De notre correspondant à Londres
Habitué des provocations, lord Ahmed détonne dans l'ambiance très distinguée de la Chambre des lords britannique. Ce parlementaire atypique vient d'être suspendu du Parti travailliste pour un nouveau dérapage. «Je suis prêt à lever 10 millions de livres, même si je dois mendier, pour faire en sorte que George Bush et Tony Blair soient traduits en justice pour leurs crimes de guerre en Irak et en Afghanistan», a-t-il lancé lors d'une conférence au Pakistan.
Il réagissait à l'annonce par les États-Unis d'une récompense pour la capture du chef présumé du groupe islamiste Lshakar-e-Taiba, recherché pour les attaques terroristes de 2008 à Bombay qui ont fait 166 morts. Sa déclaration a enflammé le réseau social Twitter le week-end dernier, provoquant la décision du parti dans l'attente des conclusions d'une enquête.
«S'ils sont exacts, nous condamnons vigoureusement ces propos totalement inacceptables», a réagi un porte-parole du Parti travailliste. Interrogé, lord Ahmed a tenté de se justifier. «Je n'ai pas offert de récompense, a-t-il affirmé. J'ai dit qu'il y avait eu des crimes de guerre commis en Irak et en Afghanistan. George Bush et Tony Blair ont été impliqués dans des guerres illégales et devraient être traduits en justice.»
Âgé de 53 ans, Nazir Ahmed est né dans le Cachemire pakistanais avant d'émigrer en Grande-Bretagne, à 7 ans, avec sa famille dans le Yorkshire, où il a grandi et s'est formé sur les bancs de l'université de Shefield. Après avoir vendu du poisson sur des marchés, il devient patron d'une chaîne de fish and chips. Militant travailliste dès 18 ans, il s'engage dans la vie politique et syndicale, est élu au conseil municipal de sa ville, Rotherham.
Il a prêté serment sur le Coran
«C'était un très bon orateur, se souvient Denis MacShane, ancien ministre travailliste. Malgré ses origines, il s'exprimait avec un fort accent du nord de l'Angleterre. C'était un militant du Labour à la carrière prometteuse quand Tony Blair a cherché à introduire de la diversité dans la Chambre des lords.»
En 1998, Nazir Ahmed est anobli baron Ahmed De Rotherham, premier lord musulman de l'histoire et, à 40 ans, l'un des plus jeunes pairs d'Angleterre. Il prête serment sur le Coran.
Défenseur de l'islam et de la cause cachemirie, il s'est impliqué dans de nombreuses causes au Pakistan, au Soudan ou en Libye où il a tenté l'an dernier une mission de paix avant la chute de Kadhafi. Il s'est vigoureusement opposé aux interventions militaires en Irak et en Afghanistan et s'est illustré dans plusieurs controverses, notamment lorsqu'il a critiqué l'anoblissement de Salman Rushdie par Tony Blair, clamant que l'écrivain avait du sang sur les mains.
Père de trois enfants, il s'est aussi mobilisé contre les mariages forcés ou le port du niqab. Il a aussi défrayé la chronique judiciaire lors de sa condamnation en 2008 à douze semaines de prison pour avoir été impliqué dans un accident de la route mortel.
Dans une première version de cet article, nous avons indiqué par erreur que Nazir Ahmed avait promis une récompense pour la capture du président américain Barack Obama. Nous vous prions de bien vouloir nous en excuser.
Habitué des provocations, lord Ahmed détonne dans l'ambiance très distinguée de la Chambre des lords britannique. Ce parlementaire atypique vient d'être suspendu du Parti travailliste pour un nouveau dérapage. «Je suis prêt à lever 10 millions de livres, même si je dois mendier, pour faire en sorte que George Bush et Tony Blair soient traduits en justice pour leurs crimes de guerre en Irak et en Afghanistan», a-t-il lancé lors d'une conférence au Pakistan.
Il réagissait à l'annonce par les États-Unis d'une récompense pour la capture du chef présumé du groupe islamiste Lshakar-e-Taiba, recherché pour les attaques terroristes de 2008 à Bombay qui ont fait 166 morts. Sa déclaration a enflammé le réseau social Twitter le week-end dernier, provoquant la décision du parti dans l'attente des conclusions d'une enquête.
«S'ils sont exacts, nous condamnons vigoureusement ces propos totalement inacceptables», a réagi un porte-parole du Parti travailliste. Interrogé, lord Ahmed a tenté de se justifier. «Je n'ai pas offert de récompense, a-t-il affirmé. J'ai dit qu'il y avait eu des crimes de guerre commis en Irak et en Afghanistan. George Bush et Tony Blair ont été impliqués dans des guerres illégales et devraient être traduits en justice.»
Âgé de 53 ans, Nazir Ahmed est né dans le Cachemire pakistanais avant d'émigrer en Grande-Bretagne, à 7 ans, avec sa famille dans le Yorkshire, où il a grandi et s'est formé sur les bancs de l'université de Shefield. Après avoir vendu du poisson sur des marchés, il devient patron d'une chaîne de fish and chips. Militant travailliste dès 18 ans, il s'engage dans la vie politique et syndicale, est élu au conseil municipal de sa ville, Rotherham.
Il a prêté serment sur le Coran
«C'était un très bon orateur, se souvient Denis MacShane, ancien ministre travailliste. Malgré ses origines, il s'exprimait avec un fort accent du nord de l'Angleterre. C'était un militant du Labour à la carrière prometteuse quand Tony Blair a cherché à introduire de la diversité dans la Chambre des lords.»
En 1998, Nazir Ahmed est anobli baron Ahmed De Rotherham, premier lord musulman de l'histoire et, à 40 ans, l'un des plus jeunes pairs d'Angleterre. Il prête serment sur le Coran.
Défenseur de l'islam et de la cause cachemirie, il s'est impliqué dans de nombreuses causes au Pakistan, au Soudan ou en Libye où il a tenté l'an dernier une mission de paix avant la chute de Kadhafi. Il s'est vigoureusement opposé aux interventions militaires en Irak et en Afghanistan et s'est illustré dans plusieurs controverses, notamment lorsqu'il a critiqué l'anoblissement de Salman Rushdie par Tony Blair, clamant que l'écrivain avait du sang sur les mains.
Père de trois enfants, il s'est aussi mobilisé contre les mariages forcés ou le port du niqab. Il a aussi défrayé la chronique judiciaire lors de sa condamnation en 2008 à douze semaines de prison pour avoir été impliqué dans un accident de la route mortel.
Dans une première version de cet article, nous avons indiqué par erreur que Nazir Ahmed avait promis une récompense pour la capture du président américain Barack Obama. Nous vous prions de bien vouloir nous en excuser.