Le plus farouche d'entre eux a été Farba Senghor qui osé le défier «publiquement » devant témoins à l'aéroport de Dakar, dans le salon d'honneur même. Plus tard, le premier ministre commentera : «Farba Senghor, je le connais bien. Moi, je suis fils de roi, je ne le laisserai jamais me conditionner ». Avec l'âme d'un guerrier qui va en guerre contre son ennemi, Souleymane reste ferme contre Farba. Ce dernier craignant des répresailles s'en ouvre aux différents amis communs pour calmer les ardeurs du premier ministre. Depuis, les deux hommes, ne se parlent presque plus. Malgré les rumeurs distillées par le camp de Farba Senghor parlant de nomination dans le gouvernement, Souleymane Ndéné rassure ses proches. Son ennemi est dans le gouvernement. En privé, beaucoup de ministres se plaignent du premier ministre à qui ils reprochent sa «franchise », sa « fermeté » et son « esprit libre », mais nul n'ose l'affronter «ouvertement ». Un incident entre lui et Samuel Sarr est vite arrivé, mais les deux «amis », Souleymane Ndéné ayant été l'avocat de Samuel Sarr finissent par fumer le calumet de la paix. Karim Wade multiplie les démarches pour «être plus proche du premier ministre ». On le voit souvent au petit palais étant même parfois l'invité de la table familiale. En une année de présence à la Primature, il a fini de rendre le statut de premier ministre «plus humain ». «Souleymane, raconte, un de ses proches, est le genre de personne à conduire seule sa voiture et se rendre chez un ami ». On l'aperçoit souvent sur la VDN en train de discuter avec son ami, Fall, vendeur de meuble. «C'est quelqu'un qui n'a pas changé. Le fait qu'il soit devenu premier ministre n'a rien changé à ses habitudes. Il est resté humble et sobre. Il continue à rendre visite à ses amis », dit un de ses conseillers. Son style direct et sa facilité de contact font de lui un «homme beaucoup plus proche des populations que ses prédécesseurs ». Il est sur facebook, garde la même adresse hotmail, tchate de temps en temps sur MSN et répond à tous les sms que ses amis lui envoient. Et il risque de durer à son fauteuil «tant il n'a pas d'ambitions ». Quand ses frères de parti hésitent à accepter le retour de Idrissa Seck au sein de la grande famille libérale, il est le premier à lever la main en reunion pour demander sa réintégration.
Lors de la soirée du MEDS il a indiqué, le ton amusé, «à ma nomination, les journaux avaient écrit que je serais le premier ministre le plus éphémère de l'histoire, un an plus tard, je suis encore là ». Cependant, le plus dur, reste à venir. Se maintenir au sommet. «Je suis prêt à partir car je n'ai même pas beaucoup de bagages dans mon bureau », aime ironiser le premier ministre.
Lors de la soirée du MEDS il a indiqué, le ton amusé, «à ma nomination, les journaux avaient écrit que je serais le premier ministre le plus éphémère de l'histoire, un an plus tard, je suis encore là ». Cependant, le plus dur, reste à venir. Se maintenir au sommet. «Je suis prêt à partir car je n'ai même pas beaucoup de bagages dans mon bureau », aime ironiser le premier ministre.