De notre correpondante en Asie du sud.
Des responsables pakistanais indiquent mercredi avoir arrêté un «important chef d'al-Qaida» dans une région du Pakistan frontalière avec l'Iran. Il s'agirait de Naamen Meziche, un franco-algérien âgé d'une quarantaine d'années. L'homme aurait été capturé au cours d'une opération de l'armée dont la date exacte n'a pas été communiquée par Islamabad. Meziche serait né à Paris en 1970, et possèderait la double nationalité française et algérienne.
Selon le site américain The Long War Journal, Meziche avait été donné pour mort en 2010. A tort. On l'avait cru éliminé par un tir de drone de la CIA contre un compound, un quartier résidentiel sécurisé, dans lequel il se trouvait avec d'autres djihadistes et membres d'al-Qaida, dans la Zone tribale pakistanaise du Waziristan du Nord. Washington s'était alors félicité d'avoir démantelé une cellule des «German al-Qaïda», la fameuse fraction allemande d'al-Qaida, dite «cellule de Hambourg», du nom de la ville dans laquelle elle était basée. Ce groupe, composé de terroristes européens d'origine turque et iranienne, était notamment à l'origine des attentats de 2001 aux États-Unis.
Ils étaient en train de préparer des attaques contre de grandes métropoles européennes, du type de celles lancées par des djihadistes pakistanais à Bombay à l'automne 2008, avaient encore indiqué les Américains. Le 26 novembre 2008, dix terroristes appartenant au Lashkar-e-Taiba (LeT), un groupe anti-indien basé au Pakistan, avait donné l'assaut contre la capitale économique et financière du voisin indien, faisant 166 victimes.
À l'automne 2010, The Wall Street Journal avait expliqué que «les autorités allemandes avaient commencé à enquêter sur Meziche à la fin 2001 après avoir découvert qu'il entretenait des liens étroits avec des membres d'al-Qaida, communiquant par e-mail et par téléphone». Naamen Meziche aurait été particulièrement proche de Mohammed Atta, le principal organisateur des attentats du 11 septembre 2001 à New York. Il est aussi le gendre de l'imam radical Mohammed al Fazazi, dont les sermons enflammés dans les mosquées de Hambourg ont largement influencé la cellule allemande d'al-Qaida.
Après avoir survécu à la frappe de 2010, Naamen Meziche et plusieurs de ses comparses «sont désormais en Iran, d'où ils essaient de retourner en Europe», rapportait le New York Times, à la mi-janvier 2012.
Par Marie-France Calle
Des responsables pakistanais indiquent mercredi avoir arrêté un «important chef d'al-Qaida» dans une région du Pakistan frontalière avec l'Iran. Il s'agirait de Naamen Meziche, un franco-algérien âgé d'une quarantaine d'années. L'homme aurait été capturé au cours d'une opération de l'armée dont la date exacte n'a pas été communiquée par Islamabad. Meziche serait né à Paris en 1970, et possèderait la double nationalité française et algérienne.
Selon le site américain The Long War Journal, Meziche avait été donné pour mort en 2010. A tort. On l'avait cru éliminé par un tir de drone de la CIA contre un compound, un quartier résidentiel sécurisé, dans lequel il se trouvait avec d'autres djihadistes et membres d'al-Qaida, dans la Zone tribale pakistanaise du Waziristan du Nord. Washington s'était alors félicité d'avoir démantelé une cellule des «German al-Qaïda», la fameuse fraction allemande d'al-Qaida, dite «cellule de Hambourg», du nom de la ville dans laquelle elle était basée. Ce groupe, composé de terroristes européens d'origine turque et iranienne, était notamment à l'origine des attentats de 2001 aux États-Unis.
Ils étaient en train de préparer des attaques contre de grandes métropoles européennes, du type de celles lancées par des djihadistes pakistanais à Bombay à l'automne 2008, avaient encore indiqué les Américains. Le 26 novembre 2008, dix terroristes appartenant au Lashkar-e-Taiba (LeT), un groupe anti-indien basé au Pakistan, avait donné l'assaut contre la capitale économique et financière du voisin indien, faisant 166 victimes.
À l'automne 2010, The Wall Street Journal avait expliqué que «les autorités allemandes avaient commencé à enquêter sur Meziche à la fin 2001 après avoir découvert qu'il entretenait des liens étroits avec des membres d'al-Qaida, communiquant par e-mail et par téléphone». Naamen Meziche aurait été particulièrement proche de Mohammed Atta, le principal organisateur des attentats du 11 septembre 2001 à New York. Il est aussi le gendre de l'imam radical Mohammed al Fazazi, dont les sermons enflammés dans les mosquées de Hambourg ont largement influencé la cellule allemande d'al-Qaida.
Après avoir survécu à la frappe de 2010, Naamen Meziche et plusieurs de ses comparses «sont désormais en Iran, d'où ils essaient de retourner en Europe», rapportait le New York Times, à la mi-janvier 2012.
Par Marie-France Calle