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UN PREMIER MINISTRE AU SENEGAL Pourquoi faire ? Selon Abdou Latif Coulibaly

On peut légitimement se poser cette question au Sénégal, tant le poste a été instable au cours de ces huit dernières années. Abdoulaye Wade les nomme et les révoque selon son humeur du moment ou en fonction des calculs politiciens qu’il échafaude pour mieux ruser avec les Sénégalais réduits à contempler le spectacle d’un jeu politique qui laisse intact toutes les vraies questions et les enjeux de l’heure.


Rédigé par leral.net le Vendredi 1 Mai 2009 à 15:54 | | 3 commentaire(s)|

UN PREMIER MINISTRE AU SENEGAL Pourquoi faire ?  Selon Abdou Latif Coulibaly
La démission annoncée du Premier ministre Cheikh Aguibou Soumaré, vient rappeler, avec acuité, toutes les difficultés que notre pays éprouve depuis huit ans à stabiliser l’action gouvernementale. Cette stabilité est pourtant la seule voie indiquée pour espérer sortir le Sénégal de l’impasse dans laquelle notre pays se trouve depuis des années maintenant. Un ministre de la république confiait tous les matins à sa femme avant de la quitter le matin : « J’y vais avec mon titre de ministre, je peux rentrer à midi avec un statut de simple citoyen à la recherche de travail. Nous sommes à la merci des humeurs très changeantes du patron ».

Les cinq premiers ministres qui ont dirigé les différents gouvernements que le président Abdoulaye Wade a mis en place depuis son installation en avril 2000, pouvaient se permettre de dire la même chose que ce ministre, à chaque fois qu’ils ont quitté leur domicile pour aller travailler. L’instabilité gouvernementale qui a caractérisé la marche du pays depuis cette date est sans précédent. Le chef de l’Etat a usé cinq Premiers ministres dans un délai de huit ans : Moustapha Niasse, Mame Madior Boye, Idrissa Seck, Macky Sall et Cheikh Adjibou Soumaré. En réalité, pour le chef de l’Etat, un Premier ministre n’a aucune importance particulière. Il est juste un élément du décor institutionnel.

Le chef de l’Etat le nomme pour sacrifier à une exigence constitutionnelle qui lui permet de mesurer sa puissance et son omnipotence dans un système qui ne laisse aucune place à aucune autre institution de la République. Un Premier ministre exerce en moyenne ses fonctions pour un délai maximal de deux ans au Sénégal. En deux ans, il n’est pas possible de travailler sérieusement des dossiers et de donner le maximum de soi. Cela est encore plus vrai dans un contexte de crises multiples et multiformes comme celui qui caractérise le Sénégal. Le Chef de l’Etat a dit un jour, alors qu’il venait à peine d’engager son premier mandat : « En fait, un Premier ministre je peux m’en passer ». Abdoulaye Wade a effectivement raison un Premier ministre ne lui sert à rien : il ne l’écoute pas, ne le laisse pas travailler et passe par-dessus sa tête pour prendre des mesures qui vont souvent à l’encontre des politiques que le chef gouvernement tente laborieusement de mettre en œuvre.

Avant l’alternance, la fonction de premier ministre était moins déstabilisée et les gouvernements avaient une durée de vie raisonnable. Personne ne parlait d’instabilité. Et pourtant, c’est le même système institutionnel et les mêmes pouvoirs pour le chef de l’Etat. Qu’est-ce qui explique toute cette instabilité gouvernementale ? L’homme Abdoulaye Wade lui-même.

Certains spécialistes ont pu voir en lui un « déconstructeur ». Avec lui tout se détériore, sitôt l’alternance réalisée, comme dans un vaste mouvement de déconstruction. « (...) La Constitution [de janvier 2001] prive de sens les institutions (...) en les laissant flotter sur le corps social sans jamais le pénétrer ». La machine s’emballe ensuite avec les laideurs d’un modèle démocratique anéanti (Parlement vassal et tripatouilleur de textes, Justice sous tutelle, phobie de l’expertise nationale, etc.). Les mauvais exemples qui étayent la théorie de la « déconstruction ne manquent pas ». Les plus récents ont trait à la volonté de mettre en place une succession monarchique à la tête de l’Etat sénégalais, heureusement rejeté par les Sénégalais, la vassalisation de la justice du pays, etc.

On peut en citer d’autres. Dans cette période de déconstruction et de menace planant sur la démocratie de notre pays, toute entreprise de restauration doit se fonder sur les leçons du passé pour mieux identifier les problèmes dont les solutions doivent constituer des réelles stratégies de sortie de crise. Le régime se montre souvent incapable d’avoir une telle approche de la politique.

Et c’est cela qui explique en partie cette terrible instabilité gouvernementale que nous vivons encore aujourd’hui, avec la démission du Premier ministre Aguibou Soumaré. Il reste au Président trois ans pour accomplir son second mandat de cinq ans. Pour chaque mandat, il aura au moins usé trois Premiers ministres qui n’auront servi à rien pour le pays, car aucun d’entre eux n’aura eu le temps, ni les moyens de conduire une politique utile pour le pays.

Abdou Latif Coulibaly lagazette.sn


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1.Posté par BOY tHIES le 01/05/2009 16:39 | Alerter
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Adjibou etait le meilleur premier ministre depuis l alternance mais Wade n a pas su le garder. Wade a renue ciel et terre pour le garder al tete du gouvernement mais en vain car Adjibou lui avait fait savoir des le depart k il pouvait pas travailler avec certains ministres qui detenaient leur poste juste grace au soutient politique k il amene au president Wade.

2.Posté par Daouda PENC le 02/05/2009 06:49 | Alerter
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A l’image de Bouki l’hyene que l’on chasse par la porte, Wade essaie d’entrer par la fenêtre.
Ce remaniement a pour principale nouveauté, l’entrée de son fils comme ministre d’Etat. Depuis quand entre-t-on dans un gouvernement pour la première fois avec un rang de ministre d’Etat ? Que je sache c’est une distinction accordée à des ministres pour les singulariser devant leurs collègues dans le rang protocolaire.
Après l’échec du projet de succession monarchique, Wade revient pour en faire un ministre d’Etat. Mais il doit encore des comptes ce gosse.
Il est évident, aujourd’hui que le lobby qui tient Wade en otage cherche à imposer son fils par tous les moyens, seul gage de la préservation de leurs intérêts.
Il appartient à chaque Sénégalais de se lever aujourd’hui pour mettre fin à ce régime incompétent à faire face aux défis du Sénégal.
Le projet de Wade, de toute évidence, c’est la protection de ses arrières contre toute poursuite judiciaire après son départ du pouvoir en 2012. Des poursuites, il yen aura bel et bien, car des crimes politiques et économiques énormes ont été commis sous son régime. Des dossiers judiciaires n’ont pas encore été vidés malgré toutes les manipulations faites par son assemblée qui n’a rien de national.
Visez un peu l’anachronisme dans lequel ce gouvernement veut nous plonger :
1. Ministre de l’Industrie, des Mines, et des Pme d’une part et Ministre de l’artisanat, du tourisme, et des relations avec le secteur privé et le secteur informel d’autre part comme s’il n’existait pas un moyen de faire une jonction entre tous ces secteur de l’industrie et de l’artisanat en prenant le soin de bien sûr retirer le tourisme du lot. La transformation alimentaire des produits agricoles qui intéresse pour l’essentiel des GIE trouve parfaitement un place de direction dans ce ministère de l’Industrie et de l’artisanat. Le microcrédit serait géré par les structures financières existantes ou a créer, mais ne serait plus cet instrument de propagande et de maintien des femmes dans la dépendance, du genre réflexe de Pavlov.
2. En effet, pour un secteur qui occupe le deuxième rang dans notre économie la logique voudrait qu’il soit un Ministère de souveraineté.
3. Quelle aberration que de créer un Ministère des Sénégalais de l’Extérieur a coté du Ministère des affaire étrangères au lieu d’en faire un direction opérationnelle avec un personnel qualifié et des moyen à la mesure de ses responsabilités de coordination des actions en direction des Sénégalais de la diaspora qui contribuent pour plus que l’aide publique au développement dans notre économie nationale ?
4. Quel nom aussi archaïque que celui de Ministre de l’économie maritime, de la pêche, et des transports maritimes comme s’il existait une économie et une économie maritime alors qu’ il ne s’agit en fait que de Pèche, ce secteur qui a été remplacé à ce rang par le tourisme par manque de vision dans la gestion du secteur, mais surtout et de patriotisme dans les négociations des accords de pêche avec pour conséquence l’appauvrissement des acteurs au profit d’un affairisme dans la gestion du Port Autonome de Dakar. Sous ce régime, on a connu des accords aux contenus douteux, signés dans la plus grande opacité avec Doubai Port Authority. Alors pour maintenir cette même tendance, on y place un valet.
5. Quelle aberration qu’un ministère de l’élevage comme si cette direction n’était pas un maillon essentiel de l’agriculture dont il dépend et qui en dépend en retour et dont la séparation ne fait qu’affaiblir les deux ?
6. Pourquoi un Ministère de la communication si les medias sont régis par des textes comme toutes les autres entreprises si ce n’est que pour faire de la propagande en faveur du Président, mode de gestion déphasé depuis la chute du mur de Berlin. D’ailleurs, un Ministère s’occupe des Nouvelles technologies qui sont, aujourd’hui l’épine dorsale de la communication et ce secteur est gérée par une législation même si, sous ce régime on a essayé d’étouffer la liberté d’expression des journalistes et sites internet.
7. L’Energie étant un élément essentiel de l’industrie, créer un ministère de l’Energie est une parfaite aberration. Evidemment c’est un secteur à gros sous confié à un autre ‘fidèle’ lobbyiste d’entre les lobbyistes.
8. La Recherche scientifique, l’enseignement technique, la formation professionnelle, l’enseignement élémentaire, l’enseignement supérieur sont tous des Directions dans un Ministère de l’Education. En réalité, le souci de fragiliser un Ministre a présider au saucissonnement de ce Ministère de l’Education qui devrait retrouver toute sa dimension de Ministère Central dans le projet de développement de notre pays et qui, en réalité est le portefeuille transversale par excellence dont la coordination des différentes direction est un gage de gestion des question de recherche et d’emploi.
9. Un autre ministère vraiment monstre celui-là est celui des Télécommunications, des TICS, des transports terrestres et des transports ferroviaires. En réunion de coordination d’un pareil monstre, le directeur des télécommunications pourrait bien roupiller pendant que son collègue des transports ferroviaires fait son rapport. En réalité, les Télécommunications constituent un Ministère hyper important et un secteur de souveraineté suffisamment stratégique pour occuper un ministère. Quant aux transports terrestres et ferroviaires, ils sont des directions dans le grand ministère des transport et infrastructures.
10. Mais le plus gros des monstre c’est le ministère de la coopération internationale, de l’aménagement du territoire, des transports aériens et des infrastructures. En réalité, la coopération internationale, pour un pays en développement qui se doit de promouvoir une diplomatie économique dynamique est une direction importante, surtout dans ce contexte de décentralisation où les collectivités locales ont besoin de soutien dans la recherche de partenaires au développement à côté de ceux de l’Etat central. L’aménagement du territoire est une direction dans le Ministère de l’économie dans un souci d’ergonomie qui permette de faire une projection globale du développement à partir de diagnostics spécifiques et bien ciblés au niveau des collectivités locales décentralisées. Cette approche systémique permettrait d’éviter les doublons mais surtout de respecter les délais dans l’atteinte des objectifs de développement fixés dans une planification harmonieuse en collaboration avec la direction du Plan.
11. Le message du 22 Mars est net ; le peuple Sénégalais en a assez du règne de l’incompétence et de l’impunité, mais surtout de son utilisation comme fond de commerce pour renflouer des comptes bancaires sur la base de projets lugubres dans un environnement d’arriération économique et social, sur fond de dictature politico-judiciaire.
12. Pour la fin du régime WADE



3.Posté par diouf mamadou le 02/05/2009 11:36 | Alerter
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comment adjibou est un bon premier minstre Nous communs des senegalais ne pouvons apprecier leurs competences que par le vecu
Abdoulaye Wade et tous les attelages depuis 2000 sont nuls et depredateurs

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