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Un secteur touristique performant, porté par la richesse culturelle, l’ingéniosité de ses artisans et l’écotourisme : La vision de Diomaye Président

Le volet du secteur touristique et sa chaîne de valeurs, sont aussi des poumons forts de l’économie sénégalaise. La Coalition Diomaye Président consciente de son poids, a dressé ses priorités pour un secteur touristique performant, porté par la richesse culturelle, l’ingéniosité de nos artisans et l’écotourisme. En cinq leviers, voici ce que dévoile leur programme….


Rédigé par leral.net le Vendredi 22 Mars 2024 à 16:05 | | 0 commentaire(s)|

Tourisme, culture, artisanat, sport, environnement

Le tourisme est un secteur névralgique et véritable moteur de l’économie sénégalaise. Avec 718 km de littoral, un patrimoine culturel riche et des écosystèmes exceptionnels, nous disposons d’un potentiel touristique énorme. Cependant, ces dernières années ont été marquées par un ralentissement de l’activité touristique, avec comme corollaire, une perte d’emplois et la baisse des recettes.

Ainsi, il est d’une nécessité impérieuse de relancer l’activité touristique autour de notre richesse culturelle, de la beauté de nos écosystèmes et de l’ingéniosité de nos artisans.

1 - Le développement d’une pédagogie educative autour des valeurs locales et a la SOCI

Nous promouvrons un tourisme intégré et ancré dans les terroirs et leurs réalités sociologiques par :
Le renforcement du respect des espaces publics (parcs, plage, littoral, etc.) ;
La préservation des populations autochtones face aux chocs culturels et la favorisation de l’interculturalité conviviale ;

L’inclusion de la culture touristique dès le bas âge dans les curricula (principes éthiques, sociabilité, hygiène et respect de l’environnement dans le cercle familial et à école), en collaboration avec les institutions d’enseignement supérieur, d’éducation et de formation ;

Le renforcement des compétences des collectivités locales dans la gestion touristique de leurs terroirs.

2 - Le développement du micro-tourisme sur toute l’étendue du territoire national

Nous mettrons en œuvre de nouveaux plans touristiques, articulés autour des niches vitales à l’économie nationale (pétrole et gaz) et nous élaborerons des projets et programmes de provincialisation ou de « thématisation » du tourisme, avec une cartographie des anciens royaumes et patrimoines naturels du Sénégal par :

La création de huit (08) FESOT (Fédérations de Syndicats et Offices de Tourisme), pour accompagner les programmes, notamment sur l’identification des patrimoines et emblèmes des 8 provinces touristiques autour desquels s’articuleront un plan d’aménagement des sites, notamment sensibles (plages, plans d’eau et littoraux) ;

Le développement du tourisme artisanal afin de replacer l’art au cœur de l’attractivité touristique et la création d’académies des arts touristiques ;
Le lancement d’un programme de certification et de labellisation des produits et services touristiques des terroirs, autour d’un plan de marketing et de promotion.

3 - La redynamisation du tourisme balnéaire, religieux et d’affaire

Nous valoriserons nos 700 kms de côtes et nos nombreux plans d’eau (fleuves Casamance et Sénégal, Lacs rose, de Guiers etc.) via le balnéaire, l’écotourisme ;

Nous développerons un hub aérien et sanitaire par la création de quatre (04) cliniques mixtes spécialisées (HMS – Hôtels Médicaux Spécialisés) à Dakar, Saint-Louis, Mbour et Ziguinchor.

Nous développerons l’agrotourisme, l’E-tourisme et le tourisme religieux par :
La mise en place de fermes FAGROE (fermes agroécotouristique) ;
Le lancement de deux programmes phares :

PPTR (Programme spécial de Promotion du Tourisme Religieux) : ce programme mobilisera un investissement de base, qui viendrait des foyers religieux cibles par le biais des contributions de masse des fidèles. Le secteur touristique privé travaillera ensuite à mettre en œuvre cette attractivité, selon les opportunités commerciales qui s’offriront ;

PHRAS (Programme de Hub Régional Aérien au Sénégal) : c’est un programme inter-Etats très ambitieux, qui nécessitera en priorité des quotes-parts négociées et l’engagement du secteur privé sous-régional avec l’appui des banques régionales de développement comme la Banque Africaine de Développement.

4 - La valorisation du patrimoine national, de la création artistique et littéraire

Nous accompagnerons efficacement les entreprises nationales dans la création, la production, la diffusion et l’archivage des œuvres, par la mise en place de mécanismes de financement et l’actualisation de ceux déjà existants : Fonds pour la Promotion de l’Industrie Cinématographique et Audiovisuelle (FOPICA), Fonds de Développement des Cultures Urbaines (FDCU), Fonds d’Aide à l’Edition, Fonds de soutien aux manifestations culturelles ;

Nous lancerons un grand programme en faveur de la création de contenus culturels numériques, en mettant l’accent, par exemple, d’une part sur les arts graphiques, photographiques et cinématographiques, et d’autre part, sur les musiques traditionnelles et modernes ;

Nous renforcerons les structures décentralisées (centres culturels régionaux), pour une meilleure couverture du territoire national ;

Nous inciterons les collectivités locales à créer des centres socio-culturels dotés des bibliothèques communales et scolaires, sur les fonds de dotation des communes et la coopération ;

Nous encouragerons davantage, en lien avec l’enseignement supérieur, les Unités de Formation et de Recherches (UFR) ayant des sections artistiques et culturelles et accompagnerons le financement de la recherche scientifique, notamment pour les fouilles archéologiques.

5 - L’artisanat un pilier important de notre politique de substitution des importations

Nous adopterons les réformes inscrites dans le programme communautaire de l’UEMOA en matière d’artisanat ;

Nous réviserons les textes statutaires, réglementaires et le cadre législatif qui organisent le secteur de l’artisanat ;

Nous mettrons en place un fonds d’appui du secteur de l’Artisanat (FASA), d’un montant de 5 milliards par an, pour le renforcement des capacités techniques et managériales des acteurs, ainsi que la modernisation des outils de travail et l’innovation ;

Nous intégrerons dans les procédures de la commande publique, l’obligation de faire appel à l’artisanat 100% « made in Sénégal », afin d’augmenter la part de marché des artisans dans la commande publique et de leur permettre de se formaliser ;

Nous fusionnerons les agences intervenant autour du secteur de l’artisanat, comme l’Agence Nationale de la Maison de l’Outil (ANAMO) et l’Agence pour le Développement de l’Artisanat (APDA), et un contrat de performance sera signée avec la nouvelle entité ;

Nous créerons des zones d’activités artisanales (ZODAR), des zones d’exposition et de commercialisation de produits artisanaux (ZECA), dans les 46 départements du pays ;

Nous renforcerons les capacités techniques dans les 120 corps de métiers de l’artisanat par un système de formation, de perfectionnement soutenu et d’apprentissage, pour permettre aux artisans d’être plus compétitifs.