C'est une nouvelle pièce du puzzle de l'évolution de l'homme que viennent de débusquer des chercheurs du Muséum d'histoire naturelle de Cleveland aux États-Unis. Un fossile partiel de pied découvert en février 2009 près de la localité de Burtele en Éthiopie semble appartenir à un hominidé encore inconnu. Un de plus, direz-vous... Mais ce n'est pas tout ! En datant ces ossements, les scientifiques ont constaté que l'individu étrange auquel appartenait le pied, nom de code BRT-VP-2/73, avait vécu il y a environ 3,4 millions d'années, dans cette région des Afars, en même temps que la célèbre représentante des Australopithecus afarensis, Lucy.
Si ces cousins-là se sont croisés, il y a fort à parier qu'ils se sont observés avec un certain étonnement... Alors qu'Australopithecus afarensis était déjà campée sur ses deux pieds munis de cinq orteils, BRT-VP-2/73, lui, possédait encore des pouces en guise de gros orteils, lui permettant de saisir les branches des arbres pour mieux y grimper, comme les grands singes d'aujourd'hui. Or, jusqu'ici, le dernier hominidé arboricole découvert, Ardipithecus ramidus, datait de 4,4 millions d'années. Cette découverte suggère donc que nos ancêtres ont continué de vivre dans les arbres bien plus longtemps que ce que l'on pensait.
Plus habile dans les branches que sur le sol
Pour autant, les chercheurs, qui ont rendu compte de leurs travaux dans la revue Nature, pensent que le nouveau venu était également capable de se déplacer en se tenant debout sur ses jambes. C'est du moins ce que suggèrent la morphologie de son pied et, surtout, la forme singulière de ses articulations. Cela dit, cet hominidé devait être plus habile dans les branches que sur le sol, et sa démarche bien moins gracieuse que celle de Lucy.
Pour l'heure, difficile d'en dire plus, car, sans crâne ni dent, l'identité de ce nouvel ancêtre - ni Australopithecus afarensis, ni Ardipithecus ramidus - ne pourra pas être clairement établie. Il nous en dit toutefois un peu plus sur la manière dont la bipédie s'est finalement imposée. Sans doute plus progressivement que ce que l'on avait imaginé...
Par Chloé Durand-Parenti
Le Point.fr
Si ces cousins-là se sont croisés, il y a fort à parier qu'ils se sont observés avec un certain étonnement... Alors qu'Australopithecus afarensis était déjà campée sur ses deux pieds munis de cinq orteils, BRT-VP-2/73, lui, possédait encore des pouces en guise de gros orteils, lui permettant de saisir les branches des arbres pour mieux y grimper, comme les grands singes d'aujourd'hui. Or, jusqu'ici, le dernier hominidé arboricole découvert, Ardipithecus ramidus, datait de 4,4 millions d'années. Cette découverte suggère donc que nos ancêtres ont continué de vivre dans les arbres bien plus longtemps que ce que l'on pensait.
Plus habile dans les branches que sur le sol
Pour autant, les chercheurs, qui ont rendu compte de leurs travaux dans la revue Nature, pensent que le nouveau venu était également capable de se déplacer en se tenant debout sur ses jambes. C'est du moins ce que suggèrent la morphologie de son pied et, surtout, la forme singulière de ses articulations. Cela dit, cet hominidé devait être plus habile dans les branches que sur le sol, et sa démarche bien moins gracieuse que celle de Lucy.
Pour l'heure, difficile d'en dire plus, car, sans crâne ni dent, l'identité de ce nouvel ancêtre - ni Australopithecus afarensis, ni Ardipithecus ramidus - ne pourra pas être clairement établie. Il nous en dit toutefois un peu plus sur la manière dont la bipédie s'est finalement imposée. Sans doute plus progressivement que ce que l'on avait imaginé...
Par Chloé Durand-Parenti
Le Point.fr