L'invasion russe de l'Ukraine achève bientôt sa troisième semaine. Et le Kremlin, qui assiège tout à la fois Kiev, Odessa et Marioupol en ce lundi marquant le dix-neuvième jour du conflit, peine à emporter la décision face à l'opiniâtre résistance locale.
Une prolongation qui a un coût pour la Russie, et ce tribut est tout autant militaire qu'économique. Aux abois, Moscou cherche désormais de nouvelles ressources pour alimenter son offensive. Au point de solliciter l'aide de son allié chinois, d'après la presse américaine.
Parole médiatique américaine contre parole officielle chinoise
Citant l'administration américaine, le "New York Times" a assuré ce lundi que la Russie avait demandé à la Chine de lui apporter un soutien militaire et économique, afin de l'aider dans son effort de guerre contre l'Ukraine. Une information aussitôt démentie par Pékin. "Ces derniers temps, les États-Unis propagent constamment des fausses nouvelles à l'encontre de la Chine", a ainsi déclaré Zhao Lijian, porte-parole de la diplomatie chinoise, face à la presse. L'ambassade de Chine aux États-Unis s'est montrée plus laconique encore.
"Notre priorité est d'empêcher cette situation déjà très tendue de continuer son escalade, voire d'échapper à tout contrôle".
Mais l'enquête du quotidien new-yorkais le martèle: Moscou se tourne dorénavant vers Pékin pour obtenir armes et aide économique. La presse américaine n'en sait pas davantage sur la traduction que pourrait prendre ce soutien s'il venait à se concrétiser. Cependant, le "New York Times" remarque que la Chine dispose d'une avance significative sur son allié russe en matière de drones et de missiles - deux besoins criants de l'armée de l'agresseur du peuple ukrainien.
Un nouveau rapport de forces
L'appel à l'aide russe redessine le rapport de forces entre les deux partenaires. Dans cet article, le New York Times notait ainsi que jusqu'ici, la vente d'armes entre Russie et Chine se déroulait surtout du premier au second - des exportations en hausse ces dernières années.
Une chose est sûre: isolée sur la scène internationale - à l'unisson au moment de condamner l'entrée des soldats russes sur le territoire de son voisin - et confrontée à la détermination ukrainienne, la Russie compte désormais ses amis. Il y a quelques jours, déjà, Moscou a cherché à enroler, d'après les Américains, des mercenaires parmi les ressortissants de son camarade syrien, Bachar al-Assad. Et si Vladimir Poutine a pu s'appuyer sur le soutien logistique de son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko, celui-ci est limité et a été découragé par la perspective d'être pris dans la batterie de sanctions économiques décrétées par la communauté internationale.
Le risque de l'asphyxie
Celles-ci devraient d'ailleurs s'accroître sur la Russie. Ce lundi matin, sur notre antenne, Clément Beaune, secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, a promis une interdiction des "exports de biens du luxe", "les importations d'acier et d'aluminum", suggéré un "retrait des préférences commerciales" sur le commerce russe. Mais la grande question demeure celle des hydrocarbures. Si les prix à la pompe descendent en ce début de semaine, la question de la dépendance européenne en matière de pétrole et surtout de gaz venus de Russie se pose douloureusement.
La faisabilité d'un embargo continental sur ces produits interroge. Clément Beaune a d'ailleurs reconnu: "Nous devons sortir de notre dépendance" (à l'énergie russe, NDLR) qui "finance l'appareil de guerre".
Une prolongation qui a un coût pour la Russie, et ce tribut est tout autant militaire qu'économique. Aux abois, Moscou cherche désormais de nouvelles ressources pour alimenter son offensive. Au point de solliciter l'aide de son allié chinois, d'après la presse américaine.
Parole médiatique américaine contre parole officielle chinoise
Citant l'administration américaine, le "New York Times" a assuré ce lundi que la Russie avait demandé à la Chine de lui apporter un soutien militaire et économique, afin de l'aider dans son effort de guerre contre l'Ukraine. Une information aussitôt démentie par Pékin. "Ces derniers temps, les États-Unis propagent constamment des fausses nouvelles à l'encontre de la Chine", a ainsi déclaré Zhao Lijian, porte-parole de la diplomatie chinoise, face à la presse. L'ambassade de Chine aux États-Unis s'est montrée plus laconique encore.
"Notre priorité est d'empêcher cette situation déjà très tendue de continuer son escalade, voire d'échapper à tout contrôle".
Mais l'enquête du quotidien new-yorkais le martèle: Moscou se tourne dorénavant vers Pékin pour obtenir armes et aide économique. La presse américaine n'en sait pas davantage sur la traduction que pourrait prendre ce soutien s'il venait à se concrétiser. Cependant, le "New York Times" remarque que la Chine dispose d'une avance significative sur son allié russe en matière de drones et de missiles - deux besoins criants de l'armée de l'agresseur du peuple ukrainien.
Un nouveau rapport de forces
L'appel à l'aide russe redessine le rapport de forces entre les deux partenaires. Dans cet article, le New York Times notait ainsi que jusqu'ici, la vente d'armes entre Russie et Chine se déroulait surtout du premier au second - des exportations en hausse ces dernières années.
Une chose est sûre: isolée sur la scène internationale - à l'unisson au moment de condamner l'entrée des soldats russes sur le territoire de son voisin - et confrontée à la détermination ukrainienne, la Russie compte désormais ses amis. Il y a quelques jours, déjà, Moscou a cherché à enroler, d'après les Américains, des mercenaires parmi les ressortissants de son camarade syrien, Bachar al-Assad. Et si Vladimir Poutine a pu s'appuyer sur le soutien logistique de son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko, celui-ci est limité et a été découragé par la perspective d'être pris dans la batterie de sanctions économiques décrétées par la communauté internationale.
Le risque de l'asphyxie
Celles-ci devraient d'ailleurs s'accroître sur la Russie. Ce lundi matin, sur notre antenne, Clément Beaune, secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, a promis une interdiction des "exports de biens du luxe", "les importations d'acier et d'aluminum", suggéré un "retrait des préférences commerciales" sur le commerce russe. Mais la grande question demeure celle des hydrocarbures. Si les prix à la pompe descendent en ce début de semaine, la question de la dépendance européenne en matière de pétrole et surtout de gaz venus de Russie se pose douloureusement.
La faisabilité d'un embargo continental sur ces produits interroge. Clément Beaune a d'ailleurs reconnu: "Nous devons sortir de notre dépendance" (à l'énergie russe, NDLR) qui "finance l'appareil de guerre".