De notre correspondant à Moscou
Aujourd'hui, Ivan Okhlobystin est prêtre. Il est aussi un comédien célèbre en Russie, qui chaque soir joue le rôle d'un médecin dans la série télévisée Internes. Mais demain, en vertu de la loi libéralisant l'enregistrement des formations politiques, ce petit ludion russe se verrait bien chef d'un parti.
Mercredi 18 avril, Ivan Okhlobystin a annoncé la création de la «Coalition du ciel», dont il aspire à être le «père spirituel». «Notre objectif est de créer un État idéal en agglomérant autour de nous des gens simples qui se lèvent chaque matin pour aller au travail et qui vivent selon les valeurs traditionnelles russes», explique ce père de six enfants qui, en cette semaine de la Pâques orthodoxe, accueille ses visiteurs par cette phrase rituelle: «Christ est ressuscité».
Ivan Okhlobystin refuse de dévoiler le programme économique de son parti. L'homme de foi indique simplement son souhait de redévelopper, «sans recours à la force», l'économie «agraire», tout en réduisant la dépendance de la Russie à l'égard des matières premières. «Notre parti n'a pas l'intention d'imiter les expériences occidentales qui se révèlent inefficaces, mais de s'appuyer sur la tradition russe», précise Vadim Kviatovski, cofondateur de la Coalition du Ciel.
Quatre partis cosaques
Son programme politique se réduit à un vague appel à la «coopération» lancé aux différents partis russes, ainsi qu'à un mot d'ordre: «Apporter un esprit neuf dans la vie politique». La Coalition du ciel devrait être officiellement enregistrée cet été dans cinquante régions, avant de concourir aux prochaines élections locales, notamment dans la région de Moscou.
C'est fin décembre, en pleine vague de contestation, que le président Dmitri Medvedev, avait annoncé un projet de loi visant à simplifier l'enregistrement des formations politiques. Définitivement signé le 4 avril, le texte autorise l'accréditation d'un parti dès lors que celui-ci justifie d'un effectif de 500 membres, contre 40.000 aujourd'hui.
Depuis, le ministère de la Justice a reçu 122 demandes d'autorisation, s'ajoutant aux 21 dossiers déjà présentés l'an dernier. Les intitulés sont souvent exotiques. Ainsi le parti des Dix commandements, qui se veut multiconfessionnel, a pour simple ambition d'imposer en Russie la loi de Moïse, ce qui permettrait, expliquent ses fondateurs, de lutter contre le fléau de la «corruption».
A l'image de la Coalition du ciel, qui se présente comme un parti «impérial traditionaliste», la liste comprend une quinzaine de formations à connotation nationaliste, dont quatre partis cosaques.
Les opposants à Vladimir Poutine, notamment réunis dans le Parti républicain de Vladimir Rijkov, figurent aussi parmi les prétendants. Mais, tout en remplissant les critères légaux, ces derniers ne se font guère d'illusions: leur chemin de croix ne fait que commencer.
Aujourd'hui, Ivan Okhlobystin est prêtre. Il est aussi un comédien célèbre en Russie, qui chaque soir joue le rôle d'un médecin dans la série télévisée Internes. Mais demain, en vertu de la loi libéralisant l'enregistrement des formations politiques, ce petit ludion russe se verrait bien chef d'un parti.
Mercredi 18 avril, Ivan Okhlobystin a annoncé la création de la «Coalition du ciel», dont il aspire à être le «père spirituel». «Notre objectif est de créer un État idéal en agglomérant autour de nous des gens simples qui se lèvent chaque matin pour aller au travail et qui vivent selon les valeurs traditionnelles russes», explique ce père de six enfants qui, en cette semaine de la Pâques orthodoxe, accueille ses visiteurs par cette phrase rituelle: «Christ est ressuscité».
Ivan Okhlobystin refuse de dévoiler le programme économique de son parti. L'homme de foi indique simplement son souhait de redévelopper, «sans recours à la force», l'économie «agraire», tout en réduisant la dépendance de la Russie à l'égard des matières premières. «Notre parti n'a pas l'intention d'imiter les expériences occidentales qui se révèlent inefficaces, mais de s'appuyer sur la tradition russe», précise Vadim Kviatovski, cofondateur de la Coalition du Ciel.
Quatre partis cosaques
Son programme politique se réduit à un vague appel à la «coopération» lancé aux différents partis russes, ainsi qu'à un mot d'ordre: «Apporter un esprit neuf dans la vie politique». La Coalition du ciel devrait être officiellement enregistrée cet été dans cinquante régions, avant de concourir aux prochaines élections locales, notamment dans la région de Moscou.
C'est fin décembre, en pleine vague de contestation, que le président Dmitri Medvedev, avait annoncé un projet de loi visant à simplifier l'enregistrement des formations politiques. Définitivement signé le 4 avril, le texte autorise l'accréditation d'un parti dès lors que celui-ci justifie d'un effectif de 500 membres, contre 40.000 aujourd'hui.
Depuis, le ministère de la Justice a reçu 122 demandes d'autorisation, s'ajoutant aux 21 dossiers déjà présentés l'an dernier. Les intitulés sont souvent exotiques. Ainsi le parti des Dix commandements, qui se veut multiconfessionnel, a pour simple ambition d'imposer en Russie la loi de Moïse, ce qui permettrait, expliquent ses fondateurs, de lutter contre le fléau de la «corruption».
A l'image de la Coalition du ciel, qui se présente comme un parti «impérial traditionaliste», la liste comprend une quinzaine de formations à connotation nationaliste, dont quatre partis cosaques.
Les opposants à Vladimir Poutine, notamment réunis dans le Parti républicain de Vladimir Rijkov, figurent aussi parmi les prétendants. Mais, tout en remplissant les critères légaux, ces derniers ne se font guère d'illusions: leur chemin de croix ne fait que commencer.