L’auteur nous relate en vers libres sa relation profonde avec sa mère emportée dans l’au-delà supérieur. Cette mère complice et attentionnée, morte à la fleur de l’âge. Dans un monologue ponctué de cris, de pleurs, de larmes, de souffrances et de joies, il nous entraîne au tréfonds de son âme meurtrie et blessée. Emporté par les tumultueuses vagues de solitude de l’océan terrestre, il médite, soliloque, dialogue, communique, échange avec l’esprit vivant de sa mère dans l’autel de son cœur. Une forme de relation médiumnique que l’auteur chagriné entretient avec cette âme immortelle. Dans ce tête-à-tête invisible avec celle qui incarne l’arbre de vie, Dame DIOP symbolisant la fleur nous livre ouvertement ses pensées, ses sentiments, ses passions, ses rêves depuis l’aube de sa vie dans la ville de Rufisque jusqu’à la métropole.
Un style limpide
C’est un recueil poétique dual qui synthétise sa vie d’alors et celle d’aujourd’hui en terre française. D’où l’étonnant et atypique titre : « les rêves de la fleur suivis du regard d’un homme émotif ».A la lecture minutieuse de l’ouvrage, un sentiment unique se dégage de ce florilège, écrit dans un style simple, limpide et agréable à lire: un poète africain est né dans le sillage de Senghor et dans la sublime pensée poétique de Verlaine.
" Un poète est né
Hommage à Senghor
Chantre de la Négritude
Et gloire à Verlaine
Prince des poètes
Dans la versification libre
L'Afrique chante
L'arbre depuis l'au-delà supérieur
Savoure la victoire
De sa plus belle fleur épanouie
Qu'elle a tant aimée
Et présageait l'avenir radieux
Déjà à la métropole
comme un messager
De la nature
Et du temps qui passe".
L’auteur né écrit, d’emblée, « Le réveil » (p.25) en pensant à l’arbre rayonnant:
Nous sommes seuls
L’arbre, fleuri, parfumé
Tomba au milieu du printemps,
Aux premières lueurs
Du jour.
Un style limpide
C’est un recueil poétique dual qui synthétise sa vie d’alors et celle d’aujourd’hui en terre française. D’où l’étonnant et atypique titre : « les rêves de la fleur suivis du regard d’un homme émotif ».A la lecture minutieuse de l’ouvrage, un sentiment unique se dégage de ce florilège, écrit dans un style simple, limpide et agréable à lire: un poète africain est né dans le sillage de Senghor et dans la sublime pensée poétique de Verlaine.
" Un poète est né
Hommage à Senghor
Chantre de la Négritude
Et gloire à Verlaine
Prince des poètes
Dans la versification libre
L'Afrique chante
L'arbre depuis l'au-delà supérieur
Savoure la victoire
De sa plus belle fleur épanouie
Qu'elle a tant aimée
Et présageait l'avenir radieux
Déjà à la métropole
comme un messager
De la nature
Et du temps qui passe".
L’auteur né écrit, d’emblée, « Le réveil » (p.25) en pensant à l’arbre rayonnant:
Nous sommes seuls
L’arbre, fleuri, parfumé
Tomba au milieu du printemps,
Aux premières lueurs
Du jour.
L’œil du Maître
L’éminent professeur Marc Marti résume l’œuvre achevée de son disciple en ces termes : « les rêves de la fleur disent la simplicité, les sentiments, l’amitié, l’amour, la douleur, la peur ». Et de poursuivre : « le naturel des images nous fait revenir aux origines…la fleur a grandi. Elle devient politique, elle s’éloigne de l’arbre. Le monde de la matrice s’efface et laisse quelques nostalgies, des parfums » (p.10).
«Le regard d’un jeune homme émotif continue le voyage. La fleur a laissé la place au « je »… Les poèmes disent le souvenir de ce qui fait mûrir » (p.10). Dame DIOP, en foulant la mère patrie, découvre avec son regard africain l’âme de la citée phocéenne (p.116) et la beauté de Nissa la Bella (p.117). Les vers d‘hier imbibés de sève de l’arbre renaissant laissent la place aux envolées politiques et sociales, orientées par un engagement intellectuel pour combattre l’injustice sociale. La tendre nostalgie se mêle à la douleur du deuil d’hier. L’exil envahit sa création poétique et le claquemure dans une nouvelle vie estudiantine jonchée de joie, de doute, de peur et d’incertitude aussi. Le jeune émotif s’éloigne de l’ancien univers constellé d’étoiles de rêves et jalonné de sublime source d’inspiration profonde. L’auteur cesse d’être en syntonie avec l’entité maternelle dans sa rêverie éprise. Dans cette métamorphose ou changement de prisme éclairant l’âme de la fleur, le professeur conclut:« son identité et ses passions se révèlent à lui-même et au lecteur » (p.11). Comme la mue…l’arbre a donné ses racines, sa sève, ses fleurs. Les fruits ont généré d’autres plantes et d’autres fleurs…Tel est le sens profond de la vie du donner et de recevoir…et surtout de la vision idéale de naître et devenir soi-même. Dans l’identification et l’affirmation.
La voix d’une amie
Mais l’œuvre méditative de Dame DIOP est aussi une thérapie et une libération totale de l’âme éplorée, frappée par une douloureuse épreuve de séparation avec sa mère. Celle qui représentait tout, qui symbolisait tout et idéalisait tout. A ce propos son amie souligne fort justement : « Je comprends ce besoin d’écriture comme exutoire à un profond traumatisme que fût le décès de ta maman et je ne peux que le saluer. J’espère sincèrement que cette “thérapie” fût libératrice pour toi et que ce deuil si douloureux a pu s’achever. En attendant cette publication, bravo pour le courage d’avoir couché sur papier les plus intimes ressentis de cette pénible épreuve ».
Dans le même ordre d’idées, j’ajoute sans ambages: « Bravo! Dame DIOP. Vous êtes incontestablement l'héritier poétique de Senghor. Veuillez continuer à fleurir en pensant à votre arbre d’amour infini et d'inspiration incommensurable. Que tous les baobabs et sages d’Afrique vous aident dans cette gigantesque œuvre de création poétique. Une porte lumineuse vient d'être ouverte par le biais de ce joli récit venu des recoins insondables des régions lointaines et mystérieuses de votre monde, de votre rêve intérieur. C'est un ouvrage de régénération et de rénovation rédemptrice. Un antidote et un baume qui guérissent vos affres, vos souffrances, vos douleurs et vos peines invisibles exprimées, ressenties, vécues en l’absence de celle qui a été et restera à tout jamais votre source intarissable: votre tendre et aimable mère déjà de l'autre coté de la rivière éternelle...».
Yves Mâkodia Mantséka
http://blog.ifrance.com/yvesnkodia
(1) Dame DIOP : « Les rêves de la fleur suivis du Regard d’un jeune homme émotif» Edition EDI LIVRE, Paris, 2010, pages 164 ; prix 15,00 euros.
(2) Lien du livre : http://www.edilivre.com/doc/20343
(3) Dame DIOP est doctorant au laboratoire du CIRCPLES, Université de Nice Sophia-Antipolis
L’éminent professeur Marc Marti résume l’œuvre achevée de son disciple en ces termes : « les rêves de la fleur disent la simplicité, les sentiments, l’amitié, l’amour, la douleur, la peur ». Et de poursuivre : « le naturel des images nous fait revenir aux origines…la fleur a grandi. Elle devient politique, elle s’éloigne de l’arbre. Le monde de la matrice s’efface et laisse quelques nostalgies, des parfums » (p.10).
«Le regard d’un jeune homme émotif continue le voyage. La fleur a laissé la place au « je »… Les poèmes disent le souvenir de ce qui fait mûrir » (p.10). Dame DIOP, en foulant la mère patrie, découvre avec son regard africain l’âme de la citée phocéenne (p.116) et la beauté de Nissa la Bella (p.117). Les vers d‘hier imbibés de sève de l’arbre renaissant laissent la place aux envolées politiques et sociales, orientées par un engagement intellectuel pour combattre l’injustice sociale. La tendre nostalgie se mêle à la douleur du deuil d’hier. L’exil envahit sa création poétique et le claquemure dans une nouvelle vie estudiantine jonchée de joie, de doute, de peur et d’incertitude aussi. Le jeune émotif s’éloigne de l’ancien univers constellé d’étoiles de rêves et jalonné de sublime source d’inspiration profonde. L’auteur cesse d’être en syntonie avec l’entité maternelle dans sa rêverie éprise. Dans cette métamorphose ou changement de prisme éclairant l’âme de la fleur, le professeur conclut:« son identité et ses passions se révèlent à lui-même et au lecteur » (p.11). Comme la mue…l’arbre a donné ses racines, sa sève, ses fleurs. Les fruits ont généré d’autres plantes et d’autres fleurs…Tel est le sens profond de la vie du donner et de recevoir…et surtout de la vision idéale de naître et devenir soi-même. Dans l’identification et l’affirmation.
La voix d’une amie
Mais l’œuvre méditative de Dame DIOP est aussi une thérapie et une libération totale de l’âme éplorée, frappée par une douloureuse épreuve de séparation avec sa mère. Celle qui représentait tout, qui symbolisait tout et idéalisait tout. A ce propos son amie souligne fort justement : « Je comprends ce besoin d’écriture comme exutoire à un profond traumatisme que fût le décès de ta maman et je ne peux que le saluer. J’espère sincèrement que cette “thérapie” fût libératrice pour toi et que ce deuil si douloureux a pu s’achever. En attendant cette publication, bravo pour le courage d’avoir couché sur papier les plus intimes ressentis de cette pénible épreuve ».
Dans le même ordre d’idées, j’ajoute sans ambages: « Bravo! Dame DIOP. Vous êtes incontestablement l'héritier poétique de Senghor. Veuillez continuer à fleurir en pensant à votre arbre d’amour infini et d'inspiration incommensurable. Que tous les baobabs et sages d’Afrique vous aident dans cette gigantesque œuvre de création poétique. Une porte lumineuse vient d'être ouverte par le biais de ce joli récit venu des recoins insondables des régions lointaines et mystérieuses de votre monde, de votre rêve intérieur. C'est un ouvrage de régénération et de rénovation rédemptrice. Un antidote et un baume qui guérissent vos affres, vos souffrances, vos douleurs et vos peines invisibles exprimées, ressenties, vécues en l’absence de celle qui a été et restera à tout jamais votre source intarissable: votre tendre et aimable mère déjà de l'autre coté de la rivière éternelle...».
Yves Mâkodia Mantséka
http://blog.ifrance.com/yvesnkodia
(1) Dame DIOP : « Les rêves de la fleur suivis du Regard d’un jeune homme émotif» Edition EDI LIVRE, Paris, 2010, pages 164 ; prix 15,00 euros.
(2) Lien du livre : http://www.edilivre.com/doc/20343
(3) Dame DIOP est doctorant au laboratoire du CIRCPLES, Université de Nice Sophia-Antipolis