Après treize ans de procédure, le gouvernement français va verser 145 000 euros aux proches de Lamine Dieng, Franco-Sénégalais de 25 ans mort en 2007, dans un fourgon de police à Paris, a appris lundi 15 juin l’Agence France-presse (AFP) auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Ce versement va ainsi solder toutes les poursuites contre la France dans cette affaire.
La justice française avait débouté les proches du jeune homme et ceux-ci avaient introduit une requête devant la CEDH en décembre 2017. Mais la cour de Strasbourg n’a pas eu à se pencher sur le fond de l’affaire : les parties ont en effet trouvé entre-temps un accord amiable, entériné le 14 mai 2020.
« La cour a reçu la déclaration de règlement amiable en vertu de laquelle les requérants acceptaient de renoncer à toute autre prétention à l’encontre de la France à propos des faits à l’origine de cette requête, le gouvernement s’étant engagé à leur verser la somme de 145 000 euros », note la CEDH. « i[La cour prend acte de l’accord intervenu entre les parties. Elle considère que cet accord repose sur le respect des droits de l’homme garantis par la Convention [européenne des droits de l’homme] et ses protocoles et ne voit pas de raison qui exigerait qu’elle poursuive l’examen de la requête concernée]i », poursuit l’instance européenne.
Lamine Dieng est mort le 17 juin 2007 dans un car de police? après avoir été immobilisé et pressé au sol alors qu’il résistait à son arrestation dans le quartier de Ménilmontant (20e arrondissement).
« Treize années de combat contre le déni de justice »
Dans un communiqué, la famille de Lamine Dieng s’est réjouie de ce règlement, qui constitue pour elle « une victoire » :
« Nous avons vécu treize années de combat contre le déni de justice, face à une institution qui nous a systématiquement refusé un procès pour les responsables de la mort de notre fils, frère, oncle. »
Sa sœur Ramata Dieng, déçue par la position du président français, Emmanuel Macron, sur les violences policières, a appelé à manifester samedi après-midi à Paris, « place de la République, à 13 h 12, pour une marche autour du quartier de Ménilmontant où habite notre famille ».
Depuis plusieurs années, le comité "Vérité et Justice pour Lamine Dieng" et le collectif "Vies volées" réclament également l’interdiction de la clé d’étranglement, une technique policière largement critiquée.
Le 8 juin, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé de l’abandon de cette technique. « La méthode de la prise par le cou, dite de l’étranglement, sera abandonnée et ne sera plus enseignée dans les écoles de police et de gendarmerie. C’était une méthode qui comportait des dangers », a affirmé M. Castaner. Mais celle-ci « continuera d’être mise en œuvre » jusqu’à ce qu’une nouvelle technique d’interpellation soit définie, a précisé lundi le chef de la Police nationale.
Auteur : Le Monde
La justice française avait débouté les proches du jeune homme et ceux-ci avaient introduit une requête devant la CEDH en décembre 2017. Mais la cour de Strasbourg n’a pas eu à se pencher sur le fond de l’affaire : les parties ont en effet trouvé entre-temps un accord amiable, entériné le 14 mai 2020.
« La cour a reçu la déclaration de règlement amiable en vertu de laquelle les requérants acceptaient de renoncer à toute autre prétention à l’encontre de la France à propos des faits à l’origine de cette requête, le gouvernement s’étant engagé à leur verser la somme de 145 000 euros », note la CEDH. « i[La cour prend acte de l’accord intervenu entre les parties. Elle considère que cet accord repose sur le respect des droits de l’homme garantis par la Convention [européenne des droits de l’homme] et ses protocoles et ne voit pas de raison qui exigerait qu’elle poursuive l’examen de la requête concernée]i », poursuit l’instance européenne.
Lamine Dieng est mort le 17 juin 2007 dans un car de police? après avoir été immobilisé et pressé au sol alors qu’il résistait à son arrestation dans le quartier de Ménilmontant (20e arrondissement).
« Treize années de combat contre le déni de justice »
Dans un communiqué, la famille de Lamine Dieng s’est réjouie de ce règlement, qui constitue pour elle « une victoire » :
« Nous avons vécu treize années de combat contre le déni de justice, face à une institution qui nous a systématiquement refusé un procès pour les responsables de la mort de notre fils, frère, oncle. »
Sa sœur Ramata Dieng, déçue par la position du président français, Emmanuel Macron, sur les violences policières, a appelé à manifester samedi après-midi à Paris, « place de la République, à 13 h 12, pour une marche autour du quartier de Ménilmontant où habite notre famille ».
Depuis plusieurs années, le comité "Vérité et Justice pour Lamine Dieng" et le collectif "Vies volées" réclament également l’interdiction de la clé d’étranglement, une technique policière largement critiquée.
Le 8 juin, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé de l’abandon de cette technique. « La méthode de la prise par le cou, dite de l’étranglement, sera abandonnée et ne sera plus enseignée dans les écoles de police et de gendarmerie. C’était une méthode qui comportait des dangers », a affirmé M. Castaner. Mais celle-ci « continuera d’être mise en œuvre » jusqu’à ce qu’une nouvelle technique d’interpellation soit définie, a précisé lundi le chef de la Police nationale.
Auteur : Le Monde