22 personnes, dont 20 touristes étrangers, un Tunisien et un policier, ont été tuées ce mercredi par un groupe d'assaillants armés à Tunis. L’attaque terroriste a eu lieu au musée du Bardo, à côté du Parlement.
Le bilan ne cesse de s'alourdir. Selon les derniers chiffres, fournis par le ministre tunisien des relations avec les institutions constitutionnelles, 22 personnes sont mortes dans l'attaque du musée du Bardo, à Tunis, mercredi 18 mars. Parmi les victimes : 20 touristes étrangers, un Tunisien et un policier.
Une fusillade a d'abord visé des touristes arrivant en car. Puis les assaillants, « armés de kalachnikovs » selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur tunisien, ont pris en otage des visiteurs à l'intérieur du bâtiment.
Les premières images :
Après avoir donné l'assaut dans l'après-midi, les forces tunisiennes ont libéré la totalité des personnes retenues, plusieurs touristes étrangers mais également des Tunisiens profitant des vacances scolaires. L'opération de sauvetage s'est terminée vers 15h30, se soldant par la mort de deux assaillants et d'un policier.
Selon Reuters, les forces tunisiennes se sont très rapidement déployées autour du musée du Bardo.
Sur les images diffusées en début d'après-midi par la télévision tunisienne, on apercevait l'évacuation alors en cours de plusieurs otages du musée, ainsi que des personnes dans le bâtiment, probablement d'autres touristes toujours retenus par les assaillants.
Une victime française ?
Les nationalités des victimes ne sont pas encore précisément établies. Le Premier ministre tunisien, Habib Essid, fait état de touristes d'Italie, d'Allemagne et de Pologne.
Le ministère des Affaires étrangères italien a quant à lui déclaré que deux Italiens ont été blessés dans l'attaque. Une centaine de ressortissants de ce pays qui se trouvaient sur place a été évacuée par la police tunisienne.
En France, le président de l'Assemblée Nationale Claude Bartolone a évoqué la possibilité d'une victime française à l'ouverture de la séance des questions au gouvernement. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé la mise en place d'une cellule de crise et d'un numéro d'urgence, le 01 43 17 56 46, ajoutant que "le terrorisme touche aujourd'hui un pays qui représente l'espoir dans le monde arabe. L'espoir de paix, l'espoir de stabilité, l'espoir de démocratie. Cet espoir doit vivre." François Hollande a également exprimé la "solidarité de la France" avec la Tunisie lors d'un bref échange téléphonique avec son homologue tunisien, Béji Caïd Essebsi.
Cette "attaque terroriste illustre cruellement les menaces auxquelles nous sommes tous confrontés en Europe, en Méditerranée, dans le monde", a ajouté le Premier ministre Manuel Valls depuis Bruxelles.
Des groupes extrémistes depuis la Révolution du Jasmin
Depuis la Révolution du Jasmin qui a renversé le régime du président Ben Ali en janvier 2011, desgroupes extrémistes sont apparus en Tunisie, tandis que 3 000 Tunisiens auraient rejoint les rangs de l'Etat islamique en Irak et en Syrie.
Le 11 avril 2002, un attentat suicide contre une synagogue de Djerba, revendiqué par Al Qaïda, avait fait 21 morts, dont 14 touristes allemands, 2 Français et 5 Tunisiens.