Ceci, malgré l’interdiction pourtant réitérée par leur Calife, il y a juste quelques semaines, des manifestations à caractère politique que nous les mourides sommes les premiers aujourd’hui à transgresser allègrement. Du moment que cette transgression s’avère conforme à nos émotions ou à nos intérêts, nul n’y trouve à redire. Il en est désormais ainsi. Les « ndigël » sont sélectivement exécutés. Et dans le sens qui nous arrange. C’aurait été une autre figure politique qui aurait bénéficié de cette « marche bleue mouride » (n’ayant rien à voir, il faut le préciser, avec les accueils calmes et disciplinés auxquels les califes conviaient les populations pour leurs hôtes de marque), des boucliers outrés se seraient certainement levés pour condamner la « profanation » du périmètre sacré. Il est vrai, pris dans le feu des émotions, que nous n’en sommes pas à une contradiction près.
Mais dans ce brouhaha médiatique, délibérément mis en branle (pour qui sait décrypter le caractère tendancieux et partisans du florilège d’articles bleus pullulant sur le web), il est une grande consolation. A quelque chose malheur est assurément bon. Comme a son habitude, l’ancien président a essayé d’embarquer les religieux, dont le Khalife général des mourides, dans son aventure politique et dans sa mission paternelle. Sans succès. Son slogan de toujours, « Le Petit avant la Patrie », n’a pas eu l’effet escompté à Tawfekh. Donc, tawfeex rekk... Les thuriféraires et autres obligés religieux de l’ancien pouvoir n’ont pas réussi, comme escompté, à mobiliser Serigne Sidy Mukhtar dans la marche bleue de Touba. Puisse le Seigneur nous le préserver et lui accorder une très longue vie. Pour son sens élevé de la dignité, de la mesure, du renoncement au clinquant de cette présente vie, du recul face au factuel passager et de veiller à la sauvegarde constante de l’orthodoxie mouride. En dépit des multiples tentatives de pressions et de manipulations de tout bord. Malgré le « forcing médiatique » de ses propos de bienvenue, de congratulation et de convivialité (teranga) tendant à lui faire coûte que coûte dire ce qu’il n’a pas voulu dire. Serigne Cheikh Maty Lèye est entrain d’assurer avec brio une mission de sauvegarde des valeurs de l’Islam et des principes du Mouridisme dont il a actuellement la charge, en déjouant tous les pronostics de déliquescence fatale avec l’avènement de l’ « ère des petit-fils ». Tous les mourides, tous les sénégalais, tous les musulmans lui doivent encore une fois une fière chandelle. Yàgg fi lool te wer.
Cette résistance (qui s’avère conforme à sa promesse de « ne jamais céder à une quelconque pression politique, médiatique ou financière » durant son magistère) nous parait d’autant plus justifiée que son récent hôte n’avait pas hésité, durant son mandat, à trahir ses engagements devant son illustre prédécesseur, Cheikh Saliou Mbacké. Tout le monde se souvient en effet des graves et assez récentes révélations de Serigne Moustapha Saliou (dont la véridicité ne saurait être remise en cause) contre Wade, lors de l'affaire Dangote : « Je dois vous révéler que ces problèmes [avec le cimentier nigérian] ont en réalité commencé avec l'ancien régime (de l'Alternance). Je sais, avec une certitude ne souffrant d’aucune sorte de doute, que les tenants de l'ancien régime avaient donné des assurances fermes à Dangoté, en lui disant : « Continue tes travaux et ne te laisse pas distraire par ces marabouts qui ne savent que parler. » Dangote a-t-il ainsi eu la hardiesse de poursuivre ses travaux, malgré notre plainte en justice et les décisions administratives conservatoires qui furent prises à l’époque. « Construis ton usine, et élève-la même jusqu’au ciel si tu veux... », lui avaient alors intimé les tenants de l’ancien pouvoir…» (voir la vidéo sur YouTube :https://www.youtube.com/watch?v=pKGeeTDm4Jo).
Que tous les condisciples qui se sont massés autour de la grande mosquée et dans les rues de la ville sainte (fondée pour l'adoration exclusive de Dieu et la préservation de la Sunna du Prophète (Psl)), pour soutenir leur « frère mouride », ou se sont engagés à multiplier leurs soutiens sur Facebook, sachent qu'ils le font pour quelqu’un qui considèrent leurs guides comme de « beaux parleurs », quelqu’un qui n’a pas hésité à léser impunément les droits de la famille de Serigne Saliou et qui a trahi ses engagements auprès du saint homme, une fois celui-ci disparu …
Nous n’avons manqué de sourire, en entendant une partie du « peuple », reprendre le désormais nouveau et ironique slogan à la mode « Baal ñu, da ñoo juum » (Pardonne-nous, nous nous sommes trompés !). Refrain habilement forgé pour matérialiser la nostalgie invétérée de nos concitoyens, face surtout aux déceptions et frustrations suscitées par le régime actuel, en sorte de « tiiñal » à ce régime pour lui manifester son mécontentement. C’est de bonne guerre. Et le régime de Macky gagnerait à bien décrypter le message et à rectifier certains tirs. Il y va de son intérêt et même de sa survie. Mais pas toutefois au point de revenir sur certains engagements forts et objectifs majeurs, comme la traque des biens supposés mal acquis, la remoralisation de la gouvernance politique et la gestion des deniers publics. Tout en évitant (comme cela semble être malheureusement le cas aujourd’hui) les tâtonnements, l’iniquité, la faiblesse et l’extrême frilosité dans la gestion des affaires du pays, car mal conseillé par un entourage loin d’être compétent.
Mais en écoutant cette partie du peuple crier à tue-tête dans les rues, « da ñoo juum », nous avons été tentés de leur répondre : « Xamleen ne tay jii tamit da ngeena juumaat. Te di ngeen juumati, di wey di juumat li feek du ngeen jiital seen xel ci seen xol. »
Vous dites que vous vous êtes trompés ? Eh bien, sachez que vous venez encore de vous tromper. Et que vous continuerez encore de vous tromper. Tant que vous mettrez vos émotions au-dessus de votre raison. Tant que vos intérêts particuliers prendront le pas sur l’intérêt général. Tant que vous vous laisserez manipuler par nos politiciens qui exploiteront sans pitié votre émotivité et vos difficultés économiques.
Et pour rappeler la constance de ces principes, nous ne craignons nullement d’encourir la désapprobation de la majorité de nos condisciples mourides (pourvu que nous obtenions l'Agrément de Serigne Touba), ni même de nous opposer à l'ensemble du peuple.
Surtout un peuple qui se trompe.
Mais dans ce brouhaha médiatique, délibérément mis en branle (pour qui sait décrypter le caractère tendancieux et partisans du florilège d’articles bleus pullulant sur le web), il est une grande consolation. A quelque chose malheur est assurément bon. Comme a son habitude, l’ancien président a essayé d’embarquer les religieux, dont le Khalife général des mourides, dans son aventure politique et dans sa mission paternelle. Sans succès. Son slogan de toujours, « Le Petit avant la Patrie », n’a pas eu l’effet escompté à Tawfekh. Donc, tawfeex rekk... Les thuriféraires et autres obligés religieux de l’ancien pouvoir n’ont pas réussi, comme escompté, à mobiliser Serigne Sidy Mukhtar dans la marche bleue de Touba. Puisse le Seigneur nous le préserver et lui accorder une très longue vie. Pour son sens élevé de la dignité, de la mesure, du renoncement au clinquant de cette présente vie, du recul face au factuel passager et de veiller à la sauvegarde constante de l’orthodoxie mouride. En dépit des multiples tentatives de pressions et de manipulations de tout bord. Malgré le « forcing médiatique » de ses propos de bienvenue, de congratulation et de convivialité (teranga) tendant à lui faire coûte que coûte dire ce qu’il n’a pas voulu dire. Serigne Cheikh Maty Lèye est entrain d’assurer avec brio une mission de sauvegarde des valeurs de l’Islam et des principes du Mouridisme dont il a actuellement la charge, en déjouant tous les pronostics de déliquescence fatale avec l’avènement de l’ « ère des petit-fils ». Tous les mourides, tous les sénégalais, tous les musulmans lui doivent encore une fois une fière chandelle. Yàgg fi lool te wer.
Cette résistance (qui s’avère conforme à sa promesse de « ne jamais céder à une quelconque pression politique, médiatique ou financière » durant son magistère) nous parait d’autant plus justifiée que son récent hôte n’avait pas hésité, durant son mandat, à trahir ses engagements devant son illustre prédécesseur, Cheikh Saliou Mbacké. Tout le monde se souvient en effet des graves et assez récentes révélations de Serigne Moustapha Saliou (dont la véridicité ne saurait être remise en cause) contre Wade, lors de l'affaire Dangote : « Je dois vous révéler que ces problèmes [avec le cimentier nigérian] ont en réalité commencé avec l'ancien régime (de l'Alternance). Je sais, avec une certitude ne souffrant d’aucune sorte de doute, que les tenants de l'ancien régime avaient donné des assurances fermes à Dangoté, en lui disant : « Continue tes travaux et ne te laisse pas distraire par ces marabouts qui ne savent que parler. » Dangote a-t-il ainsi eu la hardiesse de poursuivre ses travaux, malgré notre plainte en justice et les décisions administratives conservatoires qui furent prises à l’époque. « Construis ton usine, et élève-la même jusqu’au ciel si tu veux... », lui avaient alors intimé les tenants de l’ancien pouvoir…» (voir la vidéo sur YouTube :https://www.youtube.com/watch?v=pKGeeTDm4Jo).
Que tous les condisciples qui se sont massés autour de la grande mosquée et dans les rues de la ville sainte (fondée pour l'adoration exclusive de Dieu et la préservation de la Sunna du Prophète (Psl)), pour soutenir leur « frère mouride », ou se sont engagés à multiplier leurs soutiens sur Facebook, sachent qu'ils le font pour quelqu’un qui considèrent leurs guides comme de « beaux parleurs », quelqu’un qui n’a pas hésité à léser impunément les droits de la famille de Serigne Saliou et qui a trahi ses engagements auprès du saint homme, une fois celui-ci disparu …
Nous n’avons manqué de sourire, en entendant une partie du « peuple », reprendre le désormais nouveau et ironique slogan à la mode « Baal ñu, da ñoo juum » (Pardonne-nous, nous nous sommes trompés !). Refrain habilement forgé pour matérialiser la nostalgie invétérée de nos concitoyens, face surtout aux déceptions et frustrations suscitées par le régime actuel, en sorte de « tiiñal » à ce régime pour lui manifester son mécontentement. C’est de bonne guerre. Et le régime de Macky gagnerait à bien décrypter le message et à rectifier certains tirs. Il y va de son intérêt et même de sa survie. Mais pas toutefois au point de revenir sur certains engagements forts et objectifs majeurs, comme la traque des biens supposés mal acquis, la remoralisation de la gouvernance politique et la gestion des deniers publics. Tout en évitant (comme cela semble être malheureusement le cas aujourd’hui) les tâtonnements, l’iniquité, la faiblesse et l’extrême frilosité dans la gestion des affaires du pays, car mal conseillé par un entourage loin d’être compétent.
Mais en écoutant cette partie du peuple crier à tue-tête dans les rues, « da ñoo juum », nous avons été tentés de leur répondre : « Xamleen ne tay jii tamit da ngeena juumaat. Te di ngeen juumati, di wey di juumat li feek du ngeen jiital seen xel ci seen xol. »
Vous dites que vous vous êtes trompés ? Eh bien, sachez que vous venez encore de vous tromper. Et que vous continuerez encore de vous tromper. Tant que vous mettrez vos émotions au-dessus de votre raison. Tant que vos intérêts particuliers prendront le pas sur l’intérêt général. Tant que vous vous laisserez manipuler par nos politiciens qui exploiteront sans pitié votre émotivité et vos difficultés économiques.
Et pour rappeler la constance de ces principes, nous ne craignons nullement d’encourir la désapprobation de la majorité de nos condisciples mourides (pourvu que nous obtenions l'Agrément de Serigne Touba), ni même de nous opposer à l'ensemble du peuple.
Surtout un peuple qui se trompe.