Yékini, le lutteur de l'écurie Ndakaru ne sait pas que bander les muscles. L'homme excelle aussi dans le maniement des armes à feu. Et ce sont les fans de Gris Bordeaux qui ont failli faire les frais de son savoir-faire en la matière, la semaine dernière. Nos sources rapportent que l'incident s'est produit à la sortie du siège de la Sonatel, où comme le stipule le protocole d'accords entre le promoteur et le sponsor dans la perspective de la confrontation du 26 juillet prochain au stade Demba Diop, les deux lutteurs devaient échanger avec la presse. C'est donc au sortir de l'entretien avec les journalistes que « le roi des arènes », essuyant les insultes et provocations des partisans de son adversaire, a piqué une crise de colère. Le baroudeur qui n'a pas eu les ressources nécessaires pour contrôler la montée de son adrénaline a recouru à son pistolet pour laver l'affront subi. N'eût été la promptitude de son staff, qui par son intervention, a fait dévier la trajectoire du projectile qui a échoué sur la chaussée. Mort d'homme évité de justesse. Qui pourrait avoir une suite judiciaire si le procureur de la république s'autosaisit de cette affaire ou si l'écurie Fass porte plainte pour tentative d'homicide volontaire. Car, que peut-être autre l'intention d'un individu qui sort une arme à feu et tire à bout portant sur une foule si ce n'est d'attenter à leur vie ? les informations en notre possession pour le moment n'accréditent pas l'hypothèse d'une éventuelle plainte des partisans de Gris Bordeaux, mais le problème n'est pas pour autant enterré. Une source digne de foi soutient que l'affaire pourrait ressurgir après le combat du 26 juillet quelle qu'en soit l'issue. L'écurie Fass, pour l'instant, n'a pas opté pour cette voie, dans le souci semble-t-il de ne pas perturber le calendrier du 26 juillet dont une citation à comparaître deYekini pourrait mettre à l'eau. Au-delà de l'aspect purement judiciaire que suscite cet acte hautement condamnable, les autorités sportives, particulièrement les structures engagées dans la lutte doivent sévir et sanctionner énergiquement ce comportement antisportif d'une extrême gravité qui n'honore pas le sport, facteur de concorde et communion. Le laxisme pour des faits répréhensibles de ce genre pourrait ouvrir la boîte de Pandore et aucun sportif fut-il célèbre ou populaire ne saurait-bénéficier d'une prétendue clémence des instances sportives pour des cas aussi graves. Même le très talentueux Zinedine Zidane en a eu pour son compte après son vilain coup de tête (trois matchs de suspension et 4.750 euros d'amende) sur Marco Materazzi à la faveur de la finale du Mondial 2oo6 entre les Bleus et la Squadra Azzura. Même si l'acte s'est produit en dehors d'une arène, cela ne peut prospérer comme explication dans la mesure où il a un lien assez manifeste avec la prochaine sortie des deux lutteurs. En tout cas les prochains jours risquent d'être orageux pour Yekini car, tout porte à croire que le lutteur pourrait être suspendu pour une période qui lui servirait de temps pour méditer sur son acte. Et ce ne serait pas cher payé pour lui. Au moins cela l'apprendra à contrôler ses nerfs. Yekini, on peut l'affirmer, en s'illustrant comme il a fait a écrit une page sombre de sa glorieuse carrière qui restera gravée dans la mémoire des amoureux de la lutte et dans les annales de la lutte avec frappe. Avec ce geste à la Lucky Luke « le roi des arènes » s'est taillé une réputation, celle-là moins reluisante : « le bandit des arènes ».
Dans le souci de cerner les paramètres qui font conduit à ce malheureux incident, nous avons tenté de joindre le mis en cause. Toutes nos tentatives pour des explications sur son manque de fair-play sont restées vaines.
Yacouba Diarra TRAORE
Source: Pic
Dans le souci de cerner les paramètres qui font conduit à ce malheureux incident, nous avons tenté de joindre le mis en cause. Toutes nos tentatives pour des explications sur son manque de fair-play sont restées vaines.
Yacouba Diarra TRAORE
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