Deux ans d'enquête, d'infiltration et de traque numérique auront été nécessaires à ce vaste coup de filet. Le FBI a annoncé, mardi, avoir arrêté simultanément 24 pirates informatiques dans 13 pays, «de New York à la Norvège en passant par le Japon et l'Australie» en traversant l'Allemagne et le Royaume-Uni. Au moins quatre autres sont toujours activement recherchés. Âgés de 18 à 25 ans, ils sont tous accusés de trafic de données bancaires et risquent jusqu'à 40 ans de prison pour fraude informatique et escroquerie.
L'opération policière aurait permis d'éviter à 411.000 détenteurs de cartes piratées un préjudice total estimé à 205 millions de dollars. L'un des suspects, Mir Islam, connu sur Internet sous le pseudonyme de «Josh le Dieu», a été accusé à lui seul de trafic de numéros volés sur 50.000 cartes de crédit. Le FBI n'a pas donné de détails sur le modus operandi des pirates.
Pour mener à bien son opération «Card shop», le FBI a notamment mis en ligne un faux forum de pirates dans lequel les suspects venaient échanger des informations et vendre au plus offrant les données volées. Les «Feds» espionnaient toutes les discussions et relevaient les adresses IP des participants. Ce sont ces dernières qui ont permis, entre autres, de remonter jusqu'aux criminels présumés.
Un marché de plusieurs milliards de dollars par an
«Les arrestations de ce jour ont causé des perturbations importantes à l'économie souterraine et rappellent que les adresses IP masquées et les forums informatiques privés ne mettent pas les criminels à l'abri», s'enorgueillit le FBI. Selon le procureur fédéral de Manhattan, Preet Bharara, il s'agit de «la plus vaste opération de police coordonnée au niveau mondial jamais connue, en ce qui concerne les crimes impliquant des cartes de crédit», c'est-à-dire le trafic de données bancaires par Internet qui représente un «marché» de plusieurs milliards de dollars par an.
Parallèlement, les sociétés de cybersécurité Guardian Analytics et McAfee ont révélé le même jour, mardi, qu'une vague d'attaques visant des banques américaines, européennes et latino-américaines, avait permis à ses auteurs de récupérer au moins 80 millions de dollars. Les méthodes «sophistiquées» mises en œuvre visent un pécule total pouvant atteindre les 2,5 milliards de dollars! «Au moment où notre étude est publiée, nous travaillons activement avec les forces de l'ordre pour mettre un terme à ces attaques», soulignent les deux entreprises. Ces cyberattaques touchent essentiellement des comptes en banque européens «très fournis» dont les pirates font migrer des sommes d'au moins 100.000 euros vers l'Amérique latine puis les États-Unis via des comptes professionnels factices.
Par lefigaro.fr
L'opération policière aurait permis d'éviter à 411.000 détenteurs de cartes piratées un préjudice total estimé à 205 millions de dollars. L'un des suspects, Mir Islam, connu sur Internet sous le pseudonyme de «Josh le Dieu», a été accusé à lui seul de trafic de numéros volés sur 50.000 cartes de crédit. Le FBI n'a pas donné de détails sur le modus operandi des pirates.
Pour mener à bien son opération «Card shop», le FBI a notamment mis en ligne un faux forum de pirates dans lequel les suspects venaient échanger des informations et vendre au plus offrant les données volées. Les «Feds» espionnaient toutes les discussions et relevaient les adresses IP des participants. Ce sont ces dernières qui ont permis, entre autres, de remonter jusqu'aux criminels présumés.
Un marché de plusieurs milliards de dollars par an
«Les arrestations de ce jour ont causé des perturbations importantes à l'économie souterraine et rappellent que les adresses IP masquées et les forums informatiques privés ne mettent pas les criminels à l'abri», s'enorgueillit le FBI. Selon le procureur fédéral de Manhattan, Preet Bharara, il s'agit de «la plus vaste opération de police coordonnée au niveau mondial jamais connue, en ce qui concerne les crimes impliquant des cartes de crédit», c'est-à-dire le trafic de données bancaires par Internet qui représente un «marché» de plusieurs milliards de dollars par an.
Parallèlement, les sociétés de cybersécurité Guardian Analytics et McAfee ont révélé le même jour, mardi, qu'une vague d'attaques visant des banques américaines, européennes et latino-américaines, avait permis à ses auteurs de récupérer au moins 80 millions de dollars. Les méthodes «sophistiquées» mises en œuvre visent un pécule total pouvant atteindre les 2,5 milliards de dollars! «Au moment où notre étude est publiée, nous travaillons activement avec les forces de l'ordre pour mettre un terme à ces attaques», soulignent les deux entreprises. Ces cyberattaques touchent essentiellement des comptes en banque européens «très fournis» dont les pirates font migrer des sommes d'au moins 100.000 euros vers l'Amérique latine puis les États-Unis via des comptes professionnels factices.
Par lefigaro.fr