Lorsque le nommé Cheikh Tidiane Seck a fait tomber son téléphone portable dans son taxi, le 22 février 2008, Oumar Camara n’a pas résisté à l’envie de garder l’appareil. Depuis lors, le taximan est en prison. Car, lorsque les gendarmes sont allés chez lui à Touba Ouakam, ils ont découvert dans sa chambre 4 kilogrammes de chanvre indien.
Le taximan a été appréhendé par la victime qui lui a tendu un piège. Après s’être rendu compte qu’il avait oublié son téléphone dans le taxi qu’il avait pris à hauteur du Centre culturel Blaise Senghor pour se rendre à Dieuppeul, Cheikh Seck a demandé le listing de ses appels au niveau de la SONATEL. Il a découvert que son téléphone qui contenait plus de 20.000 francs de crédit de recharge était utilisé par l’accusé. Pour l’appâter il l’a appelé en lui faisant croire qu’il avait été retenu pour faire partie d’un jeu organisé par la société de téléphonie.
‘’Je l’ai rappelé pour lui dire qu’il avait gagné un téléphone portable et une carte de recharge d'une valeur de 25.000 francs’’, a révélé, hier, Cheikh Seck, à la barre de la Cour d’assises de Dakar. Selon lui, l’accusé a mordu à l’hameçon et l’a rejoint à l’agence SONATEL République. En lieu et place du service client, Oumar Camara est accueilli par des gendarmes qui l’ont embarqué. Interrogé, il a nié les faits avant de proposer à la victime de le conduire chez lui pour lui restituer son téléphone. Ainsi, en fouillant la chambre du taximan, les pandores ont découvert le chanvre indien dans une boîte à outils.
Lors de l’enquête préliminaire, l’accusé a reconnu être le propriétaire de la drogue, précisant l’avoir acheté auprès d’un certain ‘’Oncle’’. Devant le magistrat instructeur, il a fait volte-face, imputant la paternité à l’un de ses voisins de chambre, un malien du nom de Assane Sidibé. Une version réitérée hier, devant la Cour d’assises de Dakar. ‘’La drogue ne m’appartient pas. Elle doit appartenir à Assane Sidibé’’, a soutenu mordicus Oumar Camara. ‘’J’avais avoué à la police à cause des tortures, mais je n’ai jamais vu de chanvre indien’’, a-t-il poursuivi.
Pour ce qui est du téléphone portable, l’accusé a aussi affirmé qu’il ne l’a ni vu ni pris. En revanche, il a reconnu détenir la puce de la partie civile. ‘’ Benté me l’avait offerte, car je disposais d’une puce TIGO’’, a-t-il précisé. Or, il avait dit aux gendarmes et au magistrat instructeur qu’il avait ramassé le téléphone dans son taxi. Il ajoutait avoir revendu l’appareil à 100.000 francs CFA à Benté, après l'avoir gardé par devers lui, pendant quelques jours. Avec l’argent, disait-il, il avait acheté un autre téléphone à 50.000 francs.
Non convaincu par les dénégations de l’accusé, l’avocat général a requis 7 ans de travaux forcés et une amende d’un million de francs CFA. La défense, qui avait auparavant soulevé une exception de nullité pour non-respect du délai de garde-à-vue et de procédure concernant la perquisition ( NDRL : les avocats ont estimé que celle-ci s’est faite sans l’assentiment de l’accusé et à une heure illégale, 22 heures), a plaidé l’acquittement. Ils ont estimé qu’il n’y a ni vol ni trafic de chanvre indien, mais recel à la limite. Oumar Camara sera édifié sur son sort le 27 décembre prochain.
FATOU SY enqueteplus.com
Le taximan a été appréhendé par la victime qui lui a tendu un piège. Après s’être rendu compte qu’il avait oublié son téléphone dans le taxi qu’il avait pris à hauteur du Centre culturel Blaise Senghor pour se rendre à Dieuppeul, Cheikh Seck a demandé le listing de ses appels au niveau de la SONATEL. Il a découvert que son téléphone qui contenait plus de 20.000 francs de crédit de recharge était utilisé par l’accusé. Pour l’appâter il l’a appelé en lui faisant croire qu’il avait été retenu pour faire partie d’un jeu organisé par la société de téléphonie.
‘’Je l’ai rappelé pour lui dire qu’il avait gagné un téléphone portable et une carte de recharge d'une valeur de 25.000 francs’’, a révélé, hier, Cheikh Seck, à la barre de la Cour d’assises de Dakar. Selon lui, l’accusé a mordu à l’hameçon et l’a rejoint à l’agence SONATEL République. En lieu et place du service client, Oumar Camara est accueilli par des gendarmes qui l’ont embarqué. Interrogé, il a nié les faits avant de proposer à la victime de le conduire chez lui pour lui restituer son téléphone. Ainsi, en fouillant la chambre du taximan, les pandores ont découvert le chanvre indien dans une boîte à outils.
Lors de l’enquête préliminaire, l’accusé a reconnu être le propriétaire de la drogue, précisant l’avoir acheté auprès d’un certain ‘’Oncle’’. Devant le magistrat instructeur, il a fait volte-face, imputant la paternité à l’un de ses voisins de chambre, un malien du nom de Assane Sidibé. Une version réitérée hier, devant la Cour d’assises de Dakar. ‘’La drogue ne m’appartient pas. Elle doit appartenir à Assane Sidibé’’, a soutenu mordicus Oumar Camara. ‘’J’avais avoué à la police à cause des tortures, mais je n’ai jamais vu de chanvre indien’’, a-t-il poursuivi.
Pour ce qui est du téléphone portable, l’accusé a aussi affirmé qu’il ne l’a ni vu ni pris. En revanche, il a reconnu détenir la puce de la partie civile. ‘’ Benté me l’avait offerte, car je disposais d’une puce TIGO’’, a-t-il précisé. Or, il avait dit aux gendarmes et au magistrat instructeur qu’il avait ramassé le téléphone dans son taxi. Il ajoutait avoir revendu l’appareil à 100.000 francs CFA à Benté, après l'avoir gardé par devers lui, pendant quelques jours. Avec l’argent, disait-il, il avait acheté un autre téléphone à 50.000 francs.
Non convaincu par les dénégations de l’accusé, l’avocat général a requis 7 ans de travaux forcés et une amende d’un million de francs CFA. La défense, qui avait auparavant soulevé une exception de nullité pour non-respect du délai de garde-à-vue et de procédure concernant la perquisition ( NDRL : les avocats ont estimé que celle-ci s’est faite sans l’assentiment de l’accusé et à une heure illégale, 22 heures), a plaidé l’acquittement. Ils ont estimé qu’il n’y a ni vol ni trafic de chanvre indien, mais recel à la limite. Oumar Camara sera édifié sur son sort le 27 décembre prochain.
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