LE FIGARO. - Comment gérez-vous le tourisme après la révolution?
Elyès FAKHFAKH. - C'est assez compliqué. Nous avons dû inviter des leaders d'opinion - journalistes, tour-opérateurs - afin qu'ils voient d'eux-mêmes que le pays est plus stable que l'an dernier. De plus, cette année le ramadan tombe en pleine saison.
Cette période où tout est au ralenti peut freiner les vacanciers non musulmans...
Dans les zones uniquement touristiques, tout est ouvert. Ailleurs, c'est vrai que les restaurants restent fermés jusqu'à la rupture du jeûne (autour de 19 h 30, NDLR). Mais, pour un touriste, cela fait partie d'une spécificité qui peut être un atout. Celui qui vient pour rester dans son hôtel, qu'il y ait ramadan ou pas, il aura ce qu'il veut. Celui qui veut découvrir autre chose, il profitera de l'ambiance du ramadan.
Le 30 juillet, le ministère de l'Intérieur a fait fermer des cafés dans la médina de Tunis. Cela ne fait-il pas du tort au tourisme?
Je n'ai pas été prévenu et je vais en parler avec le ministre de l'Intérieur. Cette fermeture imposée pendant le ramadan concerne les zones urbaines, et non touristiques. Certaines sont à cheval sur les deux. Il n'y a pas de loi écrite. Nous gérons avec le ministère de l'Intérieur au cas par cas. Pour la médina, c'est à la fois populaire et fréquenté par des touristes. Il faut trouver le meilleur compromis entre le respect de la majorité des habitants tunisiens et l'activité touristique.
Les touristes français sont moins présents cette année qu'en 2010
(moins 33 %). Y a-t-il un désamour?
Le calendrier électoral français y est pour quelque chose. La médiatisation des événements tunisiens en France également. Les deux pays sont très liés, les Français suivent notre actualité. Et puis la France a raté la révolution tunisienne. Je comprends qu'une famille française qui voit au JT un sujet sur des événements inquiétants dans le pays se dise «La Tunisie, ça attendra l'an prochain!»
Par Thibaut Cavaillès
Elyès FAKHFAKH. - C'est assez compliqué. Nous avons dû inviter des leaders d'opinion - journalistes, tour-opérateurs - afin qu'ils voient d'eux-mêmes que le pays est plus stable que l'an dernier. De plus, cette année le ramadan tombe en pleine saison.
Cette période où tout est au ralenti peut freiner les vacanciers non musulmans...
Dans les zones uniquement touristiques, tout est ouvert. Ailleurs, c'est vrai que les restaurants restent fermés jusqu'à la rupture du jeûne (autour de 19 h 30, NDLR). Mais, pour un touriste, cela fait partie d'une spécificité qui peut être un atout. Celui qui vient pour rester dans son hôtel, qu'il y ait ramadan ou pas, il aura ce qu'il veut. Celui qui veut découvrir autre chose, il profitera de l'ambiance du ramadan.
Le 30 juillet, le ministère de l'Intérieur a fait fermer des cafés dans la médina de Tunis. Cela ne fait-il pas du tort au tourisme?
Je n'ai pas été prévenu et je vais en parler avec le ministre de l'Intérieur. Cette fermeture imposée pendant le ramadan concerne les zones urbaines, et non touristiques. Certaines sont à cheval sur les deux. Il n'y a pas de loi écrite. Nous gérons avec le ministère de l'Intérieur au cas par cas. Pour la médina, c'est à la fois populaire et fréquenté par des touristes. Il faut trouver le meilleur compromis entre le respect de la majorité des habitants tunisiens et l'activité touristique.
Les touristes français sont moins présents cette année qu'en 2010
(moins 33 %). Y a-t-il un désamour?
Le calendrier électoral français y est pour quelque chose. La médiatisation des événements tunisiens en France également. Les deux pays sont très liés, les Français suivent notre actualité. Et puis la France a raté la révolution tunisienne. Je comprends qu'une famille française qui voit au JT un sujet sur des événements inquiétants dans le pays se dise «La Tunisie, ça attendra l'an prochain!»
Par Thibaut Cavaillès