Une nouvelle technique de séquençage de l'ADN a permis de mettre au point un test sanguin performant, pour dépister de manière précoce des cancers colorectaux, du sein, du poumon ou de l'ovaire, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale Science Translational Medicine.
Cette découverte ouvre de nouvelles possibilités de dépistage précoce du cancer.
Des résultats encourageants pour le stade 1 et 2 de cancers
Les chercheurs du Johns Hopkins Kimmel Cancer Center (Etats-Unis) ont mené une étude sur 200 patients et ont utilisé un test, l'ISET ("Isolation by size of epithelial tumor cells" : isolation par taille des cellules épithéliales tumorales), capable d'identifier la présence de cellules tumorales, plus grosses que les cellules sanguines saines, dans un échantillon de 10ml de sang.
Les conclusions de cette étude ont dévoilé des résultats encourageants. En effet, pour le cancer de l'ovaire, le test a permis de détecter 67 % des cas au stade 1 et 75 % au stade 2 de la maladie.
Pour le cancer du poumon, sur les 71 malades de l'étude touchés par cette maladie, 45 % ont été diagnostiqués au stade 1 et 72 % au stade 2.
Le cancer colorectal a pu être diagnostiqué chez 89 % des patients au stade 2 et à 50 % pour le stade 1.
« Le défi a été de développer une analyse de sang qui pourrait prédire un cancer potentiel sans connaître les mutations génétiques dans la tumeur du patient », souligne Victor Velculescu, professeur d'oncologie au Johns Hopkins Kimmel Cancer Center.
« Cette nouvelle technique de dépistage, leur test pourrait à terme profiter en tout premier lieu à des populations à haut risque de cancer, comme les fumeurs (cancer du poumon) et les femmes présentant des facteurs de risque héréditaires (mutation des gènes BRC1 et BRC2) les prédisposant à des cancers du sein ou de l'ovaire », ont conclu les chercheurs.
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