Al-Qaïda au Yémen a annoncé ce jeudi 5 février la mort de l'un de ses chefs, Hareth al-Nadhari, et de trois autres de ses membres. Ils ont été tués dans une attaque de drone américain le 31 janvier dans le sud du pays. Hareth al-Nadhari avait menacé la France dans une vidéo diffusée le mois dernier, trois jours après l'attaque contre Charlie Hebdo, et salué le sacrifice des frères Kouachi qui le considéraient comme leur mentor et guide spirituel.
L'attaque aurait eu lieu le 31 janvier dernier à As-Saïd, dans la province de Chabwa, au sud du pays. Le drone a pris pour cible une voiture à bord de laquelle circulait quatre membres d'Aqpa, al-Qaïda dans la péninsule arabique.
Quelques jours plus tôt, le président Barack Obama annoncait justement la reprise de ces frappes ciblées. Cette décision intervenait après sa visite en Arabie saoudite où le nouveau roi Salman, fraîchement intronisé, lui avait fait part de ses préoccupations concernant la situation au Yémen, un pays dont une partie est contrôlée par al-Qaïda et l’autre partie par une puissante milice chiite.
Hareth al-Nadhari, considéré comme un personnage puissant au sein de la nébuleuse terroriste, est alors traqué, identifié puis éliminé le 31 janvier dernier. Ce jeudi, al-Qaïda au Yémen a annoncé dans un communiqué sa mort, ainsi que celle de trois autres de ses membres soulignant que l'attaque de drone qui leur avait coûté la vie était la deuxième en cinq jours.
Hareth al-Nadhari avait menacé la France de nouvelles attaques terroristes dans une vidéo diffusée trois jours après l'attaque contre Charlie Hebdo. Il n'avait toutefois pas revendiqué l'assassinat des membres de l'équipe du journal. C'est Nasser Ben Ali al-Anassi, un autre chef d'al-Qaïda au Yémen, qui le fera quatre jours plus tard.