Tous sont partis du constat que les immigrés venus travailler en France dans les années 1960 se trouvaient souvent livrés à eux-mêmes, une fois à la retraite. Déracinés, ils n'envisagent pas de repartir dans leur pays d'origine. Et comme Mohamed, ancien ouvrier maçon, beaucoup ne savent ni lire ni écrire. Ils peinent dans leurs démarches administratives. « Je suis vraiment content d'avoir découvert cette association, explique cet habitant du quartier. Avant c'était la débrouille. Il m'est arrivé de payer 30 à 40 euros pour faire rédiger des papiers. Comment faire autrement lorsque personne ne peut nous aider ? » Hellis, Algérien de 63 ans marié à une Française, acquiesce : « Beaucoup n'osent pas aller voir les assistantes sociales. Je pense que le café va avoir du succès. »
A Paris, deux cafés sociaux fonctionnent déjà très bien. « La différence, insiste Solange Korrichi, présidente de l'association L'Olivier des sages, c'est que nous accueillons les personnes de tous horizons - pour éviter le communautarisme - et favorisons la mixité. » Des ateliers consacrés au devoir de mémoire sont aussi prévus. Solange Korrichi envisage déjà d'ouvrir d'autres K-fés à Villeurbanne, Saint-Fons ou encore Vénissieux. Selon une étude de l'Insee de 2006, plus de 963 000 immigrés retraités ou préretraités vivent en France. W
Carole Bianchi 20mn
A Paris, deux cafés sociaux fonctionnent déjà très bien. « La différence, insiste Solange Korrichi, présidente de l'association L'Olivier des sages, c'est que nous accueillons les personnes de tous horizons - pour éviter le communautarisme - et favorisons la mixité. » Des ateliers consacrés au devoir de mémoire sont aussi prévus. Solange Korrichi envisage déjà d'ouvrir d'autres K-fés à Villeurbanne, Saint-Fons ou encore Vénissieux. Selon une étude de l'Insee de 2006, plus de 963 000 immigrés retraités ou préretraités vivent en France. W
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