Alors que le pouvoir turc avait mis en scène et médiatisé la reconversion de Sainte-Sophie en mosquée, le sort de Saint-Sauveur-in-Chora s’est décidé de manière beaucoup plus discrète, par une simple publication au journal officiel de ce 21 août.
On y apprend que l’édifice, une église byzantine érigée au XIe siècle devenue mosquée en 1511 après la conquête ottomane, puis transformée en musée en 1945, revient au culte musulman sur décret du président, Recep Tayyip Erdogan. Les autorités turques justifient leur geste par une décision du conseil d’État de novembre 2019 qui invalidait la transformation de ce monument en musée.
Un bâtiment sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco
En Turquie et à l’étranger, Saint-Sauveur-in-Chora, que les Turcs appellent « Kariye », n’a certes par l’importance symbolique de la grande Sainte-Sophie. Mais elle figure, comme elle, sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, et ses fresques et mosaïques – couvertes de lait de chaux à l’époque ottomane – sont parmi les plus belles et les mieux préservées du monde.
Avec la reconquête de cet autre symbole, Recep Tayyip Erdogan tente par tous les moyens d’endiguer l’effritement de sa base conservatrice. Il prend aussi le risque d’attiser encore un peu plus les tensions avec l’Occident, notamment la Grèce voisine.
Rfi
On y apprend que l’édifice, une église byzantine érigée au XIe siècle devenue mosquée en 1511 après la conquête ottomane, puis transformée en musée en 1945, revient au culte musulman sur décret du président, Recep Tayyip Erdogan. Les autorités turques justifient leur geste par une décision du conseil d’État de novembre 2019 qui invalidait la transformation de ce monument en musée.
Un bâtiment sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco
En Turquie et à l’étranger, Saint-Sauveur-in-Chora, que les Turcs appellent « Kariye », n’a certes par l’importance symbolique de la grande Sainte-Sophie. Mais elle figure, comme elle, sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, et ses fresques et mosaïques – couvertes de lait de chaux à l’époque ottomane – sont parmi les plus belles et les mieux préservées du monde.
Avec la reconquête de cet autre symbole, Recep Tayyip Erdogan tente par tous les moyens d’endiguer l’effritement de sa base conservatrice. Il prend aussi le risque d’attiser encore un peu plus les tensions avec l’Occident, notamment la Grèce voisine.
Rfi