L'affaire fait suite aux meurtres de deux militaires jeudi dernier à Montauban, près de Toulouse, et d'un autre soldat le 12 mars à Toulouse, commis avec la même arme de poing et par un homme casqué qui a aussi pris la fuite en scooter.
La section antiterroriste du parquet de Paris a annoncé s'être saisie des trois enquêtes "pour des faits qualifiés d'assassinat et tentatives d'assassinat en lien avec une entreprise terroriste", ce qui signifie juridiquement que la justice considère que ces trois crimes sont liés.
La fusillade de lundi s'est déroulée vers 08h00 au collège-lycée confessionnel Ozar Hatorah, où sont scolarisés environ 200 enfants, dans le quartier résidentiel de la Roseraie, au moment où les élèves arrivaient dans l'établissement.
"Il a tiré sur tout ce qu'il avait en face de lui, enfants ou adultes, des enfants ont été poursuivis jusqu'à l'intérieur de l'école", a déclaré le procureur de Toulouse, Michel Valet. "Il y a à l'heure qu'il est cinq victimes, quatre personnes dont trois enfants qui ont été tuées et une cinquième victime, un adolescent de 17 ans qui est très gravement blessé."
L'homme, qui est arrivé et reparti au guidon d'une moto ou d'un scooter de forte cylindrée, a tué un professeur d'hébreu de 30 ans, ses deux enfants de deux et six ans, et un autre enfant de huit ans, la fille du directeur de l'école qui est morte dans les bras de ce dernier après une tentative de réanimation.
Les enfants en bas âge qui ont été tués se trouvaient sur place afin d'être regroupés et emmenés vers une école primaire.
Le père d'un élève de 11 ans venu récupérer son enfant à l'école a dit sa stupéfaction devant ce drame qui a incité le ministère de l'Intérieur à renforcer la surveillance autour des établissements scolaires israélites.
"Ce sont les larmes et l'incompréhension", a-t-il dit à Reuters. "Il n'y avait jamais eu de problème d'antisémitisme aux abords de l'école.
"DES SIMILITUDES"
Une arme du même calibre 11.43 utilisé pour l'assassinat des militaires et une deuxième de petit calibre ont été utilisées. Une dizaine de douilles ont été retrouvées sur place, mais le procureur refuse de dire si l'une d'entre elles a également servi dans le meurtre de militaires. "Il est trop tôt pour établir un lien mais des éléments existent", a dit Michel Valet.
Le président Nicolas Sarkozy, qui s'est rendu sur place, en compagnie de Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France, a demandé une minute de silence dans toutes les écoles de France mardi.
"Nous sommes interpellés par la similitude du mode opératoire dans le drame d'aujourd'hui et dans ceux de la semaine dernière, même s'il faut attendre d'avoir des éléments plus précis de la police scientifique pour confirmer cette hypothèse", a déclaré le chef de l'Etat.
Il a fait remarquer qu'un des militaires tués était antillais, les autres étant d'origine maghrébine.
Le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, a annoncé qu'il se rendrait aussi sur le lieu de la fusillade, qui a mis la campagne électorale entre parenthèses.
"Cet acte, dont le caractère antisémite est aussi évident qu'abject, frappe des familles dans ce qu'elles ont de plus cher, leurs enfants, et endeuille toute la Nation", a-t-il dit.
La candidate du Front national, Marine Le Pen, a présenté dans un communiqué ses condoléances aux familles des victimes et estimé qu'il semblait "que le mode opératoire soit le même que celui utilisé à Montauban à l'encontre de nos militaires".
LA COMMUNAUTÉ JUIVE SOUS LE CHOC
"Je suis bouleversé", a déclaré à Reuters Moshe Lewin, porte-parole du Grand Rabbin de France. "(La communauté juive) est sous le choc, elle ne réalise pas encore. Toute la communauté juive est en deuil."
L'Union des étudiants juifs de France s'est dite "choquée et consternée". Elle souligne que "pour la première fois depuis plus de 50 ans, on assiste au meurtre d'enfants juifs".
A Jérusalem, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a dit son émotion.
"Nous sommes grandement choqués par les informations venant de Toulouse et nous faisons confiance aux autorités françaises pour résoudre ce crime et traduire les responsables en justice", a-t-il déclaré.
Une cinquantaine de policiers sont déjà mobilisés sur les meurtres de militaires tous commis par un homme circulant à scooter et portant un casque à visière.
Lors du premier meurtre de Toulouse, la victime a été attirée dans un piège avec un rendez-vous pour la vente d'une moto. A Montauban, l'assassin a ouvert le feu sur un groupe de militaires regroupés autour d'un distributeur de billets.
Un autre soldat du 17e régiment du génie parachutiste a été grièvement blessé lors de la fusillade de Montauban, jeudi, et son pronostic vital est engagé.
Aucune hypothèse n'est privilégiée dans ces crimes, mais le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a déclaré qu'était notamment envisagée celle d'un tueur isolé.
Une femme disant avoir aperçu le visage du tueur, et y avoir remarqué une cicatrice ou un tatouage, a été entendue dimanche.
La police dispose en outre d'enregistrements de caméras de vidéosurveillance montrant l'homme fuyant à scooter après les meurtres de militaires.
Lepoint.fr
La section antiterroriste du parquet de Paris a annoncé s'être saisie des trois enquêtes "pour des faits qualifiés d'assassinat et tentatives d'assassinat en lien avec une entreprise terroriste", ce qui signifie juridiquement que la justice considère que ces trois crimes sont liés.
La fusillade de lundi s'est déroulée vers 08h00 au collège-lycée confessionnel Ozar Hatorah, où sont scolarisés environ 200 enfants, dans le quartier résidentiel de la Roseraie, au moment où les élèves arrivaient dans l'établissement.
"Il a tiré sur tout ce qu'il avait en face de lui, enfants ou adultes, des enfants ont été poursuivis jusqu'à l'intérieur de l'école", a déclaré le procureur de Toulouse, Michel Valet. "Il y a à l'heure qu'il est cinq victimes, quatre personnes dont trois enfants qui ont été tuées et une cinquième victime, un adolescent de 17 ans qui est très gravement blessé."
L'homme, qui est arrivé et reparti au guidon d'une moto ou d'un scooter de forte cylindrée, a tué un professeur d'hébreu de 30 ans, ses deux enfants de deux et six ans, et un autre enfant de huit ans, la fille du directeur de l'école qui est morte dans les bras de ce dernier après une tentative de réanimation.
Les enfants en bas âge qui ont été tués se trouvaient sur place afin d'être regroupés et emmenés vers une école primaire.
Le père d'un élève de 11 ans venu récupérer son enfant à l'école a dit sa stupéfaction devant ce drame qui a incité le ministère de l'Intérieur à renforcer la surveillance autour des établissements scolaires israélites.
"Ce sont les larmes et l'incompréhension", a-t-il dit à Reuters. "Il n'y avait jamais eu de problème d'antisémitisme aux abords de l'école.
"DES SIMILITUDES"
Une arme du même calibre 11.43 utilisé pour l'assassinat des militaires et une deuxième de petit calibre ont été utilisées. Une dizaine de douilles ont été retrouvées sur place, mais le procureur refuse de dire si l'une d'entre elles a également servi dans le meurtre de militaires. "Il est trop tôt pour établir un lien mais des éléments existent", a dit Michel Valet.
Le président Nicolas Sarkozy, qui s'est rendu sur place, en compagnie de Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France, a demandé une minute de silence dans toutes les écoles de France mardi.
"Nous sommes interpellés par la similitude du mode opératoire dans le drame d'aujourd'hui et dans ceux de la semaine dernière, même s'il faut attendre d'avoir des éléments plus précis de la police scientifique pour confirmer cette hypothèse", a déclaré le chef de l'Etat.
Il a fait remarquer qu'un des militaires tués était antillais, les autres étant d'origine maghrébine.
Le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, a annoncé qu'il se rendrait aussi sur le lieu de la fusillade, qui a mis la campagne électorale entre parenthèses.
"Cet acte, dont le caractère antisémite est aussi évident qu'abject, frappe des familles dans ce qu'elles ont de plus cher, leurs enfants, et endeuille toute la Nation", a-t-il dit.
La candidate du Front national, Marine Le Pen, a présenté dans un communiqué ses condoléances aux familles des victimes et estimé qu'il semblait "que le mode opératoire soit le même que celui utilisé à Montauban à l'encontre de nos militaires".
LA COMMUNAUTÉ JUIVE SOUS LE CHOC
"Je suis bouleversé", a déclaré à Reuters Moshe Lewin, porte-parole du Grand Rabbin de France. "(La communauté juive) est sous le choc, elle ne réalise pas encore. Toute la communauté juive est en deuil."
L'Union des étudiants juifs de France s'est dite "choquée et consternée". Elle souligne que "pour la première fois depuis plus de 50 ans, on assiste au meurtre d'enfants juifs".
A Jérusalem, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a dit son émotion.
"Nous sommes grandement choqués par les informations venant de Toulouse et nous faisons confiance aux autorités françaises pour résoudre ce crime et traduire les responsables en justice", a-t-il déclaré.
Une cinquantaine de policiers sont déjà mobilisés sur les meurtres de militaires tous commis par un homme circulant à scooter et portant un casque à visière.
Lors du premier meurtre de Toulouse, la victime a été attirée dans un piège avec un rendez-vous pour la vente d'une moto. A Montauban, l'assassin a ouvert le feu sur un groupe de militaires regroupés autour d'un distributeur de billets.
Un autre soldat du 17e régiment du génie parachutiste a été grièvement blessé lors de la fusillade de Montauban, jeudi, et son pronostic vital est engagé.
Aucune hypothèse n'est privilégiée dans ces crimes, mais le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a déclaré qu'était notamment envisagée celle d'un tueur isolé.
Une femme disant avoir aperçu le visage du tueur, et y avoir remarqué une cicatrice ou un tatouage, a été entendue dimanche.
La police dispose en outre d'enregistrements de caméras de vidéosurveillance montrant l'homme fuyant à scooter après les meurtres de militaires.
Lepoint.fr