Des vérités… Serigne Mame Mor Mbacké Sam en a dites. C’était lors de l’édition 2011 de son Magal organisé à Diourbel, ce vendredi, et placé sous le parrainage de Serigne Modou Kara Mbacké. Soucieux de l’avenir de la jeunesse sénégalaise, le marabout, petit-fils de Serigne Fallou Mbacké a jugé nécessaire d’introduire dans ses activités religieuses des séances de dépistage et de sensibilisation contre le paludisme. Visiblement engagé dans son combat, le marabout s’étonnera de remarquer que le dépistage est un acte réservé aux personnes d’un rang social faible ou aux pauvres. A son avis, se faire dépister est un acte citoyen et nul ne doit, au vu d’un prétendu rang social, se sentir non concerné. Pour lui, la propension du Sida ne cessera, jamais, tant que des personnes continueront de refuser ce dépistage. Rappelant que lui-même a subi le test, il invitera les uns et les autres à aller dans le sens de mettre terme à la stigmatisation des malades du Sida, indiquant que le virus peut être contracté sans même qu’il y ait eu de rapports sexuels. Serigne Gallas Mbacké se donnera pour ambition, par ailleurs, de veiller à la réinsertion sociale des marginaux. Ainsi enverra-t-il, dans l’après-midi, des repas et des boissons sucrées aux prisonniers de la Maison d’arrêt et de correction de Diourbel. Sur place, il lui a été donné la possibilité de s’adresser aux détenus. L’entretien fut, tellement, émouvant, que certains prisonniers durent verser des larmes. Le marabout signalera que plusieurs personnalités religieuses ont été de passage dans une des chambres de la MAC, histoire de montrer, à ses interlocuteurs, que « la prison n’est pas une honte ». Ce discours sera salué par le Directeur des lieux, qui prononcera « du fond du cœur » ses remerciements. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, le Mbacké-Mbacké se rebellera contre la pratique de certains religieux qui ne parlent, jamais, avec leurs disciples des choses qui touchent leur vécu quotidien. « Il faut discuter avec les talibés de toutes choses, afin de leur préserver des dangers qui les guettent, en permanence », conclura-t-il.
Mama Moustapha MBAYE (Correspondance)
source L'Office
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