Un légionnaire français a été « tué au combat » lundi 4 mai, lors d’une opération de lutte contre les groupes armés djihadistes au Mali, a indiqué la présidence française, confirmant ainsi le deuxième décès en quatre jours [dans les rangs de la force française Barkhane au Sahel]url:https://www.nouvelobs.com/monde/20200202.OBS24267/face-aux-djihadistes-du-sahel-la-france-renforce-l-operation-barkhane-a-plus-de-5-000-hommes.html .
Le soldat appartenait au 1er régiment étranger de cavalerie de Carpiagne (Bouches-du-Rhône). Son décès porte à 43 le nombre de militaires français tués au Sahel depuis le début de l’intervention française en 2013, selon un comptage effectué à partir de chiffres publiés par l’état-major.
Il était engagé « dans une action de harcèlement zonal » et « de ratissage contre les groupes armés terroristes » selon un communiqué de l’état-major des armées.
« Prise à partie à courte distance, l’unité de tête a riposté et a mis hors de combat deux djihadistes. Au cours de cette action de feu, le 1re classe Kévin Clément, embarqué à bord d’un véhicule blindé léger, a été grièvement blessé par un tir ennemi », a-t-il précisé.
Touché à la tête, « il a été évacué par hélicoptère vers l’antenne chirurgicale de Gao (nord), où son décès a été constaté ».
L’état-major a précisé que l’intervention d’un drone Reaper avait ensuite « permis de constater que le sous-groupement tactique avait été engagé dans un combat de rencontre avec des éléments terroristes isolés ».
Un « lourd tribut »
Ces dernières semaines, l’armée française a multiplié les offensives au Sahel, en particulier dans la zone dite des « trois frontières » entre Mali, Niger et Burkina Faso, revendiquant la « neutralisation » de plusieurs dizaines de djihadistes au total depuis le début de l’année.
Le président Emmanuel Macron « s’incline avec un profond respect devant le sacrifice du soldat », a indiqué le communiqué du palais présidentiel de l’Elysée. « Il tient à exprimer à nouveau son entière confiance aux militaires français déployés au Sahel » ainsi que le « soutien de la France aux pays du G5 Sahel » (Mali, Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso).
« Ce lourd tribut payé par la Légion étrangère n’entame ni sa détermination ni son efficacité. Elle poursuit sa mission, à la manière de ses Anciens », a indiqué pour sa part la ministre des Armées Florence Parly.
« Aux côtés de leurs frères d’armes français, européens et sahéliens, la lutte contre le terrorisme continue », a-t-elle ajouté dans un communiqué distinct, en adressant ses « condoléances » à la famille et aux proches du légionnaire.
Un sommet du G5 Sahel à Pau (sud-ouest), en janvier, avait permis aux protagonistes de réitérer leur détermination à poursuivre le combat. La force Barkhane « maintient une très forte pression sur les groupes armés terroristes qui, s’ils restent dangereux, ont été durement frappés par les opérations militaires de Barkhane et des forces partenaires », a répété à cet égard l’état-major lundi soir.
L'Obs avec AFP