Ce sommet européen est de nouveau placé sous le signe de la crise de la dette. Une crise qui a franchi un nouveau palier cette semaine, quand l’Espagne et Chypre sont devenues les quatrième et cinquième pays de l’UE à demander une aide financière à la zone euro. La relance économique européenne devrait être le sujet central des discussions des dirigeants européens avec le lancement d’un pacte pour la croissance.
L'obstination du président français a finalement payé. François Hollande a rallié à sa cause, l’Italie, l’Espagne et surtout l'Allemagne à l’idée de ce pacte de croissance. Un pacte qui devrait consacrer 1% du produit intérieur brut européen, soit 120 à 130 milliards d'euros, à des projets d’investissements d’avenir.
Vers une union bancaire ?
L'autre enjeu de ce sommet, ce sont les réformes structurelles que la zone euro devra engager sur le long terme. Principal chantier des Vingt-Sept : l’union bancaire qui permettrait une meilleure intégration financière des pays de la zone euro. Des divergences persistent entre Paris et Berlin. La France souhaite davantage de solidarité financière, l’Allemagne davantage de discipline. Mais l’idée de renforcer la supervision des banques semble désormais faire consensus et pourrait déboucher sur une annonce.
Les Vingt-Sept devront également se mettre d’accord, lors de ce sommet, sur le nom du prochain président de l’Eurogroupe, l’instance qui regroupe les ministres des Finances de la zone Euro. Le mandat de Jean-Claude Juncker, président en exercice depuis 2005, prend fin le 17 juillet prochain. Alors que le Luxembourgeois devait dans un premier temps rendre son tablier, il pourrait finalement être reconduit, si l’on en croit plusieurs sources diplomatiques.
Envolée des taux espagnols et italiens
Ce sommet des Vingt-Sept qui traitera du long terme, sera suivi vendredi midi d’un déjeuner des seuls dirigeants de la zone euro consacré aux moyens de parer au plus pressé, comme notamment la dégradation de la situation espagnole et chypriote. L’objectif est de persuader Angela Merkel d’accepter des solutions à court terme pour faire baisser la pression des marchés.
L’Espagne et Chypre ont des difficultés pour se financer sur les marchés et ont vu, ces dernières semaines, leurs taux d’intérêts grimper. Les taux sur la dette espagnole à deux ans sont, en effet, passés de 2% à plus de 4% et les taux à cinq ans et dix ans ont dépassé la barre symbolique des 6%. L’Italie est également dans la tourmente, le pays a emprunté, ce jeudi 28 juin, sur les marchés près de 5,5 milliards d’euros. Les taux italiens à dix ans se sont inscrits à 6,19%.
Parmi les mesures envisagées pour faire baisser la pression des marchés : activer le FESF, le Fonds européen de stabilité financière, pour qu’il rachète de la dette d’Etat. Si c’était le cas, ce serait la première fois qu’il interviendrait de la sorte, se substituant à la Banque centrale européenne qui s’abstient de le faire depuis mi-mars. Le FESF qui sera ensuite remplacé, début juillet, par le MES, le Mécanisme européen de stabilité, mieux armé financièrement, et qui pourra venir en aide directement aux banques en difficulté.
SOURCE:RFI
L'obstination du président français a finalement payé. François Hollande a rallié à sa cause, l’Italie, l’Espagne et surtout l'Allemagne à l’idée de ce pacte de croissance. Un pacte qui devrait consacrer 1% du produit intérieur brut européen, soit 120 à 130 milliards d'euros, à des projets d’investissements d’avenir.
Vers une union bancaire ?
L'autre enjeu de ce sommet, ce sont les réformes structurelles que la zone euro devra engager sur le long terme. Principal chantier des Vingt-Sept : l’union bancaire qui permettrait une meilleure intégration financière des pays de la zone euro. Des divergences persistent entre Paris et Berlin. La France souhaite davantage de solidarité financière, l’Allemagne davantage de discipline. Mais l’idée de renforcer la supervision des banques semble désormais faire consensus et pourrait déboucher sur une annonce.
Les Vingt-Sept devront également se mettre d’accord, lors de ce sommet, sur le nom du prochain président de l’Eurogroupe, l’instance qui regroupe les ministres des Finances de la zone Euro. Le mandat de Jean-Claude Juncker, président en exercice depuis 2005, prend fin le 17 juillet prochain. Alors que le Luxembourgeois devait dans un premier temps rendre son tablier, il pourrait finalement être reconduit, si l’on en croit plusieurs sources diplomatiques.
Envolée des taux espagnols et italiens
Ce sommet des Vingt-Sept qui traitera du long terme, sera suivi vendredi midi d’un déjeuner des seuls dirigeants de la zone euro consacré aux moyens de parer au plus pressé, comme notamment la dégradation de la situation espagnole et chypriote. L’objectif est de persuader Angela Merkel d’accepter des solutions à court terme pour faire baisser la pression des marchés.
L’Espagne et Chypre ont des difficultés pour se financer sur les marchés et ont vu, ces dernières semaines, leurs taux d’intérêts grimper. Les taux sur la dette espagnole à deux ans sont, en effet, passés de 2% à plus de 4% et les taux à cinq ans et dix ans ont dépassé la barre symbolique des 6%. L’Italie est également dans la tourmente, le pays a emprunté, ce jeudi 28 juin, sur les marchés près de 5,5 milliards d’euros. Les taux italiens à dix ans se sont inscrits à 6,19%.
Parmi les mesures envisagées pour faire baisser la pression des marchés : activer le FESF, le Fonds européen de stabilité financière, pour qu’il rachète de la dette d’Etat. Si c’était le cas, ce serait la première fois qu’il interviendrait de la sorte, se substituant à la Banque centrale européenne qui s’abstient de le faire depuis mi-mars. Le FESF qui sera ensuite remplacé, début juillet, par le MES, le Mécanisme européen de stabilité, mieux armé financièrement, et qui pourra venir en aide directement aux banques en difficulté.
SOURCE:RFI