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Trayvon Martin: sa mort enflamme les États-Unis - PHOTOS, VIDÉO

Rédigé par leral.net le Mardi 27 Mars 2012 à 20:47 | | 0 commentaire(s)|

Trayvon Martin: sa mort enflamme les États-Unis - PHOTOS, VIDÉO
Les États-Unis ne parlent plus que de lui.

Alors qu'il rentrait chez lui à Sanford en Floride, un jeune Noir, Trayvon Martin, 17 ans, a été abattu par George Zimmerman, qui effectuait des rondes de surveillance dans son quartier.

George Zimmerman, 28 ans, un Blanc d'origine hispanique, a invoqué la légitime défense. Il est actuellement en liberté.

Le ministère américain de la Justice, le procureur du district central de Floride et le FBI ont ouvert une enquête après ce drame qui remonte au 26 février. Un grand jury doit se réunir le 10 avril pour décider si les charges sont suffisantes pour poursuivre George Zimmerman.

La police pointée du doigt

Aujourd'hui, les défenseurs de Trayvon Martin accusent la police locale. Ils sont convaincus que le jeune homme est tombé sous les balles en raison de sa couleur de peau.

"Les policiers ont trouvé ce type, Zimmerman, à côté du corps de Trayvon et ils ont immédiatement cru l'histoire qu'il leur a racontée: qu'il a tiré parce que le gamin l'avait attaqué", déplore ainsi Tracy Means, 42 ans.

"Ils ne lui ont même pas fait de test pour savoir s'il avait consommé de la drogue ou de l'alcool. D'après vous, comment cela se serait-il passé si le gamin avait été blanc? Dans ton pays, ça se passerait comme ça? Non, je ne pense pas. On est en 2012, quand même!", a poursuivi la citoyenne devant des journalistes étrangers sur place.

Et pour instiller un peu plus le doute, le chef de la police de Sanford a annoncé qu'il se plaçait en retrait temporaire de ses fonctions.

De son côté, le père de George Zimmerman, Robert, dans une lettre adressée aux médias locaux, a défendu son fils, qui a par ailleurs été radié de son université: il "serait bien le dernier à se rendre coupable de discrimination (...). En décrivant George comme un raciste, la presse ne saurait être plus éloignée de la vérité", reprend ainsi l'Orlando Sentinel.

Une affaire qui prend une tournure politique


Ce fait-divers a pris une telle ampleur que Barack Obama himself est intervenu: "Je pense que nous devons tous procéder à un examen de conscience pour comprendre comment une chose pareille peut se produire, et cela passe par un examen des lois et du contexte". Il a ajouté avec émotion: "Si j'avais un fils, il ressemblerait à Trayvon."