Tout était bien parti entre Chata et moi. C’était l’amour parfait. De notre relation naquirent trois enfants (un garçon et deux filles). Aujourd’hui mon fils aîné a 28 ans. Après de brillantes études en gestion commerciale et marketing, j’étais en quête d’emploi. Ce fut lors de mes nombreuses courses à la recherche d’un travail que je fis la rencontre de cette charmante demoiselle. Elle sortait d’un super marché je ne tardais pas à l’accoster surtout qu’elle marchait seule.
Sa beauté me fit tout oublier comme si mon module de recherche était acquis. Je l’aidai donc à transporter ses achats. Chemin faisant, nous causâmes. Après l’avoir couverte d’éloges, je lui donnai les raisons qui m’avaient poussé vers elle. Notre conversation fut chaleureuse et ouverte. Depuis ce jour, nous nous appelons régulièrement. Jusqu’à ce que cette amitié prenne une tournure plus sérieuse.
Un soir aux environs de 19 heures, lassé de chercher en vain du travail, je m’assis, tout pensif, sur le canapé pour regarder la télévision. Mais mon esprit était plutôt préoccupé par mon avenir. J’étais inquiet, car je prenais de l’âge et je n’avais pas le minimum pour entretenir une relation sérieuse avec Chata. Je passais mon temps à trainer dans le salon de mon père, au point d’attirer le mépris de toute la maisonnée et d’être de trop dans la maison familiale. J’étais plongé dans ces sombres pensées quand mon vieux portable Nokia 33/10, dont on ne voyait plus l’écriture des touches et dont on n’arrivait plus à discerner la couleur d’origine, se mit à crépiter. Je m’empressais de décrocher car depuis une semaine mon portable n’avait pas sonné. Au bout du fil se trouvait une personne répondant au nom de Mme Maiga. Elle m’appelait pour le compte d’une entreprise, précisément une société libanaise fabriquant des produits cosmétiques.
Au terme de notre conversation téléphonique, rendez-vous fut pris pour le lendemain matin. Je trouvais la nuit trop longue tant j’avais hâte que le jour arrive. Mais ‘’quelle que soit la durée de la nuit, le jour fini toujours par arriver ‘’, dit-on. Le lendemain matin, je répondis au rendez-vous. Je fus reçu par le directeur général de l’entreprise. Après entretien, on me soumit à un stage qui dura trois mois. Au terme de cela, je fus embauché en tant que responsable commercial. Je me retrouvais quelque mois plus tard avec un salaire de 400 000Fcfa. Je pouvais désormais vivre avec Chata qui, malgré ma situation précaire d’autrefois, m’avait accordé son amour. Pour régulariser notre situation, ma chérie me demanda de la doter. Ce que je fis sans tarder. En plus de cela, nous célébrâmes notre union. C’est après ce mariage que nous eûmes nos trois enfants.
Le temps s’était écoulé et nos enfants avaient grandi. Certes l’harmonie régnait dans notre couple, mais il y avait quelques petites difficultés que nous arrivions à surmonter. C’est en cela que l’écrivain français Gabriel Meurier disait ’’qui se marie par amour à de bonnes nuits et de mauvais jours’’. Rien n’est à cent pour cent parfait, mais on tend toujours vers la perfection. Cela ne veut pas pour autant dire que rien n’allait, à un moment donné, dans notre couple le plus heureux, si je peux m’exprimer ainsi. Et j’étais heureux aux cotés de Chata. Quelquefois, mon épouse me faisait des scènes de jalousie. Surtout lorsque je recevais des appels de numéros inconnus. Mais je la rassurais en lui disant qu’il n’en était rien. Elle me comprenait. En effet, il n’en était rien. Seulement, un jour, comme si le destin avait voulu m’avoir, Chata eut raison de moi.
Ce jour-là, je rentrais dans le bureau du DG lorsque je fus frappé par la beauté d’une sublime demoiselle. Semblable à une princesse charmante qui descend du ciel pour effacer les moindres soucis. Son corps, comme celui d’une princesse de Walt Disney, était parfaitement conçu, sans taches ni anomalies apparentes. Sa silhouette faisait penser à une guitare avec sa croupe assez rebondie qui devait faire battre les cœurs. Sans oublier ses gros yeux, beaux comme ceux d’un personnage de bandes dessinées. Elle avait mis en valeur sa généreuse poitrine d’où pointaient deux petites boules qui semblaient s’étouffer sous sa chemisette blanche. Ses lèvres pulpeuses faisaient languir les yeux. Je m’arrêterai là pour ne pas réveiller de vieux souvenirs.
Ce jour là donc, elle sortait du bureau du directeur en compagnie de Koné, un collègue. Etrangement, sur le champ, je fus jaloux de ce dernier. «Comment pouvait-il être en compagnie d’une telle beauté qui ne lui ressemblait même pas», me demandais-je tout aigri.
Quelques minutes après, on m’apprit que c’était la nouvelle secrétaire de l’entreprise. Monsieur Koné était chargé de la présenter à tout le personnel administratif. Depuis ce jour, je nourrissais des intentions à l’égard de mademoiselle Awa, tel est son nom. Quelque chose de nouveau naquit en moi. Je ne sais si c’était de l’amour ou du désir. En tout cas, je mourais d’envie de la découvrir. Loin d’elle, mes journées étaient perturbées. Car sa beauté m’avait envouté et ne me laissait aucune occasion de me sentir heureux en son absence. Les nuits, son image me hantait. Jusque-là, je cherchais une occasion pour sympathiser avec elle, mais en vain. Car j’étais tout le temps hors de la boite dans le cadre de mes activités. Une nuit alors que j’étais avec ma femme, je deviens brusquement très violant et acharné. Car j’avais en tête l’image d’Awa. Cela faillit créer un problème cette nuit là entre ma chérie et moi. Mais je m’excusais auprès d’elle. Elle me comprit.
D’ordinaire, je rentrais vite à la maison, mais ce jour là je fis exprès de tarder au bureau. Car je voulais intercepter Awa à sa descente. Mon attente ne fut pas vaine, car je la vis descendre les marches de l’escalier peu après pour se rendre chez elle je me dépêchai pour la rattraper.
-Awa, vous descendez maintenantLui demandais-je.
- Oui. Me répondit-elle.
-Alors permettez-moi de vous accompagner chez vous. Ne me le refusez pas, c’est juste un service. Lançai-je.
Elle réfléchit un moment avant d’accepter mon offre. Elle habitait en commune III, dans le district de Bamako.
Quant à moi, j’étais dans la commune I. Nous échangeâmes longuement en route. J’appris ainsi qu’elle était célibataire et mère de deux enfants qu’elle avait eu dans son jeune âge. Le père de ses enfants s’était remarié avec une autre femme. Et depuis lors, elle avait décidé de rester célibataire et de lutter pour assurer un meilleur avenir à ses deux gosses. Avant de nous séparer, nous échangeâmes nos contacts et depuis ce jour, je lui envoyais des messages, surtout d’amour, elle en était ravie et prenait plaisir à mon petit jeu. Un dimanche, je l’appelai et nous causâmes longuement, parlant de tout et de rien.
-j’espère que je ne te gène pas avec mes nombreux appels. Demandai-je.
-NonOn dit quoi, me répondit-elle.
Tu sais Awa, j’ai tellement hâte de te découvrir, de sentir tes lèvres si douces contre les miennes, de coller mon corps contre le sien et de me réchauffer en te serrant dans mes bras. Car ton arrivée a fait naitre quelque chose en moi, et ne pas t’aimer me fera beaucoup souffrir. La première fois que j’étais vue, j’avais l’impression de t’avoir toujours connue. Je pense que j’étais déjà, inconsciemment, amoureux de toi …
Awa fut stupéfaite d’entendre ces propos. Elle me confia qu’elle voulait une relation sérieuse avec un homme qui pourra l’aimer et la respecter.
A un moment donné, mon épouse commença à soupçonner ma relation avec Awa qu’elle ne connaissait pas. Elle surprit plusieurs fois mes appels téléphoniques alors que je me croyais loin d’elle. Pire, elle découvrit une nuit, un message que m’envoya la secrétaire. Le message disait «j’ai peur car je ne te connais pas assez». Chata fut folle furieuse et fit du scandale toute la nuit. Malgré toutes mes explications, elle ne voulait pas entendre raison.
-Depuis quand entretiens-tu une relation avec cette femmeHein Badri ? Tu as déjà couché avec elleC’est çà nonSurtout ne me mens pas.
Je voulais lui répondre, mais je titubais sur mes mots.
-En plus tu bégayes. Çà, c’est quand tu veux mentir que tu fais çà. Je savais depuis la dernière fois depuis que tu étais volage, mais tu as nié. Aujourd’hui voici les preuves. Me dit-elle.
Mon épouse pleurera toute la nuit. Puis me demanda de choisir entre elle et la demoiselle qui m’avait envoyé le message. Je ne répondis pas. J’avais plus d’attirance pour notre secrétaire que pour ma femme. Awa me donnait assez de fantasmes et je ne voulais me passer d’elle. C’était comme un besoin qui bouillonnait en moi et que je devais à tout prix satisfaire. Voyant mon mutisme, ma femme se mit à faire ses bagages pour quitter le domicile conjugal le lendemain à la première heure. Je l’en empêchai et elle resta. Désormais, je faisais attention à mes appels téléphoniques et prenais la peine de fermer mon portable quand je dormais. Les choses s’étaient arrangées entre Chata et moi. Cependant elle restait vigilante. Des mois après cet incident, l’intimité fut brisée entre Awa et moi. Une joie immense m’envahit. Comme si le paradis était descendu vers moi et que j’étais le seul à contempler les merveilles de la nouvelle Jérusalem, en tout cas, c’était merveilleux. Si vous aviez une fois ressenti un tel plaisir vous me comprendrez. J’ignorais à l’instant l’existence de Chata. Je ne s’avais pas qu’en sortant de ce paradis, des problèmes m’envahiraient.
Un matin à la maison pendant que j’étais sous la douche, je me rappelais que j’avais déposé mon portable sur le lit. Je fis rapidement ma toilette pour aller le récupérer. Car à n’importe quel moment, Awa m’envoyait des messages. C’est lorsque j’étais dans mon véhicule que je les lisais. En principe l’écran devait signaler que j’avais des nouveaux messages ce qui n’était pas le cas, alors quand fouillant dans ma messagerie je découvris un message que je n’avais pas encore lu (épargnez s’il vous plait de vous raconter le contenu). En tout cas, trop tard, Chata avait vraiment intercepté ce message lorsque j’étais sous la douche. Ce jour là, en rentrant à la maison le soir, ma femme était très déchainée. Cette fois je ne pouvais nier les faits. Rangeant cela sur le compte d’un accident.
Malgré mes supplications, elle prit ses affaires et quitta le foyer le lendemain matin car elle voulait que nous divorcions. Je ne me rendis pas chez ses parents pour la supplier de revenir, me disant qu’elle reviendrait au bout de quelques jours. Des semaines et des mois s’écoulèrent, Chata ne revint pas sur sa décision. Entre temps, je poursuivais ma relation avec Awa. Souvent, je passais la nuit chez elle. Pour la mettre en confiance, je lui dis que plus rien n’allait entre ma femme et moi, alors nous avons préféré nous séparer. Plus tard, ma maitresse aménagea chez moi avec ses deux enfants. Avec trois gosses, cela faisait un beau monde à la maison. Mes enfants devaient s’habituer à vivre avec leur belle- mère. Quant à Chata, je l’oubliai.
Quelque temps après son installation, ma seconde épouse me présenta un jeune homme comme son cousin. Ce dernier étudiant en médicine, s’appelait François. En réalité, c’était mon rival. L’argent qu’elle me soutirait, c’était pour le lui remettre. Une fois mes enfants m’informèrent qu’Awa n’était qu’une profiteuse et une infidèle. Ils l’avaient surpris plusieurs fois dans les rues avec son soi-disant cousin dans des postures qui en disaient long sur leur relation. Mais je ne croyais pas, pensant qu’ils me rencontraient des sottises par simple jalousie. Je laissais toute la gestion de mon foyer, la scolarité de nos enfants…dans les mains de ma nouvelle femme. Dans les faits, elle privilégiait ses enfants au détriment des miens mais je ne m’en rendais pas compte. Je me disais que c’étaient mes enfants qui refusaient de se soumettre à elle et qui ne voulaient pas accepter leur deuxième maman. J’étais dans l’incapacité de continuer à travailler. Je perdais ainsi mon emploi.
Le directeur de l’entreprise jugea bon de me verser le quart de mon salaire jusqu’à une certaine période. J’étais consentant car mieux valait avoir quelque chose que rien. Depuis cette période, l’amour de ma femme a changé de visage. Awa ne supportant pas cette nouvelle condition de vie préféra mettre un terme à notre relation. Elle s’en allait vivre seule avec ses enfants. Entre temps, mes enfants avaient quitté mon domicile. Mon fils aîné, qui était brillant à l’école, devint par la force des choses un coiffeur. Ma grande fille, quant à elle traîne entre les boites, obligée de livrer son corps pour survivre. La cadettepréféré rejoindre sa maman. Je me retrouve seul aujourd’hui dans mon appartement. Je n’ai personne auprès de moi pour m’aider à faire mes soins. Aujourd’hui, je réalise a quel point Chata m’aimait énormément. Pour une autre femme, j’ai foutu tout en l’air. Je ne fais que pleurer chaque jour. Je regrette d’avoir fait du tort aux êtres qui me sont les plus chers .Ma femme Chata me manque énormément. Je veux reprendre avec elle, mais comment fairePensez-vous que j’aurai la chance qu’elle m’accepte à nouveauJe veux réparer tous les torts que j’ai fais et rassembler ma petite famille autour de moi. Pour cela, j’ai besoin de vos conseils. Aussi, je suis prêt à accepter toutes vos critiques et même les insultes à condition que vous me donniez une solution à mon problème».
http://www.reineafrique.com/
Sa beauté me fit tout oublier comme si mon module de recherche était acquis. Je l’aidai donc à transporter ses achats. Chemin faisant, nous causâmes. Après l’avoir couverte d’éloges, je lui donnai les raisons qui m’avaient poussé vers elle. Notre conversation fut chaleureuse et ouverte. Depuis ce jour, nous nous appelons régulièrement. Jusqu’à ce que cette amitié prenne une tournure plus sérieuse.
Un soir aux environs de 19 heures, lassé de chercher en vain du travail, je m’assis, tout pensif, sur le canapé pour regarder la télévision. Mais mon esprit était plutôt préoccupé par mon avenir. J’étais inquiet, car je prenais de l’âge et je n’avais pas le minimum pour entretenir une relation sérieuse avec Chata. Je passais mon temps à trainer dans le salon de mon père, au point d’attirer le mépris de toute la maisonnée et d’être de trop dans la maison familiale. J’étais plongé dans ces sombres pensées quand mon vieux portable Nokia 33/10, dont on ne voyait plus l’écriture des touches et dont on n’arrivait plus à discerner la couleur d’origine, se mit à crépiter. Je m’empressais de décrocher car depuis une semaine mon portable n’avait pas sonné. Au bout du fil se trouvait une personne répondant au nom de Mme Maiga. Elle m’appelait pour le compte d’une entreprise, précisément une société libanaise fabriquant des produits cosmétiques.
Au terme de notre conversation téléphonique, rendez-vous fut pris pour le lendemain matin. Je trouvais la nuit trop longue tant j’avais hâte que le jour arrive. Mais ‘’quelle que soit la durée de la nuit, le jour fini toujours par arriver ‘’, dit-on. Le lendemain matin, je répondis au rendez-vous. Je fus reçu par le directeur général de l’entreprise. Après entretien, on me soumit à un stage qui dura trois mois. Au terme de cela, je fus embauché en tant que responsable commercial. Je me retrouvais quelque mois plus tard avec un salaire de 400 000Fcfa. Je pouvais désormais vivre avec Chata qui, malgré ma situation précaire d’autrefois, m’avait accordé son amour. Pour régulariser notre situation, ma chérie me demanda de la doter. Ce que je fis sans tarder. En plus de cela, nous célébrâmes notre union. C’est après ce mariage que nous eûmes nos trois enfants.
Le temps s’était écoulé et nos enfants avaient grandi. Certes l’harmonie régnait dans notre couple, mais il y avait quelques petites difficultés que nous arrivions à surmonter. C’est en cela que l’écrivain français Gabriel Meurier disait ’’qui se marie par amour à de bonnes nuits et de mauvais jours’’. Rien n’est à cent pour cent parfait, mais on tend toujours vers la perfection. Cela ne veut pas pour autant dire que rien n’allait, à un moment donné, dans notre couple le plus heureux, si je peux m’exprimer ainsi. Et j’étais heureux aux cotés de Chata. Quelquefois, mon épouse me faisait des scènes de jalousie. Surtout lorsque je recevais des appels de numéros inconnus. Mais je la rassurais en lui disant qu’il n’en était rien. Elle me comprenait. En effet, il n’en était rien. Seulement, un jour, comme si le destin avait voulu m’avoir, Chata eut raison de moi.
Ce jour-là, je rentrais dans le bureau du DG lorsque je fus frappé par la beauté d’une sublime demoiselle. Semblable à une princesse charmante qui descend du ciel pour effacer les moindres soucis. Son corps, comme celui d’une princesse de Walt Disney, était parfaitement conçu, sans taches ni anomalies apparentes. Sa silhouette faisait penser à une guitare avec sa croupe assez rebondie qui devait faire battre les cœurs. Sans oublier ses gros yeux, beaux comme ceux d’un personnage de bandes dessinées. Elle avait mis en valeur sa généreuse poitrine d’où pointaient deux petites boules qui semblaient s’étouffer sous sa chemisette blanche. Ses lèvres pulpeuses faisaient languir les yeux. Je m’arrêterai là pour ne pas réveiller de vieux souvenirs.
Ce jour là donc, elle sortait du bureau du directeur en compagnie de Koné, un collègue. Etrangement, sur le champ, je fus jaloux de ce dernier. «Comment pouvait-il être en compagnie d’une telle beauté qui ne lui ressemblait même pas», me demandais-je tout aigri.
Quelques minutes après, on m’apprit que c’était la nouvelle secrétaire de l’entreprise. Monsieur Koné était chargé de la présenter à tout le personnel administratif. Depuis ce jour, je nourrissais des intentions à l’égard de mademoiselle Awa, tel est son nom. Quelque chose de nouveau naquit en moi. Je ne sais si c’était de l’amour ou du désir. En tout cas, je mourais d’envie de la découvrir. Loin d’elle, mes journées étaient perturbées. Car sa beauté m’avait envouté et ne me laissait aucune occasion de me sentir heureux en son absence. Les nuits, son image me hantait. Jusque-là, je cherchais une occasion pour sympathiser avec elle, mais en vain. Car j’étais tout le temps hors de la boite dans le cadre de mes activités. Une nuit alors que j’étais avec ma femme, je deviens brusquement très violant et acharné. Car j’avais en tête l’image d’Awa. Cela faillit créer un problème cette nuit là entre ma chérie et moi. Mais je m’excusais auprès d’elle. Elle me comprit.
D’ordinaire, je rentrais vite à la maison, mais ce jour là je fis exprès de tarder au bureau. Car je voulais intercepter Awa à sa descente. Mon attente ne fut pas vaine, car je la vis descendre les marches de l’escalier peu après pour se rendre chez elle je me dépêchai pour la rattraper.
-Awa, vous descendez maintenantLui demandais-je.
- Oui. Me répondit-elle.
-Alors permettez-moi de vous accompagner chez vous. Ne me le refusez pas, c’est juste un service. Lançai-je.
Elle réfléchit un moment avant d’accepter mon offre. Elle habitait en commune III, dans le district de Bamako.
Quant à moi, j’étais dans la commune I. Nous échangeâmes longuement en route. J’appris ainsi qu’elle était célibataire et mère de deux enfants qu’elle avait eu dans son jeune âge. Le père de ses enfants s’était remarié avec une autre femme. Et depuis lors, elle avait décidé de rester célibataire et de lutter pour assurer un meilleur avenir à ses deux gosses. Avant de nous séparer, nous échangeâmes nos contacts et depuis ce jour, je lui envoyais des messages, surtout d’amour, elle en était ravie et prenait plaisir à mon petit jeu. Un dimanche, je l’appelai et nous causâmes longuement, parlant de tout et de rien.
-j’espère que je ne te gène pas avec mes nombreux appels. Demandai-je.
-NonOn dit quoi, me répondit-elle.
Tu sais Awa, j’ai tellement hâte de te découvrir, de sentir tes lèvres si douces contre les miennes, de coller mon corps contre le sien et de me réchauffer en te serrant dans mes bras. Car ton arrivée a fait naitre quelque chose en moi, et ne pas t’aimer me fera beaucoup souffrir. La première fois que j’étais vue, j’avais l’impression de t’avoir toujours connue. Je pense que j’étais déjà, inconsciemment, amoureux de toi …
Awa fut stupéfaite d’entendre ces propos. Elle me confia qu’elle voulait une relation sérieuse avec un homme qui pourra l’aimer et la respecter.
A un moment donné, mon épouse commença à soupçonner ma relation avec Awa qu’elle ne connaissait pas. Elle surprit plusieurs fois mes appels téléphoniques alors que je me croyais loin d’elle. Pire, elle découvrit une nuit, un message que m’envoya la secrétaire. Le message disait «j’ai peur car je ne te connais pas assez». Chata fut folle furieuse et fit du scandale toute la nuit. Malgré toutes mes explications, elle ne voulait pas entendre raison.
-Depuis quand entretiens-tu une relation avec cette femmeHein Badri ? Tu as déjà couché avec elleC’est çà nonSurtout ne me mens pas.
Je voulais lui répondre, mais je titubais sur mes mots.
-En plus tu bégayes. Çà, c’est quand tu veux mentir que tu fais çà. Je savais depuis la dernière fois depuis que tu étais volage, mais tu as nié. Aujourd’hui voici les preuves. Me dit-elle.
Mon épouse pleurera toute la nuit. Puis me demanda de choisir entre elle et la demoiselle qui m’avait envoyé le message. Je ne répondis pas. J’avais plus d’attirance pour notre secrétaire que pour ma femme. Awa me donnait assez de fantasmes et je ne voulais me passer d’elle. C’était comme un besoin qui bouillonnait en moi et que je devais à tout prix satisfaire. Voyant mon mutisme, ma femme se mit à faire ses bagages pour quitter le domicile conjugal le lendemain à la première heure. Je l’en empêchai et elle resta. Désormais, je faisais attention à mes appels téléphoniques et prenais la peine de fermer mon portable quand je dormais. Les choses s’étaient arrangées entre Chata et moi. Cependant elle restait vigilante. Des mois après cet incident, l’intimité fut brisée entre Awa et moi. Une joie immense m’envahit. Comme si le paradis était descendu vers moi et que j’étais le seul à contempler les merveilles de la nouvelle Jérusalem, en tout cas, c’était merveilleux. Si vous aviez une fois ressenti un tel plaisir vous me comprendrez. J’ignorais à l’instant l’existence de Chata. Je ne s’avais pas qu’en sortant de ce paradis, des problèmes m’envahiraient.
Un matin à la maison pendant que j’étais sous la douche, je me rappelais que j’avais déposé mon portable sur le lit. Je fis rapidement ma toilette pour aller le récupérer. Car à n’importe quel moment, Awa m’envoyait des messages. C’est lorsque j’étais dans mon véhicule que je les lisais. En principe l’écran devait signaler que j’avais des nouveaux messages ce qui n’était pas le cas, alors quand fouillant dans ma messagerie je découvris un message que je n’avais pas encore lu (épargnez s’il vous plait de vous raconter le contenu). En tout cas, trop tard, Chata avait vraiment intercepté ce message lorsque j’étais sous la douche. Ce jour là, en rentrant à la maison le soir, ma femme était très déchainée. Cette fois je ne pouvais nier les faits. Rangeant cela sur le compte d’un accident.
Malgré mes supplications, elle prit ses affaires et quitta le foyer le lendemain matin car elle voulait que nous divorcions. Je ne me rendis pas chez ses parents pour la supplier de revenir, me disant qu’elle reviendrait au bout de quelques jours. Des semaines et des mois s’écoulèrent, Chata ne revint pas sur sa décision. Entre temps, je poursuivais ma relation avec Awa. Souvent, je passais la nuit chez elle. Pour la mettre en confiance, je lui dis que plus rien n’allait entre ma femme et moi, alors nous avons préféré nous séparer. Plus tard, ma maitresse aménagea chez moi avec ses deux enfants. Avec trois gosses, cela faisait un beau monde à la maison. Mes enfants devaient s’habituer à vivre avec leur belle- mère. Quant à Chata, je l’oubliai.
Quelque temps après son installation, ma seconde épouse me présenta un jeune homme comme son cousin. Ce dernier étudiant en médicine, s’appelait François. En réalité, c’était mon rival. L’argent qu’elle me soutirait, c’était pour le lui remettre. Une fois mes enfants m’informèrent qu’Awa n’était qu’une profiteuse et une infidèle. Ils l’avaient surpris plusieurs fois dans les rues avec son soi-disant cousin dans des postures qui en disaient long sur leur relation. Mais je ne croyais pas, pensant qu’ils me rencontraient des sottises par simple jalousie. Je laissais toute la gestion de mon foyer, la scolarité de nos enfants…dans les mains de ma nouvelle femme. Dans les faits, elle privilégiait ses enfants au détriment des miens mais je ne m’en rendais pas compte. Je me disais que c’étaient mes enfants qui refusaient de se soumettre à elle et qui ne voulaient pas accepter leur deuxième maman. J’étais dans l’incapacité de continuer à travailler. Je perdais ainsi mon emploi.
Le directeur de l’entreprise jugea bon de me verser le quart de mon salaire jusqu’à une certaine période. J’étais consentant car mieux valait avoir quelque chose que rien. Depuis cette période, l’amour de ma femme a changé de visage. Awa ne supportant pas cette nouvelle condition de vie préféra mettre un terme à notre relation. Elle s’en allait vivre seule avec ses enfants. Entre temps, mes enfants avaient quitté mon domicile. Mon fils aîné, qui était brillant à l’école, devint par la force des choses un coiffeur. Ma grande fille, quant à elle traîne entre les boites, obligée de livrer son corps pour survivre. La cadettepréféré rejoindre sa maman. Je me retrouve seul aujourd’hui dans mon appartement. Je n’ai personne auprès de moi pour m’aider à faire mes soins. Aujourd’hui, je réalise a quel point Chata m’aimait énormément. Pour une autre femme, j’ai foutu tout en l’air. Je ne fais que pleurer chaque jour. Je regrette d’avoir fait du tort aux êtres qui me sont les plus chers .Ma femme Chata me manque énormément. Je veux reprendre avec elle, mais comment fairePensez-vous que j’aurai la chance qu’elle m’accepte à nouveauJe veux réparer tous les torts que j’ai fais et rassembler ma petite famille autour de moi. Pour cela, j’ai besoin de vos conseils. Aussi, je suis prêt à accepter toutes vos critiques et même les insultes à condition que vous me donniez une solution à mon problème».
http://www.reineafrique.com/