur la transgambienne résultant de l’immobilisation des camions pendant un temps assez long ( dizaines de jours) ; De sorte que ce facteur annihilant crée une tension sur le transport maritime et aérien .A l ‘évidence, le transport routier sans entraves via la transganbienne offre les meilleures opportunités de compétitivité par rapport aux voies maritime et aérienne ,du fait de la non rentabilité de ces modes de transport sur de courtes distances, ainsi d’ailleurs que le contournement de la Gambie via Tambacounda pour atteindre Kolda, Ziguinchor ou Sédhiou .
AU demeurant, à l’orée de la tenue du conseil des ministres à Ziguinchor, les nouvelles autorités doivent mettre à profit cette approche innovante de proximité pour prioriser la réalisation d’un pont sur la Gambie qui devient une urgence afin d’établir le cordon ombilical entre la Casamance et le reset du Sénégal.il s’y ajoute également, en termes de projets structurants, la réalisation d’un barrage anti-sel sur la Casamance qui pourrait en même temps reverdir la Casamance et produire de l’énergie blanche pour mettre en valeur les nombreuses opportunités économiques qu’offre cette partie sud du Sénégal. Car le Sénégal présente un riche réseau hydrographique national qui est un potentiel qui sommeille et dont il faut tirer profit pour booster la croissance économique et permettre le développement durable.
Ces réalisations permettront également d’œuvrer efficacement pour la paix en Casamance par une la lutte contre la discontinuité territoriale qui est le terreau fertile de la frustration, de la distanciation entre communautés, vecteurs de la césure .Nul doute ,qu’en plus du développement économique et du désenclavement des régions périphériques, ces réalisations occasionneront, si le président Maky Sall les réussit, la formation d’une conscience collective d’appartenance à un même destin national, antidote de tout préjugé culturel séparatiste.
Par Kadialy GASSAMA,
Economiste
Rue Faidherbe X Pierre Verger - Rufisque