Améliorer la condition des malades souffrant d’insuffisance rénale, telle est la volonté du gouvernement qui, après avoir baissé de manière substantielle le coût de la dialyse, passé de 50 000 à 10 000 f Cfa par séance, va bientôt mettre en place les dispositifs nécessaires pour permettre à des spécialistes de pratiquer des opérations de transplantation rénale, ici au Sénégal. Le chef du gouvernement qui l’a annoncé mercredi dernier, lors de l’ouverture du 11ème congrès de l’AFRAN, a indiqué que les équipes techniques sont déjà constituées, en attendant la validation du cadre institutionnel juridique par le Parlement. « A ce jour, les équipes techniques sont constituées et, sous peu, le Parlement sera saisi pour valider le cadre institutionnel et juridique », a notamment indiqué Souleymane Ndéné Ndiaye. Le 11ème congrès de l’AFRAN qui a été ouvert à Dakar, mercredi dernier, durera quatre jours et regroupe pas moins de 28 pays dont les Etats-Unis, la Belgique ou encore la France. Le thème principal de cette rencontre est « la prévention de la maladie rénale chronique », indique-t-on. Lors de son discours, Souleymane Ndéné Ndiaye a également annoncé que le département de la santé s’attèle déjà à la mise en place de dispositions pour le développement des ressources humaines, mais aussi la formation de spécialistes en néphrologie. Et à l’en croire, l’on peut espérer que les premières transplantations rénales seront bientôt pratiquées au Sénégal. Il a rappelé, dans ce sens, l’option prise par notre pays de faire de la prévention médicale une priorité. « Nous constatons, pour nous en inquiéter, la forte progression des maladies comme l’hypertension artérielle et le diabète, qui sont des indicateurs suffisants pour nous orienter vers un programme de prévention et de prise en charge des malades », a-t-il notamment dit. De plus, face à la progression des maladies non transmissibles, le Premier ministre a soutenu que « le gouvernement du Sénégal a fait de la lutte contre ces maladies dites chroniques ou à soins coûteux une priorité de santé publique ». D’ailleurs, a-t-il annoncé, le gouvernement du Sénégal étudie actuellement la possibilité d’ouvrir des centres de dialyse dans d’autres régions du pays, ajoutant que sans les contraintes liées à l’ancien code des marchés publics, beaucoup d’hôpitaux auraient été déjà équipés.
Bassirou Seck
© lemessagersn. Info
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