L'équilibre entre vie professionnelle et relation conjugale, reste le plus grand défi des femmes cadres sénégalaises. Celles-ci, des célibataires endurcies, instruites, sont difficiles à contrôler. Leurs situations professionnelles les empêchent souvent, de s’intéresser aux hommes, tout au moins en début de carrière. Certaines, considérant cette situation comme déplorable, regrettent l’amenuisement de leurs chances de faire des enfants. Lérat.net, a fait une incursion dans cet univers complexe de ces femmes-cadres. Reportage…
Les femmes cadres sénégalaises peinent à trouver une âme sœur. Ce, à cause de leur situation professionnelle. Ces dernières, privilégiant leurs postures de "chefs", rencontrent d’énormes adversités dans leurs vies de tous les jours.
Certaines d’entre elles interpellées affirment que trouver l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle, est aujourd'hui, la plus grande difficulté à surmonter. À cela, s'ajoute les perspectives d'avenir limitées sur le marché de l'emploi, les perceptions désuètes, liées aux femmes, occupant un poste de direction et le manque de mentor féminin.
Les observateurs incriminent l’école occidentale. Mor Ndiaye, chauffeur de taxi, rencontré à l’avenue Cheikh Anta Diop de Dakar, la trentaine bien sonnée, teint noir, scotché au volant de sa voiture, souligne que la situation des femmes, renvoie à ce que le Père Benfa disait dans « Sous l’orage », l’œuvre de Seydou Bodian. Dans cet ouvrage, l’auteur explique que « l’école transforme les filles en diablesse ».
C'est-à-dire, une fois qu’elles fréquentent l’école occidentale, d’après le jeune taximan, elles ont tendance à copier, en quelque sorte, le comportement des Occidentaux. Elles pensent être des intellectuelles, qui ne devraient pas être "conditionnées". Pour ces femmes, les hommes ne sont pas « sérieux » dans une relation de couple.
Mais, pour notre interlocuteur, interpellé par Leral.net, tout le problème se trouve au niveau de la gente féminine. « Vraiment, certaines femmes ont une sale habitude. Quand elles accèdent à un certain niveau de vie professionnelle, elles ne veulent plus redescendre sur terre. Et, cela devient malheureux », a regretté le chauffeur de taxi.
Ce dernier, reste convaincu que le comportement et la lâcheté de certains hommes, poussent ces femmes à avoir peur et, à décider de ne pas avoir de mari.« Il faut dire aussi que certains hommes sont des "sauvages". Puisque, le fait d’avoir une femme, ne veut pas dire disposer d’une esclave. Parfois, vous voyez un homme qui traite une femme comme si, elle est un animal. Et, c’est anormal et illogique. Je pense bien qu’on doit traiter les femmes avec respect et considération », a-t-il déploré.
Méfiance des hommes envers ces femmes autonomes
Ailleurs, certains hommes disent avoir peur de ces femmes autonomes. Selon Saer Diouf, mécanicien de son état, dans ce genre de relation de couple, tout se résume dans l’esprit de l’homme. « Si vous prenez l’exemple d'une femme Premier Ministre, il y a de fortes chances que son salaire soit supérieur à celui de son mari. Une telle situation, est susceptible de créer un déséquilibre dans un couple », explique-t-il. Et, il souligne que ce déséquilibre économique, social et professionnel impacte de manière foncière sur la vie de couple.
« La femme peut sentir qu’elle pourra à elle seule, s’occuper de la maison. Elle est libre de faire ses dépenses. Du coup, elle se sent un peu indépendante vis-à-vis de son mari. Elle a de l’argent, du savoir. Par conséquent, elle peut se dire qu’elle est autonome et indépendante. Souvent, l’homme est ignoré chez lui », a-t-il constaté. A l’en croire, la règle générale en Afrique, est qu’une femme doit se soumettre à la volonté de son époux. Mais, la désobéissance généralement observée, amène certains hommes à avoir peur de s’engager avec une femme cadre.
El hadji Ndiaga Guèye, sillonnant les rues de Thiong à Dakar, partage cet avis. Le vieux retraité de l’enseignement, portant de grosses lunettes, soutient avoir une fois, épousé une femme cadre. « Elle était chef comptable dans une université du pays. Je vous parle en connaissance de cause. Elle était ma troisième femme. Au début, c’était bien. Il n’y avait pas de problème. Après, elle a commencé à changer de comportement. Je n’arrivais plus à vivre dans la maison. Souvent, elle rouspétait avec des mots bizarres. J’étais tellement désespéré. Je n’arrivais même plus à parler avec mes propres enfants. Tellement, j’étais désespéré», se confesse-t-il, les yeux imbibés de larmes.
Il indique que les femmes d’aujourd’hui, ne supportent plus d’avoir en charge un mari. "Elles peuvent sembler accepter le principe. Mais un jour viendra, elles vont cracher le morceau. Malgré tous les efforts qu’elle fera, constate-t-il, pour te cacher son rejet ou sa désapprobation, elle va craquer un jour. Et, ce genre de comportement pourra heurter la conscience d’un homme".
« Cette humiliation va constituer une gêne entre vous et qui peut même souvent, aboutir au divorce. Je vous dis une femme ne peut pas cacher ses gestes. Si, elle ajoute un centime sur la dépense quotidienne, d’une manière ou d’une autre, elle te le dira. Et quand une personne n’est pas naturelle, elle est artificielle. Et quand elle est artificielle, il y a problème. Au finish, tu sentiras nettement que cette personne a changé », prévient El Hadj Ndiaga Guèye, à l’équipe de Leral.net.
Par contre, il estime que certains hommes peuvent s’adapter à la situation. « C’est la nature des femmes. Elles s’emportent très vite. C’est en réalité le problème des femmes cadres et quelqu’un qui l’a compris ainsi, ne va pas s’engager avec elles. En suivant le débat des femmes, elles passent leur temps à chahuter les hommes. En disant que les hommes ne peuvent plus rien faire », nargue-t-il.
Cependant, Babacar Seck commerçant au marché Sandaga, dégoulinant de sueur dans sa cantine étroite, trouve que se marier avec une femme cadre, ne constitue pas un risque. Mais, plutôt un manque d’informations sur cette dernière. Avant de s’intéresser à quelqu’un, il faut savoir, au préalable qui est-elle, ainsi que son statut. « Cela pourrait constituer des barrières au niveau de l’environnement où elles évoluent. Et, ça devient un peu compliqué. De ce fait, il faut chercher à connaître la personne d’abord, avant s’engager avec elle. Je vous donne un exemple, quand vous voulez vendre un produit. Il faut passer au diagnostic pour demander les besoins du marché. De quoi, on pourrait avoir besoin», a laissé entendre le commerçant.
Ces femmes cadres, estime-t-il, n’ont même pas le temps de vivre dans certaines réalités qui sont communes aux femmes dans notre société. Ce qui fait que les gens ont du mal à savoir qui elles sont réellement. Parfois, c’est ce qui amène des hommes à dire qu’ils ont peur de ces femmes cadres.
Un célibat qui s’éternise
L’enquête de Leral.net, a révélé qu’une femme cadre sur cinq, vit seule. Et, ce célibat qui devrait être provisoire, s’éternise pour certaines. Citadines, bourrées de diplômes, elles se sont battues pour réussir leurs vies professionnelles. Accrochées à l’autonomie financière, passionnées de travail, elles mènent en parallèle une vie sociale, associative et culturelle intense comme pour compenser l'absence d'un homme à la maison. Jusqu’au jour où elles se rendent compte que le temps ne les attend pas.
A 40 ans, certaines paniquent et regrettent. Elles n’ont pas eu le temps de faire d’enfants. Ndèye Marième Diallo, une femme cadre, âgée de 45 ans, est dans ce lot. Elle confesse à l’équipe de Leral.net, qu’elle n’arrive pas jusqu'à présent, à trouver un mari. Trouvée dans son lieu de travail avec tout le confort qu’il faut, elle est désespérée, parce que proche de la ménopause. Son seul souhait, aujourd’hui, est de trouver un époux avec qui faire des enfants.
« J’ai 45 ans. Pas d'enfant ni de mari. J’ai privilégié ma carrière professionnelle et j’avais le sentiment d'avoir réussi ma vie. L'apprentissage des codes du travail a absorbé tout mon temps et toute mon énergie. Il m'a empêché d'avoir une vie personnelle épanouie. J’avais décidé de ne pas me prendre la tête par rapport à un homme », a-t-elle avancé.
Soulignant que les femmes devraient trouver leur place plus facilement, exhorte la génération future à ne pas tomber dans le même piège. Elles doivent rester, elles-mêmes, dans leurs dimensions de femme, mère, fille, amie et professionnelle. « J'espère beaucoup pour es générations suivantes que le monde professionnel intégrera plus de valeurs féminines tels le consensus, le travail collaboratif, la réussite d'un projet, en remplacement de la compétition à tout prix, des tactiques politiques et des carrières individuelles », a-t-elle projeté.
Quand le grand « Amour » se fait rare
Dans l’autre sphère, d'autres revendiquent haut et fort cette solitude. Un choix, pas toujours bien compris par l'entourage. Conséquence: une vie de couple, dont toutes les limites ont été mesurées. Ainsi, Mame Sall, vendeuse de mangues au marché de Petersen, soutient qu’elle n’arrive pas à comprendre certaines femmes qui sont prêtes à sacrifier leur vie conjugale afin d’accéder à des postes ou, à des privilèges.
Elle explique à Leral.net, qu’elle préfère sacrifier sa carrière professionnelle, plutôt que conjugale. Un bon boulot, retient-elle, on peut le retrouver, mais, le Grand « Amour » paraît logiquement moins évident. « La manière, dont certaines entreprises lâchent leurs employés, est totalement honteuse. Vu tout cela, je préfère réussir ma vie personnelle que ma vie professionnelle. Même si, je n'aurais du coup, jamais de salaire honorable », a insisté Mame Sall, foulard en bandoulière, mine sereine.
Elle ajoute, « Parfois, je vois certaines femmes qui accèdent à des postes de responsabilité. Je me dis que je ne les trouve pas souvent très féminines. Je vais en faire hurler plus d'une. Mais, c'est mon opinion. Elles semblent assez insensibles, froides. Mais, je dirai la même chose de certains grands patrons, des hommes qui me feraient fuir ».
Le fait de privilégier sa vie familiale n’est pas fortuit pour Mame Sall. Parce que, explique-t-elle, c’est la base, le rocher et quelque chose d'essentiel. « Je n’ai toujours pas confiance. Je crois qu'une fois, ce temps passé auprès des miens, je serai tout à fait capable de déplacer des montagnes pour faire ma place dans le monde professionnel. Mais, il n'est jamais trop tard », espère-t-elle.
Le temps, suivant son envol, n'est l'allié de personne. Qui veut devenir mère, devrait s’y prendre à temps. Sinon...
O. WADE Leral
Les femmes cadres sénégalaises peinent à trouver une âme sœur. Ce, à cause de leur situation professionnelle. Ces dernières, privilégiant leurs postures de "chefs", rencontrent d’énormes adversités dans leurs vies de tous les jours.
Certaines d’entre elles interpellées affirment que trouver l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle, est aujourd'hui, la plus grande difficulté à surmonter. À cela, s'ajoute les perspectives d'avenir limitées sur le marché de l'emploi, les perceptions désuètes, liées aux femmes, occupant un poste de direction et le manque de mentor féminin.
Les observateurs incriminent l’école occidentale. Mor Ndiaye, chauffeur de taxi, rencontré à l’avenue Cheikh Anta Diop de Dakar, la trentaine bien sonnée, teint noir, scotché au volant de sa voiture, souligne que la situation des femmes, renvoie à ce que le Père Benfa disait dans « Sous l’orage », l’œuvre de Seydou Bodian. Dans cet ouvrage, l’auteur explique que « l’école transforme les filles en diablesse ».
C'est-à-dire, une fois qu’elles fréquentent l’école occidentale, d’après le jeune taximan, elles ont tendance à copier, en quelque sorte, le comportement des Occidentaux. Elles pensent être des intellectuelles, qui ne devraient pas être "conditionnées". Pour ces femmes, les hommes ne sont pas « sérieux » dans une relation de couple.
Mais, pour notre interlocuteur, interpellé par Leral.net, tout le problème se trouve au niveau de la gente féminine. « Vraiment, certaines femmes ont une sale habitude. Quand elles accèdent à un certain niveau de vie professionnelle, elles ne veulent plus redescendre sur terre. Et, cela devient malheureux », a regretté le chauffeur de taxi.
Ce dernier, reste convaincu que le comportement et la lâcheté de certains hommes, poussent ces femmes à avoir peur et, à décider de ne pas avoir de mari.« Il faut dire aussi que certains hommes sont des "sauvages". Puisque, le fait d’avoir une femme, ne veut pas dire disposer d’une esclave. Parfois, vous voyez un homme qui traite une femme comme si, elle est un animal. Et, c’est anormal et illogique. Je pense bien qu’on doit traiter les femmes avec respect et considération », a-t-il déploré.
Méfiance des hommes envers ces femmes autonomes
Ailleurs, certains hommes disent avoir peur de ces femmes autonomes. Selon Saer Diouf, mécanicien de son état, dans ce genre de relation de couple, tout se résume dans l’esprit de l’homme. « Si vous prenez l’exemple d'une femme Premier Ministre, il y a de fortes chances que son salaire soit supérieur à celui de son mari. Une telle situation, est susceptible de créer un déséquilibre dans un couple », explique-t-il. Et, il souligne que ce déséquilibre économique, social et professionnel impacte de manière foncière sur la vie de couple.
« La femme peut sentir qu’elle pourra à elle seule, s’occuper de la maison. Elle est libre de faire ses dépenses. Du coup, elle se sent un peu indépendante vis-à-vis de son mari. Elle a de l’argent, du savoir. Par conséquent, elle peut se dire qu’elle est autonome et indépendante. Souvent, l’homme est ignoré chez lui », a-t-il constaté. A l’en croire, la règle générale en Afrique, est qu’une femme doit se soumettre à la volonté de son époux. Mais, la désobéissance généralement observée, amène certains hommes à avoir peur de s’engager avec une femme cadre.
El hadji Ndiaga Guèye, sillonnant les rues de Thiong à Dakar, partage cet avis. Le vieux retraité de l’enseignement, portant de grosses lunettes, soutient avoir une fois, épousé une femme cadre. « Elle était chef comptable dans une université du pays. Je vous parle en connaissance de cause. Elle était ma troisième femme. Au début, c’était bien. Il n’y avait pas de problème. Après, elle a commencé à changer de comportement. Je n’arrivais plus à vivre dans la maison. Souvent, elle rouspétait avec des mots bizarres. J’étais tellement désespéré. Je n’arrivais même plus à parler avec mes propres enfants. Tellement, j’étais désespéré», se confesse-t-il, les yeux imbibés de larmes.
Il indique que les femmes d’aujourd’hui, ne supportent plus d’avoir en charge un mari. "Elles peuvent sembler accepter le principe. Mais un jour viendra, elles vont cracher le morceau. Malgré tous les efforts qu’elle fera, constate-t-il, pour te cacher son rejet ou sa désapprobation, elle va craquer un jour. Et, ce genre de comportement pourra heurter la conscience d’un homme".
« Cette humiliation va constituer une gêne entre vous et qui peut même souvent, aboutir au divorce. Je vous dis une femme ne peut pas cacher ses gestes. Si, elle ajoute un centime sur la dépense quotidienne, d’une manière ou d’une autre, elle te le dira. Et quand une personne n’est pas naturelle, elle est artificielle. Et quand elle est artificielle, il y a problème. Au finish, tu sentiras nettement que cette personne a changé », prévient El Hadj Ndiaga Guèye, à l’équipe de Leral.net.
Par contre, il estime que certains hommes peuvent s’adapter à la situation. « C’est la nature des femmes. Elles s’emportent très vite. C’est en réalité le problème des femmes cadres et quelqu’un qui l’a compris ainsi, ne va pas s’engager avec elles. En suivant le débat des femmes, elles passent leur temps à chahuter les hommes. En disant que les hommes ne peuvent plus rien faire », nargue-t-il.
Cependant, Babacar Seck commerçant au marché Sandaga, dégoulinant de sueur dans sa cantine étroite, trouve que se marier avec une femme cadre, ne constitue pas un risque. Mais, plutôt un manque d’informations sur cette dernière. Avant de s’intéresser à quelqu’un, il faut savoir, au préalable qui est-elle, ainsi que son statut. « Cela pourrait constituer des barrières au niveau de l’environnement où elles évoluent. Et, ça devient un peu compliqué. De ce fait, il faut chercher à connaître la personne d’abord, avant s’engager avec elle. Je vous donne un exemple, quand vous voulez vendre un produit. Il faut passer au diagnostic pour demander les besoins du marché. De quoi, on pourrait avoir besoin», a laissé entendre le commerçant.
Ces femmes cadres, estime-t-il, n’ont même pas le temps de vivre dans certaines réalités qui sont communes aux femmes dans notre société. Ce qui fait que les gens ont du mal à savoir qui elles sont réellement. Parfois, c’est ce qui amène des hommes à dire qu’ils ont peur de ces femmes cadres.
Un célibat qui s’éternise
L’enquête de Leral.net, a révélé qu’une femme cadre sur cinq, vit seule. Et, ce célibat qui devrait être provisoire, s’éternise pour certaines. Citadines, bourrées de diplômes, elles se sont battues pour réussir leurs vies professionnelles. Accrochées à l’autonomie financière, passionnées de travail, elles mènent en parallèle une vie sociale, associative et culturelle intense comme pour compenser l'absence d'un homme à la maison. Jusqu’au jour où elles se rendent compte que le temps ne les attend pas.
A 40 ans, certaines paniquent et regrettent. Elles n’ont pas eu le temps de faire d’enfants. Ndèye Marième Diallo, une femme cadre, âgée de 45 ans, est dans ce lot. Elle confesse à l’équipe de Leral.net, qu’elle n’arrive pas jusqu'à présent, à trouver un mari. Trouvée dans son lieu de travail avec tout le confort qu’il faut, elle est désespérée, parce que proche de la ménopause. Son seul souhait, aujourd’hui, est de trouver un époux avec qui faire des enfants.
« J’ai 45 ans. Pas d'enfant ni de mari. J’ai privilégié ma carrière professionnelle et j’avais le sentiment d'avoir réussi ma vie. L'apprentissage des codes du travail a absorbé tout mon temps et toute mon énergie. Il m'a empêché d'avoir une vie personnelle épanouie. J’avais décidé de ne pas me prendre la tête par rapport à un homme », a-t-elle avancé.
Soulignant que les femmes devraient trouver leur place plus facilement, exhorte la génération future à ne pas tomber dans le même piège. Elles doivent rester, elles-mêmes, dans leurs dimensions de femme, mère, fille, amie et professionnelle. « J'espère beaucoup pour es générations suivantes que le monde professionnel intégrera plus de valeurs féminines tels le consensus, le travail collaboratif, la réussite d'un projet, en remplacement de la compétition à tout prix, des tactiques politiques et des carrières individuelles », a-t-elle projeté.
Quand le grand « Amour » se fait rare
Dans l’autre sphère, d'autres revendiquent haut et fort cette solitude. Un choix, pas toujours bien compris par l'entourage. Conséquence: une vie de couple, dont toutes les limites ont été mesurées. Ainsi, Mame Sall, vendeuse de mangues au marché de Petersen, soutient qu’elle n’arrive pas à comprendre certaines femmes qui sont prêtes à sacrifier leur vie conjugale afin d’accéder à des postes ou, à des privilèges.
Elle explique à Leral.net, qu’elle préfère sacrifier sa carrière professionnelle, plutôt que conjugale. Un bon boulot, retient-elle, on peut le retrouver, mais, le Grand « Amour » paraît logiquement moins évident. « La manière, dont certaines entreprises lâchent leurs employés, est totalement honteuse. Vu tout cela, je préfère réussir ma vie personnelle que ma vie professionnelle. Même si, je n'aurais du coup, jamais de salaire honorable », a insisté Mame Sall, foulard en bandoulière, mine sereine.
Elle ajoute, « Parfois, je vois certaines femmes qui accèdent à des postes de responsabilité. Je me dis que je ne les trouve pas souvent très féminines. Je vais en faire hurler plus d'une. Mais, c'est mon opinion. Elles semblent assez insensibles, froides. Mais, je dirai la même chose de certains grands patrons, des hommes qui me feraient fuir ».
Le fait de privilégier sa vie familiale n’est pas fortuit pour Mame Sall. Parce que, explique-t-elle, c’est la base, le rocher et quelque chose d'essentiel. « Je n’ai toujours pas confiance. Je crois qu'une fois, ce temps passé auprès des miens, je serai tout à fait capable de déplacer des montagnes pour faire ma place dans le monde professionnel. Mais, il n'est jamais trop tard », espère-t-elle.
Le temps, suivant son envol, n'est l'allié de personne. Qui veut devenir mère, devrait s’y prendre à temps. Sinon...
O. WADE Leral