Il pourrait s'agir de la plus grosse affaire d'espionnage en Chine depuis des années. Les autorités chinoises auraient récemment arrêté un responsable des services de sécurité, suspecté de fournir des informations aux États-Unis. Selon des sources du New York Times et de Reuters, il s'agirait d'un responsable occupant un poste très sensible au sein du ministère de la Sécurité d'État, qui est de facto la principale agence de renseignement du pays. L'espion serait ainsi un assistant d'un vice-ministre.
Ni Pékin ni Washington n'ont fourni le moindre commentaire officiel sur l'affaire, qui pourrait devenir un nouveau sujet de friction entre les deux pays. Elle serait fort embarrassante, compte tenu du profil de la taupe. Son arrestation serait liée à toute une série d'enquêtes lancées dans le sillage de l'affaire Bo Xilai, notamment au sein de la Sécurité publique. Le ministère de la Sécurité d'État est en charge des missions de renseignement tant extérieur qu'intérieur. L'espion chinois de Washington y aurait œuvré durant plusieurs années avant d'être découvert. «Les dégâts sont massifs», a confié une source à Reuters. L'homme, qui parle anglais, aurait été recruté par la CIA quand il faisait ses études aux États-Unis. Il aurait reçu des centaines de milliers de dollars pour les informations fournies. Le vice-ministre dont il était l'assistant aurait été suspendu de ses fonctions, dans le cadre des investigations.
Des failles dans la sécurité
Plus tôt cette année, les autorités chinoises ont interdit de voyages à l'étranger les chercheurs d'un important institut de recherche pékinois, qui serait lié au ministère de la Sécurité publique. La mesure concernant le China Institute of Contemporary International Relations serait liée à un problème d'espionnage, et il est possible qu'il s'agisse du «traître» arrêté.
Après la tentative de fuite de Wang Lijun, le superflic de Bo Xilai, au consulat américain de Chengdu, les révélations sur les agissements du dirigeant déchu et la fuite de l'avocat aveugle Chen Guangcheng, cette histoire semble mettre de nouveau en lumière des failles dans la sécurité chinoise. Or l'homme qui la supervise au sein des «Neuf» du Comité permanent du Politburo n'est autre que Zhou Yongkang, soutien du patron déchu de Chongqing. Cet homme puissant, proche de l'ancien président Jiang Zemin, serait actuellement en difficulté, certains observateurs estimant même qu'il est mis à l'écart même s'il reste en fonction officiellement.
Par Arnaud de La Grange
Ni Pékin ni Washington n'ont fourni le moindre commentaire officiel sur l'affaire, qui pourrait devenir un nouveau sujet de friction entre les deux pays. Elle serait fort embarrassante, compte tenu du profil de la taupe. Son arrestation serait liée à toute une série d'enquêtes lancées dans le sillage de l'affaire Bo Xilai, notamment au sein de la Sécurité publique. Le ministère de la Sécurité d'État est en charge des missions de renseignement tant extérieur qu'intérieur. L'espion chinois de Washington y aurait œuvré durant plusieurs années avant d'être découvert. «Les dégâts sont massifs», a confié une source à Reuters. L'homme, qui parle anglais, aurait été recruté par la CIA quand il faisait ses études aux États-Unis. Il aurait reçu des centaines de milliers de dollars pour les informations fournies. Le vice-ministre dont il était l'assistant aurait été suspendu de ses fonctions, dans le cadre des investigations.
Des failles dans la sécurité
Plus tôt cette année, les autorités chinoises ont interdit de voyages à l'étranger les chercheurs d'un important institut de recherche pékinois, qui serait lié au ministère de la Sécurité publique. La mesure concernant le China Institute of Contemporary International Relations serait liée à un problème d'espionnage, et il est possible qu'il s'agisse du «traître» arrêté.
Après la tentative de fuite de Wang Lijun, le superflic de Bo Xilai, au consulat américain de Chengdu, les révélations sur les agissements du dirigeant déchu et la fuite de l'avocat aveugle Chen Guangcheng, cette histoire semble mettre de nouveau en lumière des failles dans la sécurité chinoise. Or l'homme qui la supervise au sein des «Neuf» du Comité permanent du Politburo n'est autre que Zhou Yongkang, soutien du patron déchu de Chongqing. Cet homme puissant, proche de l'ancien président Jiang Zemin, serait actuellement en difficulté, certains observateurs estimant même qu'il est mis à l'écart même s'il reste en fonction officiellement.
Par Arnaud de La Grange