Ce que je déplore, par contre, c'est qu'un texte qui prend les contours d'un communiqué de parti politique soit payé aux frais du contribuable sénégalais, à coup de millions, rien que pour sa publication.
En l'espèce, il s'agira de se limiter aux faits et rien qu'aux faits.
1/ La Commission de Comptabilité et de Contrôle est-elle une structure légale prévue par le règlement intérieur de l'Assemblée nationale? La réponse est oui. (articles 24, 30 et 31 du règlement intérieur).
2/ Pour faire son travail la Commission de Comptabilité et de Contrôle ne doit-elle pas recevoir de la part des questeurs, à la fin de chaque trimestre un rapport écrit portant notamment sur l'état des crédits et la situation des dépenses engagées? La réponse est oui. (article 31 du règlement intérieur)
3/ Cette obligation a-t-elle été respectée par les questeurs? La réponse est non.
4/ Les services administratifs ne sont-ils pas placés sous l'autorité du Président de l'Assemblée nationale? La réponse est oui (article 18).
5/ Le Président de l'Assemblée nationale n'est-il pas l'ordonnateur du budget ? La réponse est oui (article 18).
6/ Le Président de l'Assemblée nationale n'a t-il pas été saisi de cette question? La réponse est oui (ampliation de la lettre du 08 janvier).
7/ Le Président de l'Assemblée nationale a-t-il réagi face aux interpellations à travers des canaux internes et externes ? La réponse est non.
Par conséquent, la Commission de Comptabilité et de Contrôle n'a pas pu accomplir son travail de contrôle du budget de l'Assemblée nationale. Ce qui est une entorse grave à la transparence et à la bonne gouvernance de la part de la plus haute autorité de l'Assemblée nationale.
Voilà des faits indéniables qu'aucune contorsion communicationnelle ne peut faire disparaître.
Tout le reste n'est que bavardage et diversion.
Maintenant rétablissons la vérité.
1/ Il est erroné de dire que ma communication sur les obstacles que rencontre la Commission de Comptabilité et de Contrôle de l'Assemblée nationale dont je suis le président n'a commencé qu'à partir de ce samedi 5 octobre 2013. Je ne reviendrai pas sur toutes les actions entreprises à l'interne pour faire respecter la loi, sans aucun résultat. J'ajouterai juste, qu'après avoir écrit une lettre au questeur avec ampliation au Président de l'Assemblée nationale le 8 janvier 2013, j'ai personnellement remis une copie de la lettre au Président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakkar.
Il s'y ajoute que cette question a été évoquée, alors que mon parti était encore membre de la coalition Benno Bokk yakkar, dans plusieurs plateaux de télé et dans les journaux. J'en donne pour preuve une interview accordée au journal l'observateur le 15 juillet 2013 dont le lien électronique est le suivant :
http://www.gfm.sn/entretien/item/3609-thierno-bocoum-depute-responsable-national-et-charge-de-la-communication-de-rewmi-il-y-a-un-manque-de-respect-notoire-vis-a-vis-des-deputes.html
Dans cette interview je disais ce qui suit :
"Le problème est que je suis venu à l’Assemblée nationale et j’ai trouvé que cette commission de comptabilité et de contrôle n’a jamais fonctionné. C’est une aberration. On ne peut pas attribuer un budget de plus de 10 milliards F Cfa à une institution et qu’il n’y ait pas de contrôle. J’ai personnellement, après avoir regroupé les membres de la commission, écrit une lettre au Questeur de l’Assemblée nationale, avec ampliation au Président de l’Assemblée nationale et envoyé une copie au Président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY), mais jusqu’au moment où je vous parle, je n’ai pas eu de réponse. La loi est claire. Elle dit que c’est le Questeur qui doit, après chaque trimestre, me donner les fiches de recettes et des dépenses pour que je puisse effectuer le contrôle. Cela n’a pas été fait. Ce sont des problèmes que nous devons régler à l’Assemblée nationale et nous allons nous battre pour les régler."
2/ Je n'ai pas cherché à salir l'image d'une institution. J'ai plutôt décrié le comportement de ceux qui l'incarnent et qui refusent de se soumettre à la loi. L'institution ne peut et ne doit répondre des dérives de ses dirigeants. Ce n'est certainement pas les incantations d'une Direction de la communication qui nous ferons croire que c'est faire du mal que de réclamer le respect de la loi et que c'est faire du bien que de la bafouer.
L'institution parlementaire garde toute sa dignité parce que des députés convaincus de la nécessité de l'amener vers des lendemains meilleurs se battent tous les jours pour l'extirper des schémas de soumission et de servilité.
3/ Faire un bilan de sa commission, rendre compte à son peuple est loin d'être un acte ignoble. L'acte ignoble c'est de refuser catégoriquement la reddition des comptes et d'avoir, ainsi, anéanti tous les espoirs après s'être présenté comme un porte drapeau de la rupture. L'acte ignoble c'est d'utiliser les dispositions du règlement intérieur de l'Assemblée nationale comme une valeur marchande. Certains articles qui rapportent sont continuellement exposés tandis que d'autres qui desservissent sont systématiquement ignorés.
4/ En ce qui concerne mon départ à la tête de la Commission de Comptabilité et de Contrôle que la Direction de la communication m'annonce, je voudrais dire que mon chemin n'a jamais été celui des privilèges au point de compromettre mes propres convictions. Mon chemin c'est celui que nous a déjà tracé le peuple sénégalais: le chemin de la rupture. Il demeurera le même avec ou sans responsabilité dans l’hémicycle.
Thierno BOCOUM
Député à l'assemblée nationale
Président de la commission de Comptabilité et
De contrôle de l'assemblée nationale
En l'espèce, il s'agira de se limiter aux faits et rien qu'aux faits.
1/ La Commission de Comptabilité et de Contrôle est-elle une structure légale prévue par le règlement intérieur de l'Assemblée nationale? La réponse est oui. (articles 24, 30 et 31 du règlement intérieur).
2/ Pour faire son travail la Commission de Comptabilité et de Contrôle ne doit-elle pas recevoir de la part des questeurs, à la fin de chaque trimestre un rapport écrit portant notamment sur l'état des crédits et la situation des dépenses engagées? La réponse est oui. (article 31 du règlement intérieur)
3/ Cette obligation a-t-elle été respectée par les questeurs? La réponse est non.
4/ Les services administratifs ne sont-ils pas placés sous l'autorité du Président de l'Assemblée nationale? La réponse est oui (article 18).
5/ Le Président de l'Assemblée nationale n'est-il pas l'ordonnateur du budget ? La réponse est oui (article 18).
6/ Le Président de l'Assemblée nationale n'a t-il pas été saisi de cette question? La réponse est oui (ampliation de la lettre du 08 janvier).
7/ Le Président de l'Assemblée nationale a-t-il réagi face aux interpellations à travers des canaux internes et externes ? La réponse est non.
Par conséquent, la Commission de Comptabilité et de Contrôle n'a pas pu accomplir son travail de contrôle du budget de l'Assemblée nationale. Ce qui est une entorse grave à la transparence et à la bonne gouvernance de la part de la plus haute autorité de l'Assemblée nationale.
Voilà des faits indéniables qu'aucune contorsion communicationnelle ne peut faire disparaître.
Tout le reste n'est que bavardage et diversion.
Maintenant rétablissons la vérité.
1/ Il est erroné de dire que ma communication sur les obstacles que rencontre la Commission de Comptabilité et de Contrôle de l'Assemblée nationale dont je suis le président n'a commencé qu'à partir de ce samedi 5 octobre 2013. Je ne reviendrai pas sur toutes les actions entreprises à l'interne pour faire respecter la loi, sans aucun résultat. J'ajouterai juste, qu'après avoir écrit une lettre au questeur avec ampliation au Président de l'Assemblée nationale le 8 janvier 2013, j'ai personnellement remis une copie de la lettre au Président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakkar.
Il s'y ajoute que cette question a été évoquée, alors que mon parti était encore membre de la coalition Benno Bokk yakkar, dans plusieurs plateaux de télé et dans les journaux. J'en donne pour preuve une interview accordée au journal l'observateur le 15 juillet 2013 dont le lien électronique est le suivant :
http://www.gfm.sn/entretien/item/3609-thierno-bocoum-depute-responsable-national-et-charge-de-la-communication-de-rewmi-il-y-a-un-manque-de-respect-notoire-vis-a-vis-des-deputes.html
Dans cette interview je disais ce qui suit :
"Le problème est que je suis venu à l’Assemblée nationale et j’ai trouvé que cette commission de comptabilité et de contrôle n’a jamais fonctionné. C’est une aberration. On ne peut pas attribuer un budget de plus de 10 milliards F Cfa à une institution et qu’il n’y ait pas de contrôle. J’ai personnellement, après avoir regroupé les membres de la commission, écrit une lettre au Questeur de l’Assemblée nationale, avec ampliation au Président de l’Assemblée nationale et envoyé une copie au Président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY), mais jusqu’au moment où je vous parle, je n’ai pas eu de réponse. La loi est claire. Elle dit que c’est le Questeur qui doit, après chaque trimestre, me donner les fiches de recettes et des dépenses pour que je puisse effectuer le contrôle. Cela n’a pas été fait. Ce sont des problèmes que nous devons régler à l’Assemblée nationale et nous allons nous battre pour les régler."
2/ Je n'ai pas cherché à salir l'image d'une institution. J'ai plutôt décrié le comportement de ceux qui l'incarnent et qui refusent de se soumettre à la loi. L'institution ne peut et ne doit répondre des dérives de ses dirigeants. Ce n'est certainement pas les incantations d'une Direction de la communication qui nous ferons croire que c'est faire du mal que de réclamer le respect de la loi et que c'est faire du bien que de la bafouer.
L'institution parlementaire garde toute sa dignité parce que des députés convaincus de la nécessité de l'amener vers des lendemains meilleurs se battent tous les jours pour l'extirper des schémas de soumission et de servilité.
3/ Faire un bilan de sa commission, rendre compte à son peuple est loin d'être un acte ignoble. L'acte ignoble c'est de refuser catégoriquement la reddition des comptes et d'avoir, ainsi, anéanti tous les espoirs après s'être présenté comme un porte drapeau de la rupture. L'acte ignoble c'est d'utiliser les dispositions du règlement intérieur de l'Assemblée nationale comme une valeur marchande. Certains articles qui rapportent sont continuellement exposés tandis que d'autres qui desservissent sont systématiquement ignorés.
4/ En ce qui concerne mon départ à la tête de la Commission de Comptabilité et de Contrôle que la Direction de la communication m'annonce, je voudrais dire que mon chemin n'a jamais été celui des privilèges au point de compromettre mes propres convictions. Mon chemin c'est celui que nous a déjà tracé le peuple sénégalais: le chemin de la rupture. Il demeurera le même avec ou sans responsabilité dans l’hémicycle.
Thierno BOCOUM
Député à l'assemblée nationale
Président de la commission de Comptabilité et
De contrôle de l'assemblée nationale