leral.net | S'informer en temps réel

UGB - Pénurie d’eau au campus : La Sen'Eau s’explique et annonce d’importants projets

La situation qui prévaut à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, avec le manque d’eau décrié par les étudiants, ne laisse pas indifférent Ibrahima Marina Sall. Le directeur territorial Saint-Louis signale que cette partie nord du pays fait face à une forte demande, d’où le déficit de production, reconnaissant que le manque du liquide précieux touche toute la région de Saint-Louis.


Rédigé par leral.net le Samedi 11 Juin 2022 à 11:22 | | 0 commentaire(s)|

Pour faire face à cette situation et trouver des solutions, la Sen'Eau a entrepris certaines actions qui vont permettre la desserte sur l’Ugb. Il s’y ajoute la construction d’une usine de 15 000 m3/j et d’un réseau à côté de l’UGB, à Sanar, d’une capacité de 3200 m3, accompagné d’un renforcement de réseau de 25 km.

L’eau est rare à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Le liquide précieux ne coule plus à flots, ce qui irrite les étudiants assoiffés. Cette situation n’est pas sans conséquences, car les pensionnaires de la deuxième université du Sénégal, pour ruminer leur courroux, ont décrété un mot d’ordre de grève de quarante-huit heures.

Chargée d’assurer l’approvisionnement correct de l’eau, la Sen'Eau, par la voix du Directeur territorial Saint-Louis, lève un coin du voile.

« Ce déficit est provoqué par une croissance très importante de la demande, depuis 2019. Pis, ses effets sont accentués en cette période de pointe, où les consommations sont plus fortes. D’ailleurs, les manques d’eau ne sont donc pas notés qu’au niveau de l’Ugb. Ils touchent toute la région de Saint-Louis. Je rappelle qu’au niveau de l’Ugb particulièrement, pour pallier ce déficit, l’Etat du Sénégal, par le biais de la SONES, a réalisé des ouvrages dédiés uniquement à l’alimentation en eau des étudiants », a expliqué le Directeur territorial Saint-Louis.

Outre ces efforts, des propositions sont faites avec la mise en place des dispositifs de stockage (au sol et sur le toit des bâtiments), des surpresseurs et la maîtrise des pertes d’eau causées par les fuites du réseau intérieur.

« Il faut noter que le Crous a consommé en 2021, 363 591 m3, ce qui représente plus que la production de la ville de Podor. Il est important donc de faire une gestion plus rationnelle pour des économies d’eau. Une démarche dans laquelle nous comptons leur apporter notre assistance », a-t-il promis.

Face à la pénurie d’eau, la Sen'Eau, pour y remédier, a entrepris des actions. Il s’agit entre autres, d’une surveillance permanente du réseau, des actions de maillage et de renforcement du réseau, des restrictions pour canaliser les flux d’eau, des enquêtes permanentes de manque d’eau, d’un appui par des citernes d’eau.

L’Ugb, de son côté, doit procéder aux réparations des fuites, à la mise en place d’unités de stockage suffisantes et de surpresseurs et à la maîtrise et à la déconnection de tout ou d’une partie de l’ancien réseau intérieur. Mais pour assurer l'approvisionnement correct en eau, Ibrahima Marina Sall a annoncé que des dispositions sont prises non sans rappeler que l’Ugb est sur une conduite dédiée.

«Ces dispositions permettent d’assurer la desserte sur l’université. Il reste évident que l’alimentation 24H/24 n’est pas possible avec ce déficit de production. Nous nous efforçons d’améliorer au quotidien le temps de présence d’eau», a révélé M. Sall, qui précise : «Nous mettons à disposition quotidiennement deux citernes que nous gérons en parfaite collaboration avec les responsables du Crous».

Interpellé sur la fin de cette situation lancinante qui hante le sommeil des étudiants, le patron de la Sen'Eau rassure les pensionnaires de Sanar qui ne savent plus à quelle société se fier. « La SONES est en train de construire une usine de 15 000 m3/j et un réseau à côté de l’Ugb, à Sanar, d’une capacité de 3200 m3 accompagné d’un renforcement de réseau de 25 km. Ce chantier en cours, est prévu pour une mise en service en 2023. Ce projet d’envergure permettra à la ville de Saint-Louis de faire face à la demande jusqu’en 2035 », a-t-il conclu.






L’As